cinéphilie
L’autre jour, je vais faire mes courses chez Aldi, il me fallait du jambon, un pack de 8*6, des chips, des chips saveur bacon, du papier toilette, des tagada, une pizza regina surgelée, un autre pack de 8*6, mais j’ai trouvé que le jambon, les packs de 8*6 (j’en ai pris trois), les chips, les chips saveur bacon, le papier toilette, la pizza regina surgelée (il y avait plus de tagada). Je choisis toujours la caissière la mieux gaulée, même s’il y a du monde, alors c’est ce que je fais, je suis pas pressé. Près de la caisse, sur un présentoir, je vois des DVD sous cellophane, avec une super offre promotionnelle : 2 DVD pour 7 euros. Je regarde en attendant mon tour et je trouve deux DVD de JC Van Damme : Double impact et Risque maximum. J’ai déjà vu le premier, c’est génial et j’aimerais le revoir, et le deuxième me fait envie, ça a l’air super. Je prends les deux et je pose mes courses sur le tapis roulant. Je pense même plus à mater la caissière, parce que je suis absorbé dans la lecture de la jaquette de Risque maximum. Je paie et je range mes courses dans mon cabas, et là un type me bouscule, mon DVD tombe et le boîtier s’éclate par terre. « Putain, fais gaffe à mon DVD » que je lui lance. Le mec, qui allait continuer sa route, se retourne et me dit « qu’est-ce que t’as, connard ? ». Alors je lui fais : « pourquoi tu me traites de connard ? T’as pas vu que tu m’as bousculé et que t’as fait tomber mon DVD Risque maximum ? ». J’ai l’impression qu’il est bourré, il comprend rien, il se rapproche, l’air mauvais : « t’as un problème ? », et moi : « ouais, t’as fait tomber mon DVD de Risque maximum avec JC van Damme dedans, le boîtier est tout pété et je venais de le payer ! ». Il répond rien, alors moi : « tu vois, ça me plaît pas trop, tu t’es pas excusé, et moi j’adore JC van Damme et si ça se trouve le DVD de Risque maximum il passe plus bien dans le mange-CD ». Il me fait : « j’en ai rien à foutre, t’es qu’un connard et van Damme c’est qu’un pédé ». Putain, mon sang fait un tour de manège, je lui dis : « c’est toi le connard, tu connais pas JC van Damme qui a joué dans un chef d’œuvre comme Double impact, ou quoi ? Tu dirais pas ça s’il était là, il t’enverrait un coup de pied retourné dans ta sale tronche de con ! Moi, j’adore JC van Damme alors fais gaffe à ce que tu dis ! ». Là, il me choppe par le col et il me fait : « tu veux que je te casse la gueule ? » ; alors je me méfie et je réponds : « pas moi, je suis non violent, mais si JC van Damme était là et que tu le traites de pédé, eh bien ça se passerait pas comme ça, déjà t’oserais pas ». ça lui plaît pas, il dit : « tu me traites de gonzesse ? N’importe quel connard, je le traite de pédé si je veux ! ». Là je sens que ça peut s’éterniser, voire mal tourner ; je lui fais « moi j’ai rien dit, j’imagine juste ce qui se passerait si JC van Damme était là, avec nous, chez Aldi, et qu’il constate que t’as tout pété son DVD de Risque maximum, mais peut-être qu’il te pardonnerait, parce que c’est un mec cool en fait, et qu’il t’offrirait une bière ». Il me fait « ah ouais ? », et moi je lui file une 8*6, et pendant qu’il l’ouvre, je me casse rapidos.
cinéphilie
c'est censé être de la poésie ?
cinéphilie
la prose est autorisée, non ?
cinéphilie
non, juste une connerie
cinéphilie
c'est ce que je pensais.
cinéphilie
Prose et poésie ne s'opposent pas, mais en l'occurrence ça n'est pas de la poésie ; juste un texte comique.
cinéphilie
Ben oui, de la prose prose. on sent bien la différence avec la prose poétique, et c'est bien difficile d'exprimer ce ressenti.
