Après
Dans mille ans ou plus, que restera t’il des mots postés,
Sur un forum, ou se croisaient des pseudos hétéroclites.
Des commentaires avisés, et quelques piques acérées,
Témoignant de la vitalité de leur héros prosélytes.
Sûrement qu’au détour d’un recyclage de vieilleries,
D’astucieux bidouilleurs recréeront les mécanismes.
En riant à l’avance de nos trouvailles, et inepties,
Quand on confondait l’art de la prose, avec le truisme
Il nous fallait à cette époque, déjà accommoder l’humour,
Avec des textes, où les maux se mêlaient aux souffrances
Ou la douleur était palpable, mais l’ironie en couleur.
Tant nos toiles de maître avaient l’éphémère fragrance.
Bien sûr qu’il nous arrivait de rire de nous, aux éclats.
D’avoir ce brin de fantaisie, cultivé dans des pots
Dont le terreau rendait celle-ci, d’une saveur de ces brouhahas.
Aux vertus stimulantes, dans une ambiance d’à-propos.
Après nous, après eux, après le dernier souffle de vie.
Des mots rescapés germeront, à l’image de l’existence.
Les souvenirs resurgiront en grappes, de près, suivis,
Par l’ineffable harmonie, des diverses nuances.
Sur un forum, ou se croisaient des pseudos hétéroclites.
Des commentaires avisés, et quelques piques acérées,
Témoignant de la vitalité de leur héros prosélytes.
Sûrement qu’au détour d’un recyclage de vieilleries,
D’astucieux bidouilleurs recréeront les mécanismes.
En riant à l’avance de nos trouvailles, et inepties,
Quand on confondait l’art de la prose, avec le truisme
Il nous fallait à cette époque, déjà accommoder l’humour,
Avec des textes, où les maux se mêlaient aux souffrances
Ou la douleur était palpable, mais l’ironie en couleur.
Tant nos toiles de maître avaient l’éphémère fragrance.
Bien sûr qu’il nous arrivait de rire de nous, aux éclats.
D’avoir ce brin de fantaisie, cultivé dans des pots
Dont le terreau rendait celle-ci, d’une saveur de ces brouhahas.
Aux vertus stimulantes, dans une ambiance d’à-propos.
Après nous, après eux, après le dernier souffle de vie.
Des mots rescapés germeront, à l’image de l’existence.
Les souvenirs resurgiront en grappes, de près, suivis,
Par l’ineffable harmonie, des diverses nuances.
Après
J’aime beaucoup ce poème où il y a à la fois ta liberté et un travail soutenu sur la forme qui en fait un bel objet un peu baroque, plein d’auto-dérision et de gravité à la fois.
Peut-être je me fais des idées mais je le vois aussi comme une réponse à ce que je te disais de la « responsabilité » qu’on prend quand on écrit de la poésie...en réfléchissant je me suis dit aussitôt que c’était valable pour tout ce qu’on fait : un gâteau au chocolat, élever un enfant, conduire une voiture, et travailler. Je me disais que c’est pour ça qu’on a tant de mal à commencer les choses quand on va mal : on ne se sent pas capable d’assumer la responsabilité de cette chose.
Je comprends bien que cela peut donner le sentiment de prendre trop la vie au sérieux, mais c’est plus pour moi un ressenti intérieur, ce qui fait qu’on va pouvoir mener le truc au bout en faisant de son mieux. Le contraire de ça pour moi n’est pas la légèreté et l’absence de prétention mais le doute et l’abandon, la négligence de soi aussi.
En tout cas, ton poème n’a rien de cela, il est très réussi, il te ressemble je crois et il dit bien ce que peut être l’écriture : un témoignage et une voix d’un sage qui aime rire, qui a pris beaucoup de distance avec son ego.
L’image de ce forum exhumé on ne sait comment pas nos descendants est très vivante aussi
Peut-être je me fais des idées mais je le vois aussi comme une réponse à ce que je te disais de la « responsabilité » qu’on prend quand on écrit de la poésie...en réfléchissant je me suis dit aussitôt que c’était valable pour tout ce qu’on fait : un gâteau au chocolat, élever un enfant, conduire une voiture, et travailler. Je me disais que c’est pour ça qu’on a tant de mal à commencer les choses quand on va mal : on ne se sent pas capable d’assumer la responsabilité de cette chose.
