Sénescence poème de Fabrice Selingant
Sénescence
il avait bien interprété
ses mouvements gagner en lenteur,
l'âge s’emparait de lui,
il en était saisi.
C'était devenu manifeste
lorsqu'un volubilis bleu
avait grimpé
le long de son pantalon
formant ses corolles
à l'accroche des bretelles.
Au printemps suivait l'été,
il en était tout engourdi.
La blondeur rèche de ses cheveux
blanchissait subtilement.
Un rien l'amusait,
devenait-il sénile ?
Un couple de troglodytes mignons
avaient élu domicile
dans la poche de sa chemise,
bâtissant, là, son nid,
la mousse en dépassait.
L'oiselle prenait appui sur son épaule
avant de descendre au nid
son conjoint avait élu domicile plus bas
entre les tiges de la plante
dans la poche gauche du falzar,
utilisant son vieux mouchoir
pour accroître son confort.
A force de ne plus bouger,
il le savait,
les œufs dans leurs sphères oblongues,
à l'ombre chaude du grand soleil,
allaient éclore
et par avance,
cela l'émerveillait.
Et dire
que des gens
pleins de préjugés
l'avait baptisé
l'épouvantail.
Fabrice Selingant
il avait bien interprété
ses mouvements gagner en lenteur,
l'âge s’emparait de lui,
il en était saisi.
C'était devenu manifeste
lorsqu'un volubilis bleu
avait grimpé
le long de son pantalon
formant ses corolles
à l'accroche des bretelles.
Au printemps suivait l'été,
il en était tout engourdi.
La blondeur rèche de ses cheveux
blanchissait subtilement.
Un rien l'amusait,
devenait-il sénile ?
Un couple de troglodytes mignons
avaient élu domicile
dans la poche de sa chemise,
bâtissant, là, son nid,
la mousse en dépassait.
L'oiselle prenait appui sur son épaule
avant de descendre au nid
son conjoint avait élu domicile plus bas
entre les tiges de la plante
dans la poche gauche du falzar,
utilisant son vieux mouchoir
pour accroître son confort.
A force de ne plus bouger,
il le savait,
les œufs dans leurs sphères oblongues,
à l'ombre chaude du grand soleil,
allaient éclore
et par avance,
cela l'émerveillait.
Et dire
que des gens
pleins de préjugés
l'avait baptisé
l'épouvantail.
Fabrice Selingant
Sénescence poème de Fabrice Selingant
l'épouvantail n'est point un détail dans les champs
il est tout au contraire gardien des semences
mais aussi prêt a faire fuir les garnements
ce qui fait dire de lui qu'il a le don de vigilance
il est tout au contraire gardien des semences
mais aussi prêt a faire fuir les garnements
ce qui fait dire de lui qu'il a le don de vigilance
Sénescence poème de Fabrice Selingant
Chouette !
Tendre et drôle. En plus, ça donne des idées d'emploi pour les personnes retraitées sans retraites et les chômeurs prêts à accepter les offres d'emploi "raisonnables" que le gouvernement Macron va généreusement leur proposer.
Tendre et drôle. En plus, ça donne des idées d'emploi pour les personnes retraitées sans retraites et les chômeurs prêts à accepter les offres d'emploi "raisonnables" que le gouvernement Macron va généreusement leur proposer.
Sénescence poème de Fabrice Selingant
Comme quoi un poème, bien naïf peut amener un potentiel politique ;=}} Vous qui souhaitez une alternative à la plante verte, lisez ceci ! ;)
Merci Écrire pour l'approbation du texte.
Fraternellement. Fabrice le Rouge-gorge
Merci Écrire pour l'approbation du texte.
