6 fois six
si près du solstice d’hiver
cette nuit de silence dans la
maison et dans les arbres
intimes gardiens du mouvement, ne bougent.
la vie est une histoire verticale
peut-être on porte l’horizon.
cette nuit de silence dans la
maison et dans les arbres
intimes gardiens du mouvement, ne bougent.
la vie est une histoire verticale
peut-être on porte l’horizon.
6 fois six
non, c’etait mieux le première version : « peut-être on attend l’horizon ».
6 fois six
oui attendre l'horizon est plus symbolique comme espoir, le porter serait une charge
6 fois six
J'aime les deux et je mettrais bien les deux dans ce court mais magnifique texte. l'attente oui, pour l'espoir, mais l'action de porter avec le sens commun mis au défit de soulever des montagnes de plus si loin qu'elles semblent inaccessibles, pour moi c'est encore plus poétique car teinté d'irrationnel, comme un appel, une exigence sourde.
Fraternellement à Claire et à Sobac.
Fabrice Selingant le Rouge-gorge
Fraternellement à Claire et à Sobac.
Fabrice Selingant le Rouge-gorge
6 fois six
j'aime bien les deux derniers vers
polémiques
cette verticalité ?
connotée, mais comment échapper aux connotations dans l'écriture
et à plus forte raison celle du lecteur
le mot renvoie toujours ailleurs
c'est pour cela peut-être qu'on les écrit
il n'y aurait alors que des interprétations
mais cette liberté est tragique
source ou foyer de mal-entendus...
polémiques
cette verticalité ?
connotée, mais comment échapper aux connotations dans l'écriture
et à plus forte raison celle du lecteur
le mot renvoie toujours ailleurs
c'est pour cela peut-être qu'on les écrit
il n'y aurait alors que des interprétations
mais cette liberté est tragique
source ou foyer de mal-entendus...
6 fois six
en fait, si je me souviens bien, j’ai glissé des arbres et leur relation essentielle à la gravité, à l’eau, son cycle et son « consentement » à l’horizontalité.
6 fois six
c'est vrai l'arbre allie la verticalité et un horizontal reflété, mouvant, un solide
que rend ludique le liquide,
cette image du reflet horizontal de l'arbre peut être une métaphore de notre condition, notre horizontalité brassée, chahutée, dématérialisée curieusement par les flux divers de la vie et sociétal, surtout aujourd'hui à l'ère du numérique.
ta vision de l'arbre et son "consentement" à l'horizontalité
ouvre une grande brèche de réflexion
merci
que rend ludique le liquide,
cette image du reflet horizontal de l'arbre peut être une métaphore de notre condition, notre horizontalité brassée, chahutée, dématérialisée curieusement par les flux divers de la vie et sociétal, surtout aujourd'hui à l'ère du numérique.
ta vision de l'arbre et son "consentement" à l'horizontalité
ouvre une grande brèche de réflexion
merci
6 fois six
Il y a beaucoup de métaphores de notre condition dans des images aussi naturelles que celles-ci. Et donc beaucoup d'interprétations possibles.
Je crois que si un poème sonne juste, c'est qu'il part aussi d'une réalité ressentie à moment donné avec une certaine intensité.
On était le 19 décembre, le vent avais complètement cessé dans la nuit, et j'étais touchée par ce temps très particulier d'équilibre obscur qu'est le solstice d'hiver : recueillement, froid, mort apparente, avant le renouveau (comme dit François). Un temps de rites sacrés dans toutes les civilisations.
Je venais de graver un bout de lino, et la gravure est un art très intéressant parce qu'on peut et même doit le pratiquer sans trop penser, en se laissant porter par le mouvement de la petite lame. on doit juste avoir quelque chose en tête.
Le résultat évoquait (de loin) un arbre, nos frères si éloignés, qui comme nous cherchent toujours à se tenir debout...tant qu'ils vivent.
Si je suis revenue à "attend" plutôt que "porte", que je voyais plus comme dans l'expression "porter un enfant" pour les femmes, c'est parce qu'il y avait quelque chose d'un peu idéalisant, héroïque, dans cette dernière formulation...aussi parce que c'est "attend qui est venu naturellement.
Je crois que si un poème sonne juste, c'est qu'il part aussi d'une réalité ressentie à moment donné avec une certaine intensité.
On était le 19 décembre, le vent avais complètement cessé dans la nuit, et j'étais touchée par ce temps très particulier d'équilibre obscur qu'est le solstice d'hiver : recueillement, froid, mort apparente, avant le renouveau (comme dit François). Un temps de rites sacrés dans toutes les civilisations.
Je venais de graver un bout de lino, et la gravure est un art très intéressant parce qu'on peut et même doit le pratiquer sans trop penser, en se laissant porter par le mouvement de la petite lame. on doit juste avoir quelque chose en tête.
Le résultat évoquait (de loin) un arbre, nos frères si éloignés, qui comme nous cherchent toujours à se tenir debout...tant qu'ils vivent.
Si je suis revenue à "attend" plutôt que "porte", que je voyais plus comme dans l'expression "porter un enfant" pour les femmes, c'est parce qu'il y avait quelque chose d'un peu idéalisant, héroïque, dans cette dernière formulation...aussi parce que c'est "attend qui est venu naturellement.
6 fois six
J’ai l’air de donner des leçons, désolée. C’est parce que je suis restée longtemps sans rien pouvoir écrire, je me demande ce qui, là, a fonctionné.
6 fois six
6 mots par vers pour 6 vers
mais parfois il n'y a que 5 mots...
Est-ce que c'est toujours cette contrainte ?
Edward Bond a commencé ainsi à écrire ses premiers dialogues de théâtre :
que des répliques de 5 mots.
super stimulant
mais parfois il n'y a que 5 mots...
Est-ce que c'est toujours cette contrainte ?
Edward Bond a commencé ainsi à écrire ses premiers dialogues de théâtre :
que des répliques de 5 mots.
super stimulant
6 fois six
dans quels vers ne trouves-tu que 5 mots ? (les "l'" comptent pour un mot).
c'est une contrainte qui, pour moi en tout cas, installe un rythme particulier dans le poème, quelque chose qui ressemble à "l'horizontalité" dont il est question ici. Je ne sais pas du tout l'expliquer.
c'est une contrainte qui, pour moi en tout cas, installe un rythme particulier dans le poème, quelque chose qui ressemble à "l'horizontalité" dont il est question ici. Je ne sais pas du tout l'expliquer.
6 fois six
Si le L compte alors c'est bon
c'est vrai que la contraction de la forme, haïku ou autres
permet d'infuser une densité dans les mots
les mots dans l'instant où celui qui les écrits contiennent une aura
qui souvent hélas s'affadit, s'étiole pour le lecteur
notre préoccupation d'auteur est donc de maintenir cette intensité
entre le jaillissement de l'écriture et le résultat final
c'est vrai que la contraction de la forme, haïku ou autres
permet d'infuser une densité dans les mots
les mots dans l'instant où celui qui les écrits contiennent une aura
qui souvent hélas s'affadit, s'étiole pour le lecteur
notre préoccupation d'auteur est donc de maintenir cette intensité
entre le jaillissement de l'écriture et le résultat final
6 fois six
oui, tu avais raison, j'ai corrigé celui-là et aussi les autres.