Je comprends bien que cela peut donner le sentiment de prendre trop la vie au sérieux, mais c’est plus pour moi un ressenti intérieur, ce qui fait qu’on va pouvoir mener le truc au bout en faisant de son mieux. Le contraire de ça pour moi n’est pas la légèreté et l’absence de prétention mais le doute et l’abandon, la négligence de soi aussi.
En tout cas, ton poème n’a rien de cela, il est très réussi, il te ressemble je crois et il dit bien ce que peut être l’écriture : un témoignage et une voix d’un sage qui aime rire, qui a pris beaucoup de distance avec son ego.
L’image de ce forum exhumé on ne sait comment pas nos descendants est très vivante aussi
Après
merci de ce commentaire chaleureux
"un témoignage et une voix d’un sage qui aime rire, qui a pris beaucoup de distance avec son ego."
c'est exact , sinon la vie me serait insupportable
car dans la vie qu'il y a t-il de vraiment sérieux , a part la mort d'un être cher, ou la souffrance quotidienne de la douleur
"un témoignage et une voix d’un sage qui aime rire, qui a pris beaucoup de distance avec son ego."
c'est exact , sinon la vie me serait insupportable
car dans la vie qu'il y a t-il de vraiment sérieux , a part la mort d'un être cher, ou la souffrance quotidienne de la douleur
Après les résultats
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gueule de bois
ah bon vous croyez , pourtant,
pourtant le score est là, est bien là
oui mais, après, c'est différent
diffèrent comme quoi, comme qui ,
ben je sais pas trop
alors quand on sait pas
on ferme sa gueule
ne réveillez pas nos morts et leur conscience
leurs larmes seraient amères
et leurs rires ensevelis
après, qui vivra verra
tout depend du prisme, du miroir de la glace avec tain, des actes ou des tracts
sauf l'intérêt est son taux d'usure
gueule de bois
ah bon vous croyez , pourtant,
pourtant le score est là, est bien là
oui mais, après, c'est différent
diffèrent comme quoi, comme qui ,
ben je sais pas trop
alors quand on sait pas
on ferme sa gueule
ne réveillez pas nos morts et leur conscience
leurs larmes seraient amères
et leurs rires ensevelis
après, qui vivra verra
tout depend du prisme, du miroir de la glace avec tain, des actes ou des tracts
sauf l'intérêt est son taux d'usure
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LA POÉSIE EST UNE ARME CHARGÉE DE FUTUR
Quand on a renoncé à tout espoir d’exaltation personnelle
Mais qu’on palpite encore au plus près de sa conscience
Existant férocement, affirmant aveuglement
Tel un pouls qui bat dans les ténèbres
Quand on voit devant soi
Les vertigineux yeux clairs de la mort
Alors des vérités sont dites
De barbares, terribles et tendres cruautés
Des poèmes sont prononcés
Ils emplissent les poumons de tous les asphyxiés
Qui cherchent la vie, le rythme
Et la loi qui régit ce qu’ils ressentent si profondément
À la vitesse de l’instinct
Avec la lumineuse force du prodige
Avec une magique évidence
Le réel nous transforme et nous fait semblable à lui
Poésie pour le pauvre, poésie nécessaire
Comme le pain quotidien
Comme cet air qu’il nous faut treize fois par minute
Pour vivre, et tant que nous vivons pour dire un oui qui nous honore
Parce que nous vivons par saccades, parce qu’ils nous laissent
À peine assez de souffle pour dire que nous sommes ce que nous sommes
Nos chants, sans que ce soit péché, ne sauraient être que des ornements
Nous touchons le fond
Je maudis cette poésie conçue comme un luxe culturel pour des neutres
Qui se lavent les mains et s’éloignent en disant que cela ne les concerne pas
Je maudis la poésie de tous ceux-là qui ne prennent pas parti jusqu'à la souillure
J’assume les fautes. Je sens en moi tous ceux qui souffrent
Et je chante en respirant
Je chante et je chante et en chantant par-delà mes peines personnelles
Je m’agrandis
Je voudrais vous donner la vie, inciter à de nouveaux gestes
Pour cela je détermine avec précision ce que je peux faire
Je me sens ingénieur du vers, un ouvrier
Qui avec d’autres travaille l’Espagne dans ses fers
Telle est ma poésie. Une poésie-outil
Battement de cœur à la fois unanime et aveugle
Une arme chargée de futur s’élargissant
Avec laquelle je vise ta poitrine
Ce n’est pas une poésie pensée goutte à goutte
Ce n’est pas un bel objet. Ce n’est pas un fruit parfait
Elle est comme l’air que l’on respire
Elle est le chant qui donne son espace à ce que nous portons en nous
On répète ses mots en ressentant qu’ils sont les nôtres
Et ils prennent leur envol. Ils sont plus que ce qu’ils désignent
Ils sont ce qui nous est le plus indispensable, ce qui n’a pas de nom
Au ciel ce sont des cris et sur la Terre ce sont des actes.
