Question décisive (pour la poésie, dieu et le roy)
A la suite de la discussion sur le cosmoréalisme, j'en viens à poser les questions suivantes.
Qu'est-ce que la poésie selon vous ?
--> identifiez-vous les criteres d'un texte poétique contemporain (un texte bon ou mauvais)
--> identifiez-vous les criteres d'un bon texte poétique contemporain
Qu'est ce qu'elle n'est pas ou ne doit pas être selon vous ?
Question additionnelle : si vous deviez, pour une publication, définir la poésie, quelle voie choisiriez-vous : celle d'un poème, d'un essai, d'une 'prose littéraire' ou d'un article scientifique ?
Qu'est-ce que la poésie selon vous ?
--> identifiez-vous les criteres d'un texte poétique contemporain (un texte bon ou mauvais)
--> identifiez-vous les criteres d'un bon texte poétique contemporain
Qu'est ce qu'elle n'est pas ou ne doit pas être selon vous ?
Question additionnelle : si vous deviez, pour une publication, définir la poésie, quelle voie choisiriez-vous : celle d'un poème, d'un essai, d'une 'prose littéraire' ou d'un article scientifique ?
c'est noté sur combien ?
Pour moi, et dans le meilleur des cas, la poésie (contemporaine) est une parole inouïe.
Je n'aime pas celle qui cherche à faire joli, qui minaude. Je préfère la sainte ou la pute. En poésie (contemporaine), je n'aime pas non plus les lieux communs, les banalités, le bavardage. J'ai alors une fâcheuse tendance à considérer qu'il ne s'agit pas de poésie (contemporaine), mais plutôt de merde (je le garde pour moi).
Je n'aime pas trop les manifestes, sinon comme genre, comme exercice ou pour rigoler. Je ne les prends pas au sérieux. Il font juste écran, c'est un truc d'ado. C'est pour ça que je me méfie des définitions de la poésie (contemporaine) et que je me contente de deux mots pour tenter de la circonscrire.
Si donc et malgré cela je devais définir la poésie (contemporaine), je dirais ce que je viens de dire, et de la même manière. C'est-à-dire une sorte d'aphorisme, pcq j'aime bien faire court.
Vive le Roy !
Je n'aime pas celle qui cherche à faire joli, qui minaude. Je préfère la sainte ou la pute. En poésie (contemporaine), je n'aime pas non plus les lieux communs, les banalités, le bavardage. J'ai alors une fâcheuse tendance à considérer qu'il ne s'agit pas de poésie (contemporaine), mais plutôt de merde (je le garde pour moi).
Je n'aime pas trop les manifestes, sinon comme genre, comme exercice ou pour rigoler. Je ne les prends pas au sérieux. Il font juste écran, c'est un truc d'ado. C'est pour ça que je me méfie des définitions de la poésie (contemporaine) et que je me contente de deux mots pour tenter de la circonscrire.
Si donc et malgré cela je devais définir la poésie (contemporaine), je dirais ce que je viens de dire, et de la même manière. C'est-à-dire une sorte d'aphorisme, pcq j'aime bien faire court.
Vive le Roy !
c'est noté sur combien ?
Tu n'as fait que repousser la question d'un pas et la multiplier par douze. Il faut maintenant que tu répondes à "qu'est-ce selon vous qu'une parole inouïe ?", "identifiez-vous les critères de la poésie qui cherche à faire joli", "... qui minaude", "qu'est-ce que la poésie sainte ?", "... pute ?", "en poésie contemporaine, qu'est-ce selon vous qu'un lieu commun ?", "identifiez-vous les critères de la banalité", "... du bavardage", etc. etc. etc..
c'est noté sur combien ?
Non, je m'en tiens aux définitions du dictionnaire, Robert de préférence, auquel tu peux te référer (cf. notamment "parole", "inouïe" et "merde") ; du moins pour les termes utilisés non métaphoriquement (pour ceux-là je vous laisse imaginer, pcq l'amour de la poésie est une affaire personnelle).
