âme hirsute (extrait)
……………………………………………
le sillon de pierre
délivre la rivière
close.
il vogue des navires
aux coques trop claires
aux voiles lavées
par des vents sévères
et derrière
des grilles de terre,
s’élèvent des rives
où l’onde vive
abonde.
……………………………………………
débris feront demain
des corps scellés
et sous l’or
des corps morcelés
d’éclats
des fentes
lignes
transparentes
sous des
corps désunis
……………………………………………
blessée,
élargie.
il ne faut pas rêver de mots trop forts si le rêve impose le silence.
immobile en devenir
sur les trajets toujours
trop vastes ?
naturellement, un signe s’élance,
un signe saigne,
un signe sonde et s’insinue,
un signe sort
et disparaît.
comme une aisance brutale,
une profusion annoncée,
une douleur,
sans cesse.
le sillon de pierre
délivre la rivière
close.
il vogue des navires
aux coques trop claires
aux voiles lavées
par des vents sévères
et derrière
des grilles de terre,
s’élèvent des rives
où l’onde vive
abonde.
……………………………………………
débris feront demain
des corps scellés
et sous l’or
des corps morcelés
d’éclats
des fentes
lignes
transparentes
sous des
corps désunis
……………………………………………
blessée,
élargie.
il ne faut pas rêver de mots trop forts si le rêve impose le silence.
immobile en devenir
sur les trajets toujours
trop vastes ?
naturellement, un signe s’élance,
un signe saigne,
un signe sonde et s’insinue,
un signe sort
et disparaît.
comme une aisance brutale,
une profusion annoncée,
une douleur,
sans cesse.
âme hirsute (extrait)
bonjour,
comme c'est votre premier post sur ce forum, pourriez-vous vous présenter sommairement aux autres participants.
merci d'avance.
comme c'est votre premier post sur ce forum, pourriez-vous vous présenter sommairement aux autres participants.
merci d'avance.
âme hirsute (extrait)
poète, vos papiers !
âme hirsute (extrait)
je suis le dépôt des perles et des agates, le nid pointé des merles blancs, l’apanage des regards.
je suis le sein des voyageurs oubliés,
le buvard des origines mortes,
l’élan sacré de laitance,
calamité et mutité.
je suis la nausée de calcaire,
le reflux.
je suis l’étron des anges arrachés,
le déchet d’indifférence,
la distance tassée des étreintes,
l’aile lourde de l’âme.
je suis l’éponge dans l’espace encombré,
germination de sang, de sueur et de sperme,
la semence mortelle et calcifiée.
je suis l’élan de la courbe,
sa densité,
sa terreur.
l’interminable cessation à venir.
la décrispation promise.
je suis le tertre fœtal,
la sécheresse évidée,
le déploiement des trames,
l’étroite fente fraternelle,
le linge à l’eau,
l’amante mouillée,
l’erreur annoncée,
la broussaille et l’épine dressée,
l ’écrin défoncé,
l’artère digitale, la fontaine tarie,
le désir dispersé,
le trou, la trace.
je suis le sein des voyageurs oubliés,
le buvard des origines mortes,
l’élan sacré de laitance,
calamité et mutité.
je suis la nausée de calcaire,
le reflux.
je suis l’étron des anges arrachés,
le déchet d’indifférence,
la distance tassée des étreintes,
l’aile lourde de l’âme.
je suis l’éponge dans l’espace encombré,
germination de sang, de sueur et de sperme,
la semence mortelle et calcifiée.
je suis l’élan de la courbe,
sa densité,
sa terreur.
l’interminable cessation à venir.
la décrispation promise.
je suis le tertre fœtal,
la sécheresse évidée,
le déploiement des trames,
l’étroite fente fraternelle,
le linge à l’eau,
l’amante mouillée,
l’erreur annoncée,
la broussaille et l’épine dressée,
l ’écrin défoncé,
l’artère digitale, la fontaine tarie,
le désir dispersé,
le trou, la trace.
âme hirsute (extrait)
oh la la ça pèse des tonnes tout ça.
âme hirsute (extrait)
ouep...
âme hirsute (extrait)
oui, pas mal d'emphase et quelques procédés....faut continuer à travailler, aller vers plus de simplicité, de véracité.
ce sont des erreurs du début, c'est pas forcément grave.
ce sont des erreurs du début, c'est pas forcément grave.
âme hirsute (extrait)
bonsoir Claire
j'aurais bien aimé savoir où est l'emphase et quels sont les procédés.
qui dit que la "poésie" doit aller vers la simplicité et la véracité ?
je n'ai jamais travaillé mes textes, ce sont eux qui m'ont travaillé.
tu sembles détenir un savoir qui, pour l'instant, m'échappe totalement...
j'aurais bien aimé savoir où est l'emphase et quels sont les procédés.
qui dit que la "poésie" doit aller vers la simplicité et la véracité ?
je n'ai jamais travaillé mes textes, ce sont eux qui m'ont travaillé.
tu sembles détenir un savoir qui, pour l'instant, m'échappe totalement...
âme hirsute (extrait)
1 kilo de plomb ou 1 kilo de plumes ?
âme hirsute (extrait)
ouep !
âme hirsute (extrait)
juste des impressions...
âme hirsute (extrait)
un kilo c't'un kilo, whatever plomb, plume, écailles de poisson
âme hirsute (extrait)
«qui dit que la "poésie" doit aller vers la simplicité et la véracité ?»
qui dit qu'elle ne le doive pas ?
ce qui pose pèse et masque, à quoi bon ?
qui dit qu'elle ne le doive pas ?
ce qui pose pèse et masque, à quoi bon ?