cinéphilie
mais la prose prose n'est pas forcément une connerie :)
exercices
Ce serait intéressant de retravailler ce texte pour en faire de la prose prose pas conne et ensuite, bien plus difficile, pour en faire de la prose poétique.
exercices
en l'occurrence, ça m'intéresse moins, c'est pas le but ; c'est juste une blague
exercices
bon, dommage, parce qu'elle n'est pas excellente, telle quelle.
exercices
Mouais. JCVD dans une prose poétique... Ou alors carrément reprendre la scène avec des alexandrins classiques, en faire une épopée double sur un impact maximum... voire un film avec Fabrice luchini dans le rôle de la caissière.
déli(v)re
peut-être que tu n'es pas assez cinéphile ;)
(je me doutais bien que delivre n'était pas le bon lieu pour ce genre de délire ; c'est d'ailleurs pour ça que je l'ai posté)
c'est marrant que beaucoup de monde ici passe son temps à commenter l'anecdotique, et pas toujours les textes qui le mériteraient davantage
(je me doutais bien que delivre n'était pas le bon lieu pour ce genre de délire ; c'est d'ailleurs pour ça que je l'ai posté)
c'est marrant que beaucoup de monde ici passe son temps à commenter l'anecdotique, et pas toujours les textes qui le mériteraient davantage
déli(v)re
Concernant le texte, en fait, il n'y a pas grand chose à dire. On navigue entre l'imparfait et le présent, de manière souvent maladroite, le sujet est on ne peut plus banal, et tu pourras me dire que le banal est une source vive, je répondrai que pour parler du banal il faut un certain style, sinon on est juste dans l'anecdotique. Oui, c'est le texte qui me paraît anecdotique. Donc rien à dire de plus.
déli(v)re
oui, tant qu'à être cinéphile, on est plus près de "camping" que de "The big Lebowski" :-)
pour répondre à la remarque sur les textes qu'on ne commente pas vraiment, il y a pour ma part devant les trucs que je trouve très beaux, très bien fichus, très profonds, une forme de timidité.
D'une certaine façon, je n'ai pas envie d'y toucher, par respect pour l'esprit qui les a conçus, et pour ce qu'ils éveillent en moi.
tu me diras, il y a entre les deux.
pour répondre à la remarque sur les textes qu'on ne commente pas vraiment, il y a pour ma part devant les trucs que je trouve très beaux, très bien fichus, très profonds, une forme de timidité.
D'une certaine façon, je n'ai pas envie d'y toucher, par respect pour l'esprit qui les a conçus, et pour ce qu'ils éveillent en moi.
tu me diras, il y a entre les deux.
déli(v)re
ouais, mais faut pas être timide.
Sinon, c'était juste du second degré, ma remarque (quoique, il faut connaître la puissance comique des films que j'évoque, qui est en effet proche de celle d'un camping).
Sinon, c'était juste du second degré, ma remarque (quoique, il faut connaître la puissance comique des films que j'évoque, qui est en effet proche de celle d'un camping).
déli(v)re
exact, sauf pour l'alternance présent / imparfait. Le texte est au présent, et je ne crois pas qu'il y ait plus d'un verbe à l'imparfait (inaugural : "il me fallait"), lequel sert à poser la toile de fond, procédé assez fréquent il me semble.
déli(v)re
tu as raison pour l'imparfait, je sais pas pourquoi j'ai focalisé sur cette première phrase. Sorry.
déli(v)re
pcq c'est la seule que tu as lue ? ;-)
(y a pas de mal)
(y a pas de mal)
déli(v)re
On commente toujours beaucoup plus le mauvais que le bon, tout simplement parce que c'est plus facile.
Dans le cas du seulement un peu loupé ou en bordure de bon, les commentaires mènent à des réflexions constructives et à des améliorations futures.
Dans le cas du très mauvais, ces commentaires servent essentiellement à constituer un groupe : on se plussoie, ou au contraire, on se chipote, on cause pour se faire du vent, pour se sentir les uns les autres. Chacun campe son personnage, on s'aime bien non plus.