Quand on a renoncé à tout espoir d’exaltation personnelle
Mais qu’on palpite encore au plus près de sa conscience
Existant férocement, affirmant aveuglement
Tel un pouls qui bat dans les ténèbres
Quand on voit devant soi
Les vertigineux yeux clairs de la mort
Alors des vérités sont dites
De barbares, terribles et tendres cruautés
Des poèmes sont prononcés
Ils emplissent les poumons de tous les asphyxiés
Qui cherchent la vie, le rythme
Et la loi qui régit ce qu’ils ressentent si profondément
À la vitesse de l’instinct
Avec la lumineuse force du prodige
Avec une magique évidence
Le réel nous transforme et nous fait semblable à lui
Poésie pour le pauvre, poésie nécessaire
Comme le pain quotidien
Comme cet air qu’il nous faut treize fois par minute
Pour vivre, et tant que nous vivons pour dire un oui qui nous honore
Parce que nous vivons par saccades, parce qu’ils nous laissent
À peine assez de souffle pour dire que nous sommes ce que nous sommes
Nos chants, sans que ce soit péché, ne sauraient être que des ornements
Nous touchons le fond
Je maudis cette poésie conçue comme un luxe culturel pour des neutres
Qui se lavent les mains et s’éloignent en disant que cela ne les concerne pas
Je maudis la poésie de tous ceux-là qui ne prennent pas parti jusqu'à la souillure
J’assume les fautes. Je sens en moi tous ceux qui souffrent
Et je chante en respirant
Je chante et je chante et en chantant par-delà mes peines personnelles
Je m’agrandis
Je voudrais vous donner la vie, inciter à de nouveaux gestes
Pour cela je détermine avec précision ce que je peux faire
Je me sens ingénieur du vers, un ouvrier
Qui avec d’autres travaille l’Espagne dans ses fers
Telle est ma poésie. Une poésie-outil
Battement de cœur à la fois unanime et aveugle
Une arme chargée de futur s’élargissant
Avec laquelle je vise ta poitrine
Ce n’est pas une poésie pensée goutte à goutte
Ce n’est pas un bel objet. Ce n’est pas un fruit parfait
Elle est comme l’air que l’on respire
Elle est le chant qui donne son espace à ce que nous portons en nous
On répète ses mots en ressentant qu’ils sont les nôtres
Et ils prennent leur envol. Ils sont plus que ce qu’ils désignent
Ils sont ce qui nous est le plus indispensable, ce qui n’a pas de nom
Au ciel ce sont des cris et sur la Terre ce sont des actes.
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j'apprécie ton texte a sa juste valeur humaine, les mots sont des passeurs d'histoires , des fragments de vie, la force necessaire pour exprimer ses idées
après l'humanité
quand l'explosion n'aura plus rien laissé
il restera le souffle du vent
après l'humanité
quand l'explosion n'aura plus rien laissé
il restera le souffle du vent
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Oups! J'ai oublié la signature du texte.
Il n'est pas de moi. Je suis confus. Il est de Gabriel Celaya, un auteur espagnol qui l'a écrit après la guerre d'Espagne.
Désolé pour cette étourderie
Il n'est pas de moi. Je suis confus. Il est de Gabriel Celaya, un auteur espagnol qui l'a écrit après la guerre d'Espagne.
Désolé pour cette étourderie
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l'essentiel est d'avoir partagé