âme hirsute (extrait)
;)
âme hirsute (extrait)
salut L.igel
lu et relu ton texte ou ta suite posée là, d'emblée je crois que je regrette que le poème ne soit pas tout du même calibre que la première strophe.. et ensuite, que j'ai du mal (personnellement) avec "rimailles" qui s'en vont un peu par ci par là, mais particulièrement avec la pluie de qualifiants et/ou épithètes dont plusieurs ne me semblent pas tout à fait nécessaires (décoratifs), n'ajoutant pas forcément au texte, n'apportant pas à son essence mais l'affaiblissant — penses-tu le texte "terminé" ou crois-tu que tu pourrais en revoir certains ? — ceci dit il y a un travail de l'image, une volonté, mais peut-être des "quelques choses" de trop esthétisant, placés, voulant faire "beau"... c'est peut-être ce qui produit l'aplatissement, un effet lisse..
ces choses dites le sont en regard du fait qu'assez fréquemment on retrouve ce genre de "petites fautes" chez de très jeunes auteurs ou chez des auteurs relativement "récents", il ne faut donc pas en prendre ombrage (on prend et on laisse, à son aise), mais plutôt voir qu'on a du travail, et c'est bien d'avoir du travail ;)
espérant que tu puisses te présenter plus librement et sans fard,
sois bienvenu(e),
catr.
lu et relu ton texte ou ta suite posée là, d'emblée je crois que je regrette que le poème ne soit pas tout du même calibre que la première strophe.. et ensuite, que j'ai du mal (personnellement) avec "rimailles" qui s'en vont un peu par ci par là, mais particulièrement avec la pluie de qualifiants et/ou épithètes dont plusieurs ne me semblent pas tout à fait nécessaires (décoratifs), n'ajoutant pas forcément au texte, n'apportant pas à son essence mais l'affaiblissant — penses-tu le texte "terminé" ou crois-tu que tu pourrais en revoir certains ? — ceci dit il y a un travail de l'image, une volonté, mais peut-être des "quelques choses" de trop esthétisant, placés, voulant faire "beau"... c'est peut-être ce qui produit l'aplatissement, un effet lisse..
ces choses dites le sont en regard du fait qu'assez fréquemment on retrouve ce genre de "petites fautes" chez de très jeunes auteurs ou chez des auteurs relativement "récents", il ne faut donc pas en prendre ombrage (on prend et on laisse, à son aise), mais plutôt voir qu'on a du travail, et c'est bien d'avoir du travail ;)
espérant que tu puisses te présenter plus librement et sans fard,
sois bienvenu(e),
catr.
âme hirsute (extrait)
Bienvenue ! Je suis le modérateur du site.
âme hirsute (extrait)
âme hirsute (extrait)
bonjour et bienvenue.
je mets ci-dessous ce que de votre écrit j'apprécie à titre personnel.
................................
le sillon de pierre
délivre la rivière
close.
il vogue des navires
aux voiles lavées
par des vents.
derrière des grilles
s’élèvent des rives
où l’onde vive.
……………………………………………
débris demain des corps scellés
et sous l’or, des corps morcelés
d’éclats, des fentes, lignes transparentes
sous des corps désunis
……………………………………………
blessée, élargie.
il ne faut pas rêver de mots trop forts si le rêve impose le silence.
immobile en devenir
sur les trajets trop vastes ?
naturel un signe s’élance, saigne, sonde et s’insinue,
sort et disparaît.
comme une aisance brutale, une profusion annoncée,
une douleur, sans cesse.
je mets ci-dessous ce que de votre écrit j'apprécie à titre personnel.
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le sillon de pierre
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aux voiles lavées
par des vents.
derrière des grilles
s’élèvent des rives
où l’onde vive.
……………………………………………
débris demain des corps scellés
et sous l’or, des corps morcelés
d’éclats, des fentes, lignes transparentes
sous des corps désunis
……………………………………………
blessée, élargie.
il ne faut pas rêver de mots trop forts si le rêve impose le silence.
immobile en devenir
sur les trajets trop vastes ?
naturel un signe s’élance, saigne, sonde et s’insinue,
sort et disparaît.
comme une aisance brutale, une profusion annoncée,
une douleur, sans cesse.
âme hirsute (extrait)
âme hirsute (extrait)
ouais allitération étant le mot clé mais tout de même...
par exemple :
il vogue des navires / aux voiles lavées / par des vents
des, aux, par des, ça vient casser le truc et ça pèse des tonnes, ça cloue les navires
:
les navires voguent
le vent lave leurs voiles
et là sont évités adjectifs et complément du nom, puis l et v s'appuient et font équipe :
les l pour la figure liquide (et sa résistance au vent) et les v pour la séquence d'allitération initiale
bon ça c'est pour le style, sauf que ça a été écrit mille fois...
mais bon on a tous un jour ou l'autre commencé par faire de petits artéfacts de guingois ;)
et kelig, c'est le fond que tu lis, et à ce fond, il y a quelque chose, je comprends ton adhérence
par exemple :
il vogue des navires / aux voiles lavées / par des vents
des, aux, par des, ça vient casser le truc et ça pèse des tonnes, ça cloue les navires
:
les navires voguent
le vent lave leurs voiles
et là sont évités adjectifs et complément du nom, puis l et v s'appuient et font équipe :
les l pour la figure liquide (et sa résistance au vent) et les v pour la séquence d'allitération initiale
bon ça c'est pour le style, sauf que ça a été écrit mille fois...
mais bon on a tous un jour ou l'autre commencé par faire de petits artéfacts de guingois ;)
et kelig, c'est le fond que tu lis, et à ce fond, il y a quelque chose, je comprends ton adhérence
âme hirsute (extrait)
Je sais pas. J'aime bien ces cassures, elles ne me heurtent pas. Et puis on sent bien que l'âme hirsute est amarrée, même si elle souhaite prendre le large elle est empêchée.
âme hirsute (extrait)
ha ça oui, l'affaire est empêchée
âme hirsute (extrait)
J'aime beaucoup les vents sévères. Et le titre est bien aussi.
âme hirsute (extrait)
ouais, j'entends ça aussi... mais y a comme qui dirait une contradiction entre le titre et la facture du texte, ça match pas trop. si c'est hirsute ben que ça le soit...
c'est p't'être moi qu'est sévère un petit peu trop...
c'est p't'être moi qu'est sévère un petit peu trop...
âme hirsute (extrait)
non c'est pas grave, juste un peu relou
ce texte là est un miroir bizarre éros-pathos
ça fait flaque
bon ... attendrons de lire autre chose de cet écriveur-là...
ce texte là est un miroir bizarre éros-pathos
ça fait flaque
bon ... attendrons de lire autre chose de cet écriveur-là...