Dans le cas du seulement un peu loupé ou en bordure de bon, les commentaires mènent à des réflexions constructives et à des améliorations futures.
Dans le cas du très mauvais, ces commentaires servent essentiellement à constituer un groupe : on se plussoie, ou au contraire, on se chipote, on cause pour se faire du vent, pour se sentir les uns les autres. Chacun campe son personnage, on s'aime bien non plus.
déli(v)re
Je ne dis pas que le texte est mauvais, juste anecdotique.
déli(v)re
c'est moi qui l'ai dit le premier !
déli(v)re
Peut-être aurais-je aimé un côté plus nanard, pulp. Je ne sais pas comment qualifier le style nanard, mais JCVD ça flirt souvent avec le cinéma bis. Du coup ouais, ça manque un peu de personnalité, de fantaisie pour être singulier.
Pis y'a des 8°6 à Aldi? Moi je connais que les Karlskquel, 47 centime la canette de 50 cl à l'époque, un goût mythique, voire métaphysique.
Pis y'a des 8°6 à Aldi? Moi je connais que les Karlskquel, 47 centime la canette de 50 cl à l'époque, un goût mythique, voire métaphysique.
déli(v)re
ah merde, ça c'est une erreur si je me suis trompé de bière. J'ai pourtant dû faire mes courses chez Aldi plusieurs années durant, mais je ne me rappelle plus ce que je m'achetais comme bière à l'époque, je l'avoue.
déli(v)re
Bon, le style tout ça ok, mais se planter sur la bière... Roooooh !
A l'ancienne je traînais souvent avec des zonards juste devant Aldi. Je connais par coeur tous leurs rayons alcool (enfin surtout la bière).
A l'ancienne je traînais souvent avec des zonards juste devant Aldi. Je connais par coeur tous leurs rayons alcool (enfin surtout la bière).
déli(v)re
ouais, c'est la honte, je vais être obligé de demander la suppression à zeio...
déli(v)re
Ca me fait penser à une scène dans Hollywood, de Bukowski, livre dans lequel il raconte le tournage (et toutes les galères qui vont avec) de Barfly, par Barbet Schroeder (même si les noms ne sont pas les mêmes). Dans cette scène, donc, le personnage de Bukowski jeune est au bar et repose sa bouteille de bière en disant: voilà, plus de thune, c'est la dernière. Et là, le vrai Bukowski arrête le tournage d'un coup, et critique le fait qu'il reste un fond de bière dans la bouteille, expliquant que tous les alcoolos qui verront le film risquent de se foutre de sa gueule: l'alcoolo, le vrai, boit sa bière JUSQU'A LA DERNIERE GOUTTE !
Alors oui, on n'achète pas de 8°6 à Aldi. C'est impardonnable.
Alors oui, on n'achète pas de 8°6 à Aldi. C'est impardonnable.
rrrâââh
Avoue ! Avoue qu'en fait le brutal ressemblait à JCVD, fort et musclé ! Avoue que tu bandais du cul en espérant qu'il te traite comme sa chienne sexuelle, une bonne baffe et à la casserole ! Avoue que c'est pour ça que tu essaies de le séduire d'une bière à la fin de l'histoire ! Paske : te casser rapidos avec trois packs de 8*6 et du pécu sur les bras, mon œil ! Tu causes, tu causes, mais t'es pas JCVD ! Avoue que ta branlette d'après n'a même pas duré jusqu'à la fin du film ! Avoue !
rrrâââh
le caractère purement imaginaire de ce récit est avéré de toute façon depuis la remarque de 411, qui a fait s'écrouler le château de cartes...
rrrâââh
:-))
cinéphilie
Amusant. D'ailleurs j'ai (re)regardé trois ou quatre films avec van damme très récemment.
déli(v)re
Au contraire, ta "connerie" a tout à fait sa place ici. Ça déleste un peu le coffrage ;-)
déli(v)re
à réitérer, donc