Fraternellement. Fabrice le Rouge-gorge
Sénescence poème de Fabrice Selingant
merci Fabrice
Sénescence poème de Fabrice Selingant
Par-delà les qualités justement émises pr Ecrire, une petite remarque bêtement orthogrexique:
Et dire que des gens
...
l'avAIENT baptisé
Et merci à Sobac pr son à-propos toujours séduisant ;)
Et dire que des gens
...
l'avAIENT baptisé
Et merci à Sobac pr son à-propos toujours séduisant ;)
Sénescence poème de Fabrice Selingant
Ce titre est bien vu je trouve , car par son suffixe il suscite l'intérêt du lecteur , qui peut être un peu rebuté au départ par l'évident parallèle avec déliquescence, dégénérescence. Et pourtant ce lecteur se dit que ce mot appelle à une autre réalité, ce n'est pas le mot "Sénilité", à connotation dépréciative , et l'on pense alors à d'autres mots à suffixe identique, comme arborescence- fluorescence- opalescence- efflorescence- phosphorescence- luminescence- REVIVISCENCE, et l'on a envie de continuer la lecture.
Merci Fabrice pour cet humain intermède.
Merci Fabrice pour cet humain intermède.
Sénescence poème de Fabrice Selingant
J'aime bien le rapport de l'humain finissant avec le végétal.
Cela donne une continuité à la vieillesse
qui va se régénérer avec la nature.
En effet ce portrait est plein de bienveillance, d'une belle santé stylistique.
Merci pour l'espoir qu'il promet dans le futur.
Personnellement je ne suis pas trop adepte des illustrations qui accompagnent le texte, je trouve qu'elles l'appauvrissent, réduisant ainsi l'imaginaire des mots.
Et pourtant moi même je dessine et peins...
Cela donne une continuité à la vieillesse
qui va se régénérer avec la nature.
En effet ce portrait est plein de bienveillance, d'une belle santé stylistique.
Merci pour l'espoir qu'il promet dans le futur.
Personnellement je ne suis pas trop adepte des illustrations qui accompagnent le texte, je trouve qu'elles l'appauvrissent, réduisant ainsi l'imaginaire des mots.
Et pourtant moi même je dessine et peins...
Sénescence poème de Fabrice Selingant
merci pour ce commentaire chaleureux. J'apprécie ta sincérité toute en mesure sur le fait que tu penses comme beaucoup d'écrivains que l'illustration appauvrit le texte, je le sais et c'est pour cette raison que je donne et le texte seul et le texte sur une illustration. mais si les auteurs n'ont pas besoin d'une illustration appauvrissante, la grande masse de nos concitoyens ont une relation moins pointue à la poésie et ont encore besoin de cette béquille pour pouvoir l'aborder. Très souvent, les visuels sont fortement modifiés, travaillés plastiquement, et si ils ne sont pas œuvres à proprement parler, ils ne cassent pas à mon goût le texte, n'en révélant qu'une infime partie, et souvent qu'à posteriori.
Fraternellement. Fabrice le Rouge-gorge
Fraternellement. Fabrice le Rouge-gorge
Sénescence poème de Fabrice Selingant
Sénescence
il avait bien interprété
ses mouvements gagner en lenteur,
l'âge s’emparait de lui,
il en était saisi.
C'était devenu manifeste
lorsqu'un volubilis bleu
avait grimpé
le long de son pantalon
formant ses corolles
à l'accroche des bretelles.
Au printemps suivait l'été,
il en était tout engourdi.
La blondeur rèche de ses cheveux
blanchissait subtilement.
Un rien l'amusait,
devenait-il sénile ?
Un couple de troglodytes mignons
avaient élu domicile
dans la poche de sa chemise,
bâtissant, là, son nid,
la mousse en dépassait.
L'oiselle prenait appui sur son épaule
avant de descendre au nid
son conjoint avait élu domicile plus bas
entre les tiges de la plante
dans la poche gauche du falzar,
utilisant son vieux mouchoir
pour accroître son confort.
A force de ne plus bouger,
il le savait,
les œufs dans leurs sphères oblongues,
à l'ombre chaude du grand soleil,
allaient éclore
et par avance,
cela l'émerveillait.
Et dire
que des gens
pleins de préjugés
l'avaient baptisé
l'épouvantail.