âme hirsute (extrait)
MAGNIFIQUE :)) :)) :))
ENCORE :)) :)) :))
ENCORE :)) :)) :))
âme hirsute (extrait)
âme hirsute (extrait)
lol
vrai qu'ça a d'la gueule, chou.
vrai qu'ça a d'la gueule, chou.
âme hirsute (extrait)
miam. un peu poisson avec et bon appétit.
âme hirsute (extrait)
finalement je trouve que c'est de l'onanisme
( c'toute une présentation...)
( c'toute une présentation...)
âme hirsute (extrait)
je crois simplement qu'écrire un poème dont tous les vers commencent par "je suis" ça ne pardonne pas le moindre gramme d'ego.
Répondre de cette façon à la question (assez rébarbative) de Denis, c'était une mauvaise idée.
Mais je n'aurais pas mieux réussi.
Répondre de cette façon à la question (assez rébarbative) de Denis, c'était une mauvaise idée.
Mais je n'aurais pas mieux réussi.
âme hirsute (extrait)
non, sérieux, tu n'aurais jamais produit un truc de ce genre pour répondre à cette question deniesque et j'en mettrais ma main à couper.
t'aurais dit une chose ou deux, ce qu'est pour toi écrire, que tu as quelques publications, ou que t'as un peu bossé avec Ivar et ceci cela...
pas compliqué, quoi..
(mais c'est gentil pour L.igel ce que tu dis..)
t'aurais dit une chose ou deux, ce qu'est pour toi écrire, que tu as quelques publications, ou que t'as un peu bossé avec Ivar et ceci cela...
pas compliqué, quoi..
(mais c'est gentil pour L.igel ce que tu dis..)
âme hirsute (extrait)
pas facile d'arriver dans un lieu rempli d'inconnus.
âme hirsute (extrait)
oui, t'as bien raison
tiens, j'vais allonger une marge de crédit..
tiens, j'vais allonger une marge de crédit..
âme hirsute (extrait)
Salut Cat,
je n'ai pas l'impression d'avoir voulu faire "beau".
en fait, je ne me pose même pas la question.
concernant la pluie d'épithètes, je l'assume volontiers. un poème qui pleut, voilà une image qui me plaît. je n'aime pas forcément être mouillé, mais je suis gré à l'eau de pluie d'arroser les jardins (entre autre choses...) ;)
je n'ai pas l'impression d'avoir voulu faire "beau".
en fait, je ne me pose même pas la question.
concernant la pluie d'épithètes, je l'assume volontiers. un poème qui pleut, voilà une image qui me plaît. je n'aime pas forcément être mouillé, mais je suis gré à l'eau de pluie d'arroser les jardins (entre autre choses...) ;)
âme hirsute (extrait)
il vogue des navires / aux voiles lavées / par des vents
des, aux, par des, ça vient casser le truc et ça pèse des tonnes, ça cloue les navires
:
les navires voguent
le vent lave leurs voiles
c'est donc ça la simplicité ?
je vois ce que tu veux dire : travailler le texte, tailler dans la masse, élaguer, écrire comme on parle... et recouvrir les têtes qui clouent les navires d'un vernis opaque ?
ce qui m'a fait écrire ce(s) texte(s) pesait davantage que des tonnes et en un sens, je suis ravi que cela transparaisse, ce qui ne m'empêche pas d'apprécier ton analyse.
peut-être les navires ne voguent-ils pas, finalement, peut-être le texte était une rêverie...
et il y a toujours quelque chose qui empêche d'écrire (sinon, à quoi bon se remettre à écrire) ; ce sont peut-être des des, aux, par des, et des adjectifs et complément du nom...
(honte à moi, je n'avais pas lu ce que vous dites un peu plus haut...)
des, aux, par des, ça vient casser le truc et ça pèse des tonnes, ça cloue les navires
:
les navires voguent
le vent lave leurs voiles
c'est donc ça la simplicité ?
je vois ce que tu veux dire : travailler le texte, tailler dans la masse, élaguer, écrire comme on parle... et recouvrir les têtes qui clouent les navires d'un vernis opaque ?
ce qui m'a fait écrire ce(s) texte(s) pesait davantage que des tonnes et en un sens, je suis ravi que cela transparaisse, ce qui ne m'empêche pas d'apprécier ton analyse.
peut-être les navires ne voguent-ils pas, finalement, peut-être le texte était une rêverie...
et il y a toujours quelque chose qui empêche d'écrire (sinon, à quoi bon se remettre à écrire) ; ce sont peut-être des des, aux, par des, et des adjectifs et complément du nom...
(honte à moi, je n'avais pas lu ce que vous dites un peu plus haut...)
âme hirsute (extrait)
merci pour cette lecture...
Un ou deux micropouems pour catrire
Pluie d'épithètes, appuie-tête. Euh, non : appluie-tête. Et pis, a plus tête, l'a perdue.
Le vent se love en la voile, elle l'avale, et voilà, il vole.
Le vent se love en la voile, elle l'avale, et voilà, il vole.
âme hirsute (extrait)
Je suis pour toujours
et vous ne m'aurez pas
Je suis virgule, d'abord, point.
Je suis l'onctueuse ponctuation
La pointilleuse
La sourcilleuse
Je suis cachée au petit coin
Çtadire au coin des yeux bien sûr, aux cils
Non non pas çuilà, l'autre coin des yeux
Celui du coin de l'œil
Je les plisse
Je tire un peu sur les coins de la bouche aussi
Les commissures
Je suis le plaisir des plissures
Please ! Pouce !
Çtadire que je suis le fou rire, le sourire, le soupir, tout ça
Houloulou, halala
Je suis aussi le pied
Celui du nez
Je sens des pieds
Donc je les suis
Ils me fascinent, je voudrais les être
Mais je ne suis que les ailes
Celles du nez
Celles dans lesquelles on fait hinhinhin
Je persifle
Je chuinte entre les dents
Chuis chuinteur
Chuinteur pop, comme y'a des couinetatrices d'opéra
Chuis ci chuis ça
Halala tout çke chuis pas
J'ai pas le choix, je chois
Je chute
Zut
Chuis hirsute
J'y rechute
Chut
et vous ne m'aurez pas
Je suis virgule, d'abord, point.
