De l'importance du regard (suite)
Il montait l’escalier de bois qui craquait sous ses pas. La lumière sombre
glissait sur ses reins massifs. Marcel Dupont s’engagea dans les couloirs
labyrinthiques étroits aux effluves rances. Je tentais de le suivre. Des
tuyauteries au plafond obligeaient par endroits à se courber. Des portes
ouvraient sur des cellules presque obscures. Devant certaines cellules
fermées, on surprenait des gémissements. Les gens marchaient sur le
linoléum épais, chaque pas laissant une trace humide. Des hommes
attendaient assis sur les banquettes. Ils vous dévisageaient impunément.
Parfois quelques uns se rassemblaient, debout, comme pour un conciliabule,
mais ils n’échangeaient aucune parole. Dans certains recoins, un téléviseur
était allumé, diffusant des images insoutenables. Des personnes solitaires
les regardaient avec ennui. Je m’inquiétais car j’avais perdu de vue Marcel
Dupont. L’étrange labyrinthe l’avait absorbé. Des individus se collaient
le ventre contre des cloisons, restant ainsi, extatiques, les yeux fermés.
Un personnage, sec et longiligne comme une lame de couteau, me prit
en chasse. Du moins c’est ce que je supposais. Il me suivait, se rapprochant
de plus en plus près, ce qui augmenta mon inquiétude. Des enceintes
propageaient une mélodieuse chanson anglaise. J’essayais de semer mon
poursuivant en disparaissant dans une zone très obscure. Je risquais de
me heurter au moindre obstacle. Je sentis alors brusquement une flagrance
de patchouli. Je m’apprêtais à plonger dans les bras de la quinquagénaire,
si l’homme en lame de couteau me sautait dessus. Mais rien ne se passa.
Tout sembla suspendu, l’obscurité pétrifiant les comportements. Les
haleines retenaient leur souffle. Alors que je me dirigeais vers une faible
source de lumière, je distinguai une ombre. Vers elle je tendis mes mains.
Ce fut un tapis touffu sur des formes moelleuses qu’elles rencontrèrent.
L’ombre ne se dérobait pas à mon toucher, ce qui m’encouragea à murmurer
« Vous êtes Marcel Dupont ? ». Un oui, timidement, me répondit.
fin prochainement dans la troisième partie
De l'importance du regard (suite)
C'est bien. Le lien avec le premier texte ne s'impose pas d'emblée mais peut être apparaîtra-t-il à la lecture du tryptique.
Ps : j'ai noté une confusion de terme "flagrance" au lieu de "fragrance".
Ps : j'ai noté une confusion de terme "flagrance" au lieu de "fragrance".
De l'importance du regard (suite)
De l'importance d'écrire ses délires,
il faut traduire.
La folie est en nous, source de nos conflits,
de notre vision de la vie.
Mais aussi,
de notre capacité a rire, rejaillir, redéfinir,
les contours de notre quotidien,
d'en être comédien, kafkaïen.
Car le ridicule a également ses vertus,
il faut savoir rire de nous , de nos malentendus,
et puis du superflu.
cadeau, bonus, ou clairvoyance
a chacun ses évidences,
il faut traduire.
La folie est en nous, source de nos conflits,
de notre vision de la vie.
Mais aussi,
de notre capacité a rire, rejaillir, redéfinir,
les contours de notre quotidien,
d'en être comédien, kafkaïen.
Car le ridicule a également ses vertus,
il faut savoir rire de nous , de nos malentendus,
et puis du superflu.
cadeau, bonus, ou clairvoyance
a chacun ses évidences,
De l'importance du regard (suite)
qu'appelles-tu du délire dans ce texte ?
De l'importance du regard (suite)
dans ton texte aucun
dans ma réponse , c'est de l'importance d'écrire ( entre autre ses délires, mais çà aurait pu être tout autre chose, l'important étant d'ecrire
dans ma réponse , c'est de l'importance d'écrire ( entre autre ses délires, mais çà aurait pu être tout autre chose, l'important étant d'ecrire