Fabrice Selingant
il avait bien interprété
ses mouvements gagner en lenteur,
l'âge s’emparait de lui,
il en était saisi.
C'était devenu manifeste
lorsqu'un volubilis bleu
avait grimpé
le long de son pantalon
formant ses corolles
à l'accroche des bretelles.
Au printemps suivait l'été,
il en était tout engourdi.
La blondeur rèche de ses cheveux
blanchissait subtilement.
Un rien l'amusait,
devenait-il sénile ?
Un couple de troglodytes mignons
avaient élu domicile
dans la poche de sa chemise,
bâtissant, là, son nid,
la mousse en dépassait.
L'oiselle prenait appui sur son épaule
avant de descendre au nid
son conjoint avait élu domicile plus bas
entre les tiges de la plante
dans la poche gauche du falzar,
utilisant son vieux mouchoir
pour accroître son confort.
A force de ne plus bouger,
il le savait,
les œufs dans leurs sphères oblongues,
à l'ombre chaude du grand soleil,
allaient éclore
et par avance,
cela l'émerveillait.
Et dire
que des gens
pleins de préjugés
l'avaient baptisé
l'épouvantail.
Fabrice Selingant
Sénescence poème de Fabrice Selingant
Merci Chrys, doublement, pour la correction d'un pluriel évident, pour l'analyse subtile, du texte et de ses inférences.
Fraternellement. Fabrice le Rouge-gorge
Fraternellement. Fabrice le Rouge-gorge
Sénescence poème de Fabrice Selingant
rêche prend un accent circonflexe, donc je modifie encore...
Sénescence
Il avait bien interprété
ses mouvements gagner en lenteur,
l'âge s’emparait de lui,
il en était saisi.
C'était devenu manifeste
lorsqu'un volubilis bleu
avait grimpé
le long de son pantalon
formant ses corolles
à l'accroche des bretelles.
Au printemps suivait l'été,
il en était tout engourdi.
La blondeur rêche de ses cheveux
blanchissait subtilement.
Un rien l'amusait,
devenait-il sénile ?
Un couple de troglodytes mignons
avaient élu domicile
dans la poche de sa chemise,
bâtissant, là, son nid,
la mousse en dépassait.
L'oiselle prenait appui sur son épaule
avant de descendre au nid
son conjoint avait élu domicile plus bas
entre les tiges de la plante
dans la poche gauche du falzar,
utilisant son vieux mouchoir
pour accroître son confort.
A force de ne plus bouger,
il le savait,
les œufs dans leurs sphères oblongues,
à l'ombre chaude du grand soleil,
allaient éclore
et par avance,
cela l'émerveillait.
Et dire
que des gens
pleins de préjugés
l'avaient baptisé
l'épouvantail.
Fabrice Selingant
Sénescence
Il avait bien interprété
ses mouvements gagner en lenteur,
l'âge s’emparait de lui,
il en était saisi.
C'était devenu manifeste
lorsqu'un volubilis bleu
avait grimpé
le long de son pantalon
formant ses corolles
à l'accroche des bretelles.
Au printemps suivait l'été,
il en était tout engourdi.
La blondeur rêche de ses cheveux
blanchissait subtilement.
Un rien l'amusait,
devenait-il sénile ?
Un couple de troglodytes mignons
avaient élu domicile
dans la poche de sa chemise,
bâtissant, là, son nid,
la mousse en dépassait.
L'oiselle prenait appui sur son épaule
avant de descendre au nid
son conjoint avait élu domicile plus bas
entre les tiges de la plante
dans la poche gauche du falzar,
utilisant son vieux mouchoir
pour accroître son confort.
A force de ne plus bouger,
il le savait,
les œufs dans leurs sphères oblongues,
à l'ombre chaude du grand soleil,
allaient éclore
et par avance,
cela l'émerveillait.
Et dire
que des gens
pleins de préjugés
l'avaient baptisé
l'épouvantail.
Fabrice Selingant