Je suis l'onctueuse ponctuation
La pointilleuse
La sourcilleuse
Je suis cachée au petit coin
Çtadire au coin des yeux bien sûr, aux cils
Non non pas çuilà, l'autre coin des yeux
Celui du coin de l'œil
Je les plisse
Je tire un peu sur les coins de la bouche aussi
Les commissures
Je suis le plaisir des plissures
Please ! Pouce !
Çtadire que je suis le fou rire, le sourire, le soupir, tout ça
Houloulou, halala
Je suis aussi le pied
Celui du nez
Je sens des pieds
Donc je les suis
Ils me fascinent, je voudrais les être
Mais je ne suis que les ailes
Celles du nez
Celles dans lesquelles on fait hinhinhin
Je persifle
Je chuinte entre les dents
Chuis chuinteur
Chuinteur pop, comme y'a des couinetatrices d'opéra
Chuis ci chuis ça
Halala tout çke chuis pas
J'ai pas le choix, je chois
Je chute
Zut
Chuis hirsute
J'y rechute
Chut
Un ou deux micropouems pour rémy
pluie d'épis, des pies et des pis êtres, ils épient tètent étaux d'être
voguent équivoque et vire-vent, vaguement en aval, Love s'envole
voguent équivoque et vire-vent, vaguement en aval, Love s'envole
âme hirsute (extrait)
non. non, ne pas écrire comme on parle, mais écrire la parole nue et au plus nue d'elle — ce qui implique le nu en soi. c'est un travail vers la justesse et vers une véracité qui rend pérenne l'écriture (je dis ça parce que la littérature a déjà reçu toutes les plumes de paon, les jewels dans l'cul, les fioritures et les froufrous, les corsets et porte-jartèles, les pornstars et les scato-trip, les glamourisations, les stylish ways of, et que maintenant elle demande et requiert autre chose).
... je pense que ce qui empêche d'écrire n'est jamais le fait de l'écriture, mais de soi. c'est le fait de soi. quand on libère l'écriture de soi et du fait de soi (c.a.d. quand l'important n'est plus soi-même et qu'on s'appartient assez pour se permettre de s'oublier) on commence à pouvoir écrire. on peut commencer à pouvoir écrire parce que s'acquiert une distanciation (salutaire), cette distanciation étant un des prérequis..
mais bon, c'est ce que je pense, hein, je me trompe peut-être..
... je pense que ce qui empêche d'écrire n'est jamais le fait de l'écriture, mais de soi. c'est le fait de soi. quand on libère l'écriture de soi et du fait de soi (c.a.d. quand l'important n'est plus soi-même et qu'on s'appartient assez pour se permettre de s'oublier) on commence à pouvoir écrire. on peut commencer à pouvoir écrire parce que s'acquiert une distanciation (salutaire), cette distanciation étant un des prérequis..
mais bon, c'est ce que je pense, hein, je me trompe peut-être..
âme hirsute (extrait)
La poésie est pauvre, elle est maigre, elle est nue. Enfin, elle peut être comme ça.
âme hirsute (extrait)
..je crois que j'ai bien fait d'allonger la marge ;)
âme hirsute (extrait)
oui
le denûment en fait la force et sa richesse
le denûment en fait la force et sa richesse
âme hirsute (extrait)
tu oublies peut-être qu'en dessous de toute parure, il y a le nu et les plus beaux nus ne sont-ils pas souvent suggérés et/ou sublimés par des accessoires ?
pas sûr d'y arriver, mais j'ai essayé
pas sûr d'y arriver, mais j'ai essayé
âme hirsute (extrait)
nous sommes tous différents :)
âme hirsute (extrait)
ne m'interessent ni les parures ni les accessoires, ça triche toujours, ça distrait, détourne, élude
mais c'est toi qui vois
mais c'est toi qui vois
âme hirsute (extrait)
tiens, je te raconte un truc, comme ça, je pense que ça tombe pile.
un jour dans un labo de psycho d'une université (de mon continent qu'on s'en fout c'est pas ça l'important) est menée une expérience qui va comme suit : dans une pièce neutre sont alignées cent femmes. elles sont nues. juste nues. elles ont toutes des seins et des seins de toutes sortes de formes, elles ont toutes un ventre et aucun pareil bien que tous pareils, elles ont toutes des cuisses et des fesses, c'est deux cents cuisses et deux cent fesses, ça en fait de la chair nue. elles ont chacune leur visage et leurs yeux, leur chevelure qui les coiffe et les représente. toutes, nue, immobiles, droites, alignées.
les étudiants doivent décider laquelle est la plus sexy et pourquoi. ils passent, chacun détaillant ceci cela, ils prennent des notes, ils repassent chuchottent devant les femmes alignées nues et immobiles. les étudiants se retirent pour discuter et échanger leur point de vue. comment entre cent femmes choisir la plus sexy quand elles ont toutes les mêmes attributs, ce même corps pareil/différent. les étudiant y passent un long moment puis reviennent dans la salle neutre. en les remerciant ils demandent à certaines femmes de quitter le rang. puis au bout d'un certain temps il y a une sorte de consensus autour de quelques unes, puis au final il n'en reste qu'une.
le professeur demande alors à ses étidiants d'expliquer leur choix, et la reponse n'est pas la couleur des yeux le téton rose haut perché la fesse rebondie ou la cuisse ferme et le ventre plat, non, la réponse n'est pas Barbie. le professeur sourit. la femme que les étudiants ont choisie n'est pas une Barbie ni un cover de magazine. mais elle est vraiment vraiment très sexy avec ses formes et sa manière d'être, elle est peut-être dans la norme, ou pas, on n'y pense même plus en la regardant, non, on la regardant on rêve, on se demande d'où elle vient, ce qu'elle a vécu, on la sent pleine, pleine de vie, bien dans sa peau, complète, et ...ce qui rend cette femme sexy, totalement sexy c'est qu'elle a l'intelligence d'elle-même, l'intelligence de se porter, de s'habiter vraiment. d'habiter sa totale nudité. résolument.
