Aguirre
N’importe quel endroit au centre
de cette forêt-là - puits - lumière
verticale rouge sous la voûte bleue.
n’importe quel moment où jaillit
la sueur - où elle a attendu
l’arrêt pour huiler le corps
sous l’immobilité des feuilles trouées.
zénith : lumière de nudité de mort.
on va chercher derrière son visage
le crâne qu’on porte depuis toujours
encore vêtu de chair, de paroles
et d’expressions mouvantes – la lumière
utilisée comme un laser pour révéler
l’imperfection – en invoquant la perfection
d’un visage rêvé qui serait
aimé, visage de la vie complète
éblouissant, étoile noire posée au milieu
du soleil - scotome ou démon tapi
dans le centre de la forêt.
là où tu n’es plus
orienté, tu t’arrêtes, sans eau.
la lumière et tes mots traversent
cette vitre, ce rideau sur lequel
se cogne la vie perdue, séparée.
la voix monte vers le trou
percé dans la voûte des arbres
(la vérité du temps douche brûlante)
être exactement là, voix douce - recherche.
(en vers de 6 mots)
de cette forêt-là - puits - lumière
verticale rouge sous la voûte bleue.
n’importe quel moment où jaillit
la sueur - où elle a attendu
l’arrêt pour huiler le corps
sous l’immobilité des feuilles trouées.
zénith : lumière de nudité de mort.
on va chercher derrière son visage
le crâne qu’on porte depuis toujours
encore vêtu de chair, de paroles
et d’expressions mouvantes – la lumière
utilisée comme un laser pour révéler
l’imperfection – en invoquant la perfection
d’un visage rêvé qui serait
aimé, visage de la vie complète
éblouissant, étoile noire posée au milieu
du soleil - scotome ou démon tapi
dans le centre de la forêt.
là où tu n’es plus
orienté, tu t’arrêtes, sans eau.
la lumière et tes mots traversent
cette vitre, ce rideau sur lequel
se cogne la vie perdue, séparée.
la voix monte vers le trou
percé dans la voûte des arbres
(la vérité du temps douche brûlante)
être exactement là, voix douce - recherche.
(en vers de 6 mots)
Aguirre
encore l'absence d'autant plus présente prégnante
il y a une torsion dans le style
d'ailleurs il est vain de parler de style
car ton émotion, ta captation à la source du sentiment
fait oublier le labeur d'écriture
et ton texte ressemble à un dé jeté sur la table roulant dans une
mare de cognac ou d'absinthe
et pourtant tu te soumets à la règle 6 mots par vers
Le dramaturge anglais Edward Bond relate qu'il a commencé à écrire des pièces
en se donnant 5 mots par réplique
la rigueur du jeu est forcément créatrice
Le titre de ton texte "Aguirre" me fait penser au prodigieux film de Herzog (Aguirre la colère de Dieu) à partir duquel d'ailleurs j'ai "commis" une nouvelle, il y a un certain temps...
il y a une torsion dans le style
d'ailleurs il est vain de parler de style
car ton émotion, ta captation à la source du sentiment
fait oublier le labeur d'écriture
et ton texte ressemble à un dé jeté sur la table roulant dans une
mare de cognac ou d'absinthe
et pourtant tu te soumets à la règle 6 mots par vers
Le dramaturge anglais Edward Bond relate qu'il a commencé à écrire des pièces
en se donnant 5 mots par réplique
la rigueur du jeu est forcément créatrice
Le titre de ton texte "Aguirre" me fait penser au prodigieux film de Herzog (Aguirre la colère de Dieu) à partir duquel d'ailleurs j'ai "commis" une nouvelle, il y a un certain temps...
Aguirre
(Très beau texte, malgré la parenthèse un peu accessoire..)
Aguirre
oui, tu as raison bien sûr, et pourtant, il me semble que cela apporte quelque chose au lecteur, sinon au poème...et donc au poème aussi. c'est compliqué cette affaire.
c'est seulement après l'avoir terminé que je me suis rendu compte que les strophes ont toutes 7 vers.
c'est seulement après l'avoir terminé que je me suis rendu compte que les strophes ont toutes 7 vers.
Aguirre
je me rends compte que pour bien écrire j'ai besoin de deux choses : une contrainte, et puis quelqu'un d'autre.
faute de quoi je me noie dans ma propre semoule.
Aguirre, oui, c'est ce film inoubliable dont j'ai presque tout oublié, catastrophique, initiatique.
faute de quoi je me noie dans ma propre semoule.
Aguirre, oui, c'est ce film inoubliable dont j'ai presque tout oublié, catastrophique, initiatique.
Aguirre
quand j'ai vu le clip de "Lemon incest" je me suis dit que si j'avais été juge des enfants à Paris j'aurais lancé une enquête pour "information préoccupante" par rapport à Charlotte Gainsbourg. Tout y est, bien donné à voir et bien typique : le pyjama qu'on partage, l'alcoolique, le lit, l'amour extatique de l'enfant... de l'incestuel ou de l'incestueux ? La question se posait.
Ca m'avait bien donné envie de vomir en tout cas.
Ca m'avait bien donné envie de vomir en tout cas.
Aguirre
(J'aurais lu ce texte aux parents :
" Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont fils et filles du désir de Vie en lui-même.
Ils viennent par vous mais non de vous,
Et bien qu'ils soient avec vous, ce n'est pas à vous qu'ils appartiennent.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez loger leurs corps mais non leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la demeure de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer de leur ressembler, mais n'essayez pas qu'ils vous ressemblent.(..)"
K.Gibran )
" Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont fils et filles du désir de Vie en lui-même.
Ils viennent par vous mais non de vous,
Et bien qu'ils soient avec vous, ce n'est pas à vous qu'ils appartiennent.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez loger leurs corps mais non leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la demeure de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer de leur ressembler, mais n'essayez pas qu'ils vous ressemblent.(..)"
K.Gibran )