Et puis les questions sont plus importantes que les réponses, enfin les questions qui posent problème et n'ont donc pas de réponse univoque. Je ne cherche pas à répondre. Je m'en fous. Je dirais même plus, je m'en balance. Je voulais juste m'amuser à écrire un truc.
Et puis les questions sont plus importantes que les réponses, enfin les questions qui posent problème et n'ont donc pas de réponse univoque. Je ne cherche pas à répondre. Je m'en fous. Je dirais même plus, je m'en balance. Je voulais juste m'amuser à écrire un truc.
c'est noté sur combien ?
Alors pourquoi ne t'en tiens-tu pas à la définition de "poésie" qu'on trouve dans le Robert ?
c'est noté sur combien ?
Pcq à ce moment-là il n'y a plus de question de départ, donc plus de jeu, et pcq je n'ai pas regardé. Mais disons que "parole" ou "merde" offrent davantage de consensus que "poésie", il me semble. ceci étant, ton commentaire reste légitime, et je pourrais citer des exemples types pour chaque caractéristique que j'évoque, c'est vrai. Pourtant, je pense que c'est inutile, car je ne cherche ni à me faire des ennemis, ni à convertir des amateurs à mes critères esthétiques, et aussi pcq je préfère aller me coucher. A plus.
c'est noté sur combien ?
eh bravo julien, tu es dans le dernier dissonance !
c'est noté sur combien ?
merci, oui, et avec quel chef d'oeuvre ! ;-)
c'est noté sur combien ?
Çtadire que tu joues le jeu mais tout en t'en moquant un ptit peu dans le titre, et seulement pour la demi-minute où ça t'amuse, comme quelqu'un qui, invité à faire une partie d'échecs dans un café de jeu, dirait oui en gloussant, bougerait sept pièces et puis irait se coucher, laissant l'autre joueur en plan.
Pourquoi pas, après tout. Qui fait l'aumône de son temps de cerveau disponible reste libre d'en donner la quantité qui lui convient. Et d'en gaspiller le double pour défendre ce droit. Et puis : la sincérité étant une denrée d'abondance limitée, il vaut mieux la mettre dans ses poésies que dans des réflexions à propos d'icelle. Honni soit qui mal y pense.
Pourquoi pas, après tout. Qui fait l'aumône de son temps de cerveau disponible reste libre d'en donner la quantité qui lui convient. Et d'en gaspiller le double pour défendre ce droit. Et puis : la sincérité étant une denrée d'abondance limitée, il vaut mieux la mettre dans ses poésies que dans des réflexions à propos d'icelle. Honni soit qui mal y pense.
c'est noté sur combien ?
yes !
Question décisive (pour la poésie, dieu et le roy)
Merci julien pour ta réponse. Au-delà, ça aurait été bien d'avoir d'autres réponses constructives (ça me semblait pourtant dans la ligne du débat enflammé sur le cosmoréalisme). Tant pis alors si ça ne vient pas.
C'est un sujet qui mérite un temps long de réflexion. Moi même, je reconnais que je n'ai pas encore de critères décisifs. C'est épineux.
C'est un sujet qui mérite un temps long de réflexion. Moi même, je reconnais que je n'ai pas encore de critères décisifs. C'est épineux.
Question décisive (pour la poésie, dieu et le roy)
De rien. J'aurais bien aimé moi aussi lire d'autres réponses...
Question décisive (pour la poésie, dieu et le roy)
Tu as raison d'insister.
Je vais répondre brièvement : pour moi il n'y a pas de frontière claire entre prose et poésie. Ce qui tire plus un écrit du côté de la poésie c'est la "license poétique" c'est à dire une utilisation inhabituelle de la langue qui produit un certain effet de distance et d'émotion.
Le caractère contemporain ne tient pas à une forme particulière mais à une profonde adéquation avec les réalités évidentes ou occultes de cette époque. C'est à dire que l'auteur participe de la réalité humaine qui l'entoure
Elle ne doit pas être...soumise au jugement, au regard d'autrui mais à une double nécessité : ce qui l'a fait naître chez l'auteur ; la forme qui est la plus juste pour son expression
Je vais répondre brièvement : pour moi il n'y a pas de frontière claire entre prose et poésie. Ce qui tire plus un écrit du côté de la poésie c'est la "license poétique" c'est à dire une utilisation inhabituelle de la langue qui produit un certain effet de distance et d'émotion.