la nudité n'a besoin de rien d'autre que d'elle-méme.
un jour dans un labo de psycho d'une université (de mon continent qu'on s'en fout c'est pas ça l'important) est menée une expérience qui va comme suit : dans une pièce neutre sont alignées cent femmes. elles sont nues. juste nues. elles ont toutes des seins et des seins de toutes sortes de formes, elles ont toutes un ventre et aucun pareil bien que tous pareils, elles ont toutes des cuisses et des fesses, c'est deux cents cuisses et deux cent fesses, ça en fait de la chair nue. elles ont chacune leur visage et leurs yeux, leur chevelure qui les coiffe et les représente. toutes, nue, immobiles, droites, alignées.
les étudiants doivent décider laquelle est la plus sexy et pourquoi. ils passent, chacun détaillant ceci cela, ils prennent des notes, ils repassent chuchottent devant les femmes alignées nues et immobiles. les étudiants se retirent pour discuter et échanger leur point de vue. comment entre cent femmes choisir la plus sexy quand elles ont toutes les mêmes attributs, ce même corps pareil/différent. les étudiant y passent un long moment puis reviennent dans la salle neutre. en les remerciant ils demandent à certaines femmes de quitter le rang. puis au bout d'un certain temps il y a une sorte de consensus autour de quelques unes, puis au final il n'en reste qu'une.
le professeur demande alors à ses étidiants d'expliquer leur choix, et la reponse n'est pas la couleur des yeux le téton rose haut perché la fesse rebondie ou la cuisse ferme et le ventre plat, non, la réponse n'est pas Barbie. le professeur sourit. la femme que les étudiants ont choisie n'est pas une Barbie ni un cover de magazine. mais elle est vraiment vraiment très sexy avec ses formes et sa manière d'être, elle est peut-être dans la norme, ou pas, on n'y pense même plus en la regardant, non, on la regardant on rêve, on se demande d'où elle vient, ce qu'elle a vécu, on la sent pleine, pleine de vie, bien dans sa peau, complète, et ...ce qui rend cette femme sexy, totalement sexy c'est qu'elle a l'intelligence d'elle-même, l'intelligence de se porter, de s'habiter vraiment. d'habiter sa totale nudité. résolument.
la nudité n'a besoin de rien d'autre que d'elle-méme.
âme hirsute (extrait)
c'est vraiment beau.
âme hirsute (extrait)
chouette.
âme hirsute (extrait)
non, tu vois, tu es encore dans le oui/non.
les parures c'est ce que notre esprit tente d'opposer à la mort. Elles en disent beaucoup sur nous, elles parlent avec autant de vérité que notre corps nu, y compris de notre appartenance à la société qui nous entoure, y compris de ce que nous ont dit nos parents, de ce qu'ils étaient, et leurs parents avant eux.
dans l'écriture on peut choisir, soit d'en faire le sujet essentiel, par pudeur, soit de les refuser et de chercher sa propre nudité, par honnêteté, soit les deux.
c'est bien difficile de savoir dire ce qui s'oppose à l'écriture, à sa valeur échangeable.
les parures c'est ce que notre esprit tente d'opposer à la mort. Elles en disent beaucoup sur nous, elles parlent avec autant de vérité que notre corps nu, y compris de notre appartenance à la société qui nous entoure, y compris de ce que nous ont dit nos parents, de ce qu'ils étaient, et leurs parents avant eux.
dans l'écriture on peut choisir, soit d'en faire le sujet essentiel, par pudeur, soit de les refuser et de chercher sa propre nudité, par honnêteté, soit les deux.
c'est bien difficile de savoir dire ce qui s'oppose à l'écriture, à sa valeur échangeable.
âme hirsute (extrait)
...Claire, depuis des temps immémoriaux sont apprêtés les morts les épouses et les guerriers: pour le mort le corps est lavé, peint, et couvert de bijoux ou de riche étoffe, on le couche avec ses armes et ses avoirs, soit grains armes esclaves cheval épouse(s) ; pour le rituel des épousailles on lave le corps le peint et le couvre d'étoffe et de bijoux avant qu'il ne soit plongé dans "le mariage", il y a même "un enterrement de vie" et la tradition se perpétue encore de nos jours. aussi, pendant longtemps seules "les femmes de joie" (enterrées dans l'ombre) portaient des couleurs sur le visage et les mains, c'était le moyen de les distinguer. pour le guerrier, les couleurs peintes sur la peau, le masque, servent à défier la mort, et donc la représentent, le guerrier espère ainsi que la mort ait peur en se voyant et qu'elle se détourne vers une autre proie..
les parures célèbrent un mort, la fin d'une liberté, le caché, le combat "jusqu'à la mort".
et c'est pas moi qui a inventé tout ça depuis plus de 10 000 ans
c'est la nudité vivante qui est opposée aux apprêts mortuaires
les parures célèbrent un mort, la fin d'une liberté, le caché, le combat "jusqu'à la mort".
et c'est pas moi qui a inventé tout ça depuis plus de 10 000 ans
c'est la nudité vivante qui est opposée aux apprêts mortuaires
âme hirsute (extrait)
tu m'accuses, encore
mais pourquoi faire ?
pour que je rentre sagement dans une petite boîte (qui achèterait la paix) ?
je dérange ?
ha... fallait l'dire
là dessus je vous laisse avec votre trip onanismo-morbide groupal
ciao
mais pourquoi faire ?
pour que je rentre sagement dans une petite boîte (qui achèterait la paix) ?
je dérange ?
ha... fallait l'dire
là dessus je vous laisse avec votre trip onanismo-morbide groupal
ciao
âme hirsute (extrait)
réfléchis deux secondes.
en quoi ce que tu dis est-il incompatible ou même opposé à ce que je dis ?
en quoi ce que tu dis est-il incompatible ou même opposé à ce que je dis ?
âme hirsute (extrait)
hé ! vous fâchez pas les filles ! peace and love...
je vous laisse avec votre trip onanismo-morbide groupal
c'est quoi l'adresse ? faut une carte de membre (si je puis dire) ?
je vous laisse avec votre trip onanismo-morbide groupal
c'est quoi l'adresse ? faut une carte de membre (si je puis dire) ?
