Insulaire
On traverse le couloir et je m’assois dans la petite pièce aux couleurs d’hôpital. Il y a dans la cour une sculpture d’une grosse femme nue, la jambe droite pliée vers l’arrière et sa main vient tenir la cheville pour garder cette posture imbécile. Il est seize-heure trente, mon père est assis à côté de moi. Je lui demande pourquoi les gens sont autant intéressés par le sexe et par leur première fois, et pas par leur dernière, juste avant de mourir. Mon père me répond que dans leur testament, les gens sont libres. Alors ils déshéritent leurs corps et leur plaisirs.
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C'est un texte subtil et sensible, avec sa petite musique de colère et de chagrin derrière, qu'il faut un peu d'attention pour entendre, mais qui touche d'autant plus.
La question de la fin, et sa réponse, sont subtiles aussi mais elles m'ont fait changer de registre, j'ai commencé à me demander ce que ça voulait dire, puis si j'étais d'accord ou pas, à argumenter intérieurement, et du coup j'ai perdu quelque chose de vue.
La question de la fin, et sa réponse, sont subtiles aussi mais elles m'ont fait changer de registre, j'ai commencé à me demander ce que ça voulait dire, puis si j'étais d'accord ou pas, à argumenter intérieurement, et du coup j'ai perdu quelque chose de vue.
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j'ai beaucoup aimé, une belle confession
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Merci :)
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Quelle est la nature de cette chose perdue, Claire ?
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Peut-être une forme de rêverie silencieuse, de statut de témoin silencieux. Je me suis mise à être tentée de prendre la parole pour répondre à la question (j'avais plusieurs réponses en tête), bref d'entrer dans un débat...la scène s'éloignait.