Le caractère contemporain ne tient pas à une forme particulière mais à une profonde adéquation avec les réalités évidentes ou occultes de cette époque. C'est à dire que l'auteur participe de la réalité humaine qui l'entoure
Elle ne doit pas être...soumise au jugement, au regard d'autrui mais à une double nécessité : ce qui l'a fait naître chez l'auteur ; la forme qui est la plus juste pour son expression
Question décisive (pour la poésie, dieu et le roy)
de la parole qui mouille
avec du souffle, le chaud et le froid
à l'esprit me cause à tort et à travers
me transperce
me déshabille
me touche les sens jusqu'aux sens, le coeur, le nombril, la mémoire, les yeux, les os, le sang, qui me pique la peau, me caresse
me retourne
me traverse
me verse
me heurte
me fluide
me coupe
me rassemble
m'oxygène
me pénètre
et résonne
tel en échos (...)
celle d'un poème.
avec du souffle, le chaud et le froid
à l'esprit me cause à tort et à travers
me transperce
me déshabille
me touche les sens jusqu'aux sens, le coeur, le nombril, la mémoire, les yeux, les os, le sang, qui me pique la peau, me caresse
me retourne
me traverse
me verse
me heurte
me fluide
me coupe
me rassemble
m'oxygène
me pénètre
et résonne
tel en échos (...)
celle d'un poème.
Question décisive (pour la poésie, dieu et le roy)
m'accueille, me recueille, m'éveille, m'ensommeille, m'en fait voir, m'en laisse deviner
Question décisive (pour la poésie, dieu et le roy)
C'est une belle réponse aussi. Un peu comme toi peut-être, j'ai tendance à voir la poésie contemporaine comme une licence généralisée, ce qui me semble plaisant.
Si l'on suit cette ligne, je conseillerais vraiment les poèmes d'Anwen qui, certes un peu court sur le fond, sont parfois d'une créativité formelle très intense (et enthousiasmante). Par exemple :
http://www.toutelapoesie.com/salons/topic/62577-sud-indien/
http://www.toutelapoesie.com/salons/topic/60817-friche/
Si l'on suit cette ligne, je conseillerais vraiment les poèmes d'Anwen qui, certes un peu court sur le fond, sont parfois d'une créativité formelle très intense (et enthousiasmante). Par exemple :
http://www.toutelapoesie.com/salons/topic/62577-sud-indien/
http://www.toutelapoesie.com/salons/topic/60817-friche/
Question décisive (pour la poésie, dieu et le roy)
C'est un joli texte duquel je déduis qu'il n'y a peut-être pas un ou quelques critères mais des dizaines.
Question décisive (pour la poésie, dieu et le roy)
La poésie, comme le code informatique, est write-only ou presque. C'est ça qui me plaît.
Question décisive (pour la poésie, dieu et le roy)
Je ne m'y connais pas en code informatique donc je passe à côté de l'analogie mais je vois le côte "write only" en confrontation simple et immédiate à/de l'écriture.
Question décisive (pour la poésie, dieu et le roy)
Je ne pensais pas seulement à la poésie contemporaine quand je parlais de "licence poétique". C'est un terme ancien qui reconnaît à la poésie le droit à des distorsions de la langue. Le vers lui-même en est une, finalement.
J'aime bien l'auteur que tu nous fait lire même si, c'est vrai, le jeu esthétique tourne un peu par moments à l'esthétique pure, surtout dans le premier poème.
J'avais oublié TLP. Je vois que ça existe toujours, et j'y reconnais serioscal et notre denis à nous...faudra que j'y fasse un petit tour.
J'aime bien l'auteur que tu nous fait lire même si, c'est vrai, le jeu esthétique tourne un peu par moments à l'esthétique pure, surtout dans le premier poème.
J'avais oublié TLP. Je vois que ça existe toujours, et j'y reconnais serioscal et notre denis à nous...faudra que j'y fasse un petit tour.