âme hirsute (extrait)
claire, c'est toi qui dis "tu es encore dans le oui/non" comme on pointe du doigt mais ça sert à quoi ça sinon mettre en opposition
et ça sert à quoi de se mettre en opposition, toi et moi ?
tu sais déjà que je suis "oppositionnelle" et à dessein puisque cela fait ressortir les arguments et les couleurs d'autrui (quand il y en a)
je m'oppose à ce que tu opposes à la mort, je préférerais que tu t'opposes simplement à la mort plutôt que de lui opposer un masque.
sérieusement on utilise pas ce mot "opposer" de la même manière. le masque n'oppose rien, il propose la mort à la Mort, il présente un faux visage pour tromper — le mot clé étant tromper —. idem masque maquillage parure
et ça sert à quoi de se mettre en opposition, toi et moi ?
tu sais déjà que je suis "oppositionnelle" et à dessein puisque cela fait ressortir les arguments et les couleurs d'autrui (quand il y en a)
je m'oppose à ce que tu opposes à la mort, je préférerais que tu t'opposes simplement à la mort plutôt que de lui opposer un masque.
sérieusement on utilise pas ce mot "opposer" de la même manière. le masque n'oppose rien, il propose la mort à la Mort, il présente un faux visage pour tromper — le mot clé étant tromper —. idem masque maquillage parure
âme hirsute (extrait)
t'y es d'jà chéri(e)
âme hirsute (extrait)
et Claire et moi, nous avons des "courants froids" et des "courants chauds", comme cet Atlantique qui nous sépare..
faut pas t'en faire avec ça ;)
faut pas t'en faire avec ça ;)
âme hirsute (extrait)
ouep.
@ Claire
par Claire @, mardi 06 octobre 2015, 12:45 (il y a 2 heures, 18 minutes) En réponse à catr
non, tu vois, tu es encore dans le oui/non.
les parures c'est ce que notre esprit tente d'opposer à la mort. Elles en disent beaucoup sur nous, elles parlent avec autant de vérité que notre corps nu, y compris de notre appartenance à la société qui nous entoure, y compris de ce que nous ont dit nos parents, de ce qu'ils étaient, et leurs parents avant eux.
je crois qu'au départ le masque cache la laideur (du mort). je pense que l'esprit associe laideur et mort. regarder le visage du mort est faire entrer en soi une part de la mort (ça ouvre la porte, on peut dire ça.) alors on le masque (autrefois avec un vrai masque, et encore aujourd'hui dans certaines sociétés). comme le symbole est fort il a été transposé et utilisé à d'autres fins, d'autres us, mais toujours il ne sert qu'à tromper soi-même, à ne pas voir, autrui, la mort, l'ennui, le vivant, le véritable. il y a aussi cette expression : le masque du mensonge.
autrefois des guerriers portaient des scarifications et des tatouages, des marques de rites de passages, ils avaient vaincu la mort, et chaque fois qu'elle était vaincue s'ajoutaient des marques sur le corps. idem pour les tatouages. on peut voir ça comme des marques d'appartenances aux clans, la famille, un groupe ou une société, mais on peut aussi regarder ça comme "autant de fois où la mort est entrée" dans un corps, sous forme d'épreuve, comme un terrain gagnée par la mort sur cette personne. c'est en opposition avec la marque de vie, le seul stigmate de naissance du corps humain, le nombril : "si la vie me marque la mort aussi".
dans l'écriture on peut choisir, soit d'en faire le sujet essentiel, par pudeur, soit de les refuser et de chercher sa propre nudité, par honnêteté, soit les deux.
c'est bien difficile de savoir dire ce qui s'oppose à l'écriture, à sa valeur échangeable.
l'écriture n'a pas de valeur échangeable. rien ne la remplace. aucun acte. aucun geste. l'écriture est cet interne visage sur lequel transparaît chaque mensonge à soi-même, chaque trahison, chaque traversée, chaque force acquise, chaque aveu, amour, mort, chaque.
non, tu vois, tu es encore dans le oui/non.
les parures c'est ce que notre esprit tente d'opposer à la mort. Elles en disent beaucoup sur nous, elles parlent avec autant de vérité que notre corps nu, y compris de notre appartenance à la société qui nous entoure, y compris de ce que nous ont dit nos parents, de ce qu'ils étaient, et leurs parents avant eux.
je crois qu'au départ le masque cache la laideur (du mort). je pense que l'esprit associe laideur et mort. regarder le visage du mort est faire entrer en soi une part de la mort (ça ouvre la porte, on peut dire ça.) alors on le masque (autrefois avec un vrai masque, et encore aujourd'hui dans certaines sociétés). comme le symbole est fort il a été transposé et utilisé à d'autres fins, d'autres us, mais toujours il ne sert qu'à tromper soi-même, à ne pas voir, autrui, la mort, l'ennui, le vivant, le véritable. il y a aussi cette expression : le masque du mensonge.
autrefois des guerriers portaient des scarifications et des tatouages, des marques de rites de passages, ils avaient vaincu la mort, et chaque fois qu'elle était vaincue s'ajoutaient des marques sur le corps. idem pour les tatouages. on peut voir ça comme des marques d'appartenances aux clans, la famille, un groupe ou une société, mais on peut aussi regarder ça comme "autant de fois où la mort est entrée" dans un corps, sous forme d'épreuve, comme un terrain gagnée par la mort sur cette personne. c'est en opposition avec la marque de vie, le seul stigmate de naissance du corps humain, le nombril : "si la vie me marque la mort aussi".
dans l'écriture on peut choisir, soit d'en faire le sujet essentiel, par pudeur, soit de les refuser et de chercher sa propre nudité, par honnêteté, soit les deux.
c'est bien difficile de savoir dire ce qui s'oppose à l'écriture, à sa valeur échangeable.
l'écriture n'a pas de valeur échangeable. rien ne la remplace. aucun acte. aucun geste. l'écriture est cet interne visage sur lequel transparaît chaque mensonge à soi-même, chaque trahison, chaque traversée, chaque force acquise, chaque aveu, amour, mort, chaque.
