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le sujet c’est le grand poteau de ciment
vertical devant le ciel qui perd sa lumière.
gravé comme un totem par
la pluie le gel la chaleur le vent.
à deux pas derrière le photographe
je vois ce qu’il a vu
qu’il a voulu dire,
et même ce qu’il a lu :
on tombera tous un jour.
le vent le gel et la chaleur
alterneront leur chant
et le ciel ira du jour à la nuit
tout cela sans que rien se perde.
le poteau le photographe et moi
on se reposera.
vertical devant le ciel qui perd sa lumière.
gravé comme un totem par
la pluie le gel la chaleur le vent.
à deux pas derrière le photographe
je vois ce qu’il a vu
qu’il a voulu dire,
et même ce qu’il a lu :
on tombera tous un jour.
le vent le gel et la chaleur
alterneront leur chant
et le ciel ira du jour à la nuit
tout cela sans que rien se perde.
le poteau le photographe et moi
on se reposera.
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le poteau le photographe et moi
on se reposera.
un fragment poétique sur notre finitude
on tombera et on se reposera,
quelle sérénité alors enfin
la verticalité du poteau
et des humains tombera,
il y a quelque chose de troublant dans l'amalgame entre le ciment et l'humain, déjà ce rapprochement augure une démystification de l'homme, ramenée à la matière, ce ciment pourtant dont il est l'artisan
la narratrice regarde le photographe
la narratrice photographie avec ses mots
la narratrice voit ce que le photographe a lu
car le photographe est aussi lecteur de mots
dans ce poème fulgurant sur les destins, il y a aussi
un croisement, une superposition, des modes d'expression : lire, voire, écrire...
comme si tout à coup la fragilité de l'humain devait condenser un faisceau
de créativité avant de clamcer !
nous sommes tous des horizontaux en puissance !
on se reposera.
un fragment poétique sur notre finitude
on tombera et on se reposera,
quelle sérénité alors enfin
la verticalité du poteau
et des humains tombera,
il y a quelque chose de troublant dans l'amalgame entre le ciment et l'humain, déjà ce rapprochement augure une démystification de l'homme, ramenée à la matière, ce ciment pourtant dont il est l'artisan
la narratrice regarde le photographe
la narratrice photographie avec ses mots
la narratrice voit ce que le photographe a lu
car le photographe est aussi lecteur de mots
dans ce poème fulgurant sur les destins, il y a aussi
un croisement, une superposition, des modes d'expression : lire, voire, écrire...
comme si tout à coup la fragilité de l'humain devait condenser un faisceau
de créativité avant de clamcer !
nous sommes tous des horizontaux en puissance !
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Superbe. Heureuse seyne !
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Merci à vous deux.
Je suis partie d'une photo de Gilbert Fastenaekens : Hagondage ( qui se trouve à la Maison Européenne de la photographie actuellement), mais aussi d'un livre qui s'appelle "on n'y voit rien" de Daniel