âme hirsute (extrait)
;)
âme hirsute (extrait)
c'est ta vision des choses (là, juste en ce moment) : tu le vois du côté négatif, je voulais seulement dire qu'il y a aussi un côté positif. je voulais dire que c'est compliqué
il n'y a aucune vie digne de ce nom qui ne mène pas à la mort, tout en s'y opposant de toutes ses forces.
Ce que je voulais dire c'est que la parure fait partie des innombrables moyens que nous utilisons pour nous opposer à la mort (l'imperfection physique en étant un des signaux imaginaires)....voire pour jouer les divinités immortelles un court instant.
Ecrire la neuvième symphonie est un autre moyen, et on aurait tendance à établir une hiérarchie, mais au nom de quoi ? Que ça dure plus longtemps ?
il y a un art qui est celui de l'ornementation, un autre qui est celui de la nudité, du creusement intérieur. Toi et moi nous préférons le second, mais peut-être c'est dommage, de n'en aimer qu'un.
il n'y a aucune vie digne de ce nom qui ne mène pas à la mort, tout en s'y opposant de toutes ses forces.
Ce que je voulais dire c'est que la parure fait partie des innombrables moyens que nous utilisons pour nous opposer à la mort (l'imperfection physique en étant un des signaux imaginaires)....voire pour jouer les divinités immortelles un court instant.
Ecrire la neuvième symphonie est un autre moyen, et on aurait tendance à établir une hiérarchie, mais au nom de quoi ? Que ça dure plus longtemps ?
il y a un art qui est celui de l'ornementation, un autre qui est celui de la nudité, du creusement intérieur. Toi et moi nous préférons le second, mais peut-être c'est dommage, de n'en aimer qu'un.
âme hirsute (extrait)
non, pardon, c'était lancé comme ça, j'aurais pas dû le dire parce que ce n'est pas vrai
(bon, j'ai dû me lever du mauvais pied ce matin.. on va dire..)
(bon, j'ai dû me lever du mauvais pied ce matin.. on va dire..)
âme hirsute (extrait)
de l'art de l'ornementation mais de ce qui est ornementé : ce qui est ornementé symbolise ce qui fait peur.
la mort, les tombaux. les femmes. dieu. le livre de paroles.
la mort, les tombaux. les femmes. dieu. le livre de paroles.
âme hirsute (extrait)
Le masque n’est pas symbole de la dissimulation. Il est ce par quoi l’auteur se met en réserve de son œuvre afin de lui laisser dire tout ce qu’elle peut dire. Il n’est donc pas insignifiant que, à la question : « Qu’est-ce qu’un auteur ? », Foucault ait répondu avec Beckett : « Qu’importe qui parle ». Car cet effacement (cette disparition) de l’auteur derrière son œuvre définit une façon de déjouer, de refuser ou de réfuter la stature (posture) aristocratique de l’auteur, cette « monarchie de l’auteur » avec ses « déclarations de tyrannie » qui font la loi à la lecture.
@ Claire
j'avais mis échangeable en italique pour dire : une écriture qui a vraiment valeur d'échange.
âme hirsute (extrait)
je vais te dire, on est en train de tout mélanger, mais c'est pas grave, ça arrive souvent ici :)
âme hirsute (extrait)
l'ornement, sur la femme :
collier d'or et de pierreries (et whatever else) en remplacement du collier d'esclave, il dit : tu m'appartiens, j'ai du pouvoir.
bracelet ouvragé d'or ou d'argent en remplacement du bracelet d'esclave, il dit : tu m'appartiens, j'ai du pouvoir.
jonc de mariage, il dit : tu m'appartiens, j'ai du pouvoir.
l'ornement, sur la représentation de dieu et "sa" parole :
cathédrales, églises, vitraux, sculpture, feuilles d'or, missels ouvrés, encensoirs, tabernacles et tout le toutim, disent : l'or dont je te couvre me donne le pouvoir de t'utiliser, de me servir de ton nom et de ta parole pour assujetir les esprits. (je paie ton nom, tu es à moi, mon dieu)
l'ornement, sur les représentations et sur les domaines de la mort :
les corps des valeureux et des rois, les pyramides, tertres, cairns, tombaux, caveaux, sarcophages, stèles et statues, même la "porte des enfers" ... disent : je te montre le plus beau et la plus haute valeur pour que tu m'épargnes, si je pouvais je t'achèterais, toi aussi
collier d'or et de pierreries (et whatever else) en remplacement du collier d'esclave, il dit : tu m'appartiens, j'ai du pouvoir.
bracelet ouvragé d'or ou d'argent en remplacement du bracelet d'esclave, il dit : tu m'appartiens, j'ai du pouvoir.
jonc de mariage, il dit : tu m'appartiens, j'ai du pouvoir.
l'ornement, sur la représentation de dieu et "sa" parole :
cathédrales, églises, vitraux, sculpture, feuilles d'or, missels ouvrés, encensoirs, tabernacles et tout le toutim, disent : l'or dont je te couvre me donne le pouvoir de t'utiliser, de me servir de ton nom et de ta parole pour assujetir les esprits. (je paie ton nom, tu es à moi, mon dieu)
l'ornement, sur les représentations et sur les domaines de la mort :
les corps des valeureux et des rois, les pyramides, tertres, cairns, tombaux, caveaux, sarcophages, stèles et statues, même la "porte des enfers" ... disent : je te montre le plus beau et la plus haute valeur pour que tu m'épargnes, si je pouvais je t'achèterais, toi aussi
âme hirsute (extrait)
ça se défend.
Mais l'ornementation est aussi du côté de l'attraction, et l'attraction du côté d'eros.
Mais l'ornementation est aussi du côté de l'attraction, et l'attraction du côté d'eros.
âme hirsute (extrait)
le dénuement du côté de la justesse
l'ornementation du côté de la sublimation
?
l'ornementation du côté de la sublimation
?
âme hirsute (extrait)
oui, c"est pour mieux le faire mourir et ainsi le soumettre à Tanathos
âme hirsute (extrait)
ha, c'est pas mal... ça pourrait aider à défaire des zones grises et mitigées ...
on va dire que j'adhère à ta synthèse, julien ;)
on va dire que j'adhère à ta synthèse, julien ;)
âme hirsute (extrait)
ce n'est pas le même sujet, mais pas du tout, et comme Claire dit "on est en train de tout mélanger"
parce qu'il y a l'auteur, et il y a le texte. je ne parle pas de l'auteur. je ne peux que parler du texte.
de l'écriture, en l'occurrence, de tout ce qui la masque (surhabille)..
mais bon, on discute ;)
c't'intéressant les divergences
parce qu'il y a l'auteur, et il y a le texte. je ne parle pas de l'auteur. je ne peux que parler du texte.
de l'écriture, en l'occurrence, de tout ce qui la masque (surhabille)..
mais bon, on discute ;)
c't'intéressant les divergences
âme hirsute (extrait)
Oui, c'est vrai pour certain
Mais des raisons, il y en a d'autres :))
J'en avais écrite une il y a quelque temps :))
Mais des raisons, il y en a d'autres :))
J'en avais écrite une il y a quelque temps :))
âme hirsute (extrait)
Hey, champion(e) du masque Annie-bulle Lectrice plutôt commentatrice, au lieu de niaiser, écris donc.
Écris donc sérieusement.
Écris donc sérieusement.
d'amour me font
tu diras ça à la fillette qui se fait les yeux pour la première fois :)
âme hirsute (extrait)
t'inquiète, elle sait, elle sait que c'est pour "faire tomber"
et elle me dit "c'est bien joli, desfois, mais tout à fait inutile"
(elle me fait bien rire)
comme quoi... ;)
et elle me dit "c'est bien joli, desfois, mais tout à fait inutile"
(elle me fait bien rire)
comme quoi... ;)
âme hirsute (extrait)
ah oui, elle sait qu'elle a d'autres armes, c'est une maligne :)
âme hirsute (extrait)
NON ! La poésie est opulente, rutilante, abondante, pétulante, généreuse, prolixe, prodigue et profuse ; elle rit de tous les plis de sa bedaine, elle hurle d'une rage walkyriesque, elle pleure mieux qu'une professionnelle, en livrant plus de larmes, elle chante comme dix-huit opéras, elle se vautre avec des délices sonores dans tous les luxes et dans toutes les horreurs, elle habite les épures comme les chromos et elle ne dédaigne pas plus le kitsch que la simplicité. Non, elle n'est certainement pas maigre, et si elle est nue, c'est habillée de voiles qui font imaginer tout ce qu'il serait laborieux et vulgaire de montrer en langage scientifique.
La misérable créature auschwitzienne que tu nous décris là n'est pas la poésie, ce n'est que la jérémiade. Qu'on la batte avant de l'envoyer aux douches !
La misérable créature auschwitzienne que tu nous décris là n'est pas la poésie, ce n'est que la jérémiade. Qu'on la batte avant de l'envoyer aux douches !
âme hirsute (extrait)
... Rémy, relaxe, pas b'soin de Walkyries wagneriennes. et laissons donc Birkenau dormir. ce que tu décris parle d'une autre époque de l'écriture, celle des gros velours rouge et des broquards, des orfèvreries, de l'ostentatoire, et c'est passé, vraiment passé. d'ailleurs les islandais ont atomisé ça autour de 1900.. c'est pour dire à quel point la poésie a passé le pont. en Amérique francophone la poésie en est au brut et nu, la matière réelle, qui très curieusement s'accompagne d'une métaphysique qui reconstruit l'esprit ou l'essence de ces matières, comme une redéfinition ou une regénération des tangibilités et des impalpables. l'opulence n'a rien à voir là-dedans, à moins d'être romantique... ce qui est aussi passé..
Mais nooooon
C'est tout l'inverse, c'est le brutnu qui est passé, ras-le-bol du Bauhaus, moi j'veux du décor, des sons, des chants, des trilles, des basses et du SENTIMENT. Les machins froidasses ça vend pu, ma bonne dame. Ç't'usé.
Mais nooooon +
t'es en quelle année sur terre Rémy ? tu me dis n'importe quoi là, et puis tu lis quoi d'abord, et publié quand, pour avancer ce que tu dis ? tu écris de la poésie ? tu es publié ?... j'pense pas.. entends moi bien, je ne dis pas que tu n'as pas d'habileté, au contraire
p.s. la poésie ne veut pas de sentiment, mais de l'émotion, de l'émotion réelle. recherche, concentration, et intensité
p.s. la poésie ne veut pas de sentiment, mais de l'émotion, de l'émotion réelle. recherche, concentration, et intensité
Mais nooooon +
La poésie ci, la poésie ça, la poésie tralala ! T'en es l'incarnation, pour lui dire çkelle a à faire et à pas faire ? J'y pète au nez, moi, à ta poésie maigrelette ! T'as qu'à rester dans tes anémies si ça t'amuse, moi j'veux d'l'ampleur.
https://www.google.de/search?q=fat+ladies+berlin&client=browser-ubuntu&hs=ZG5&channel=fe&hl=de&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0CAcQ_AUoAWoVChMI68GDtoG5yAIVw1caCh1JjACO&biw=1236&bih=1088
https://www.google.de/search?q=fat+ladies+berlin&client=browser-ubuntu&hs=ZG5&channel=fe&hl=de&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0CAcQ_AUoAWoVChMI68GDtoG5yAIVw1caCh1JjACO&biw=1236&bih=1088
Mais nooooon +
mais fais-en de l'ampleur Rémy ! donne-la, c't'ampleur, Rémy ! fonce mon vieux !! fonce au lieu de râler
Mais nooooon +
tu n'as pas saisi le fond de la question et sa préoccupation, et celle-ci ne produit pas la maigreur, mais une attention particulière. remarque, peut-être qu'en surface ça ressemble à ce que tu vois, mais bon, moi la surface c'est pas mon truc
bon, maintenant, t'as l'droit de préférer les orgies plutôt que..
des goûts et des couleurs.. hein..
bon, vraiment je me casse
bye
bon, maintenant, t'as l'droit de préférer les orgies plutôt que..
des goûts et des couleurs.. hein..
bon, vraiment je me casse
bye
n +
..par contre je m'interroge à propos de ...la véhémence de ta réaction , ce qu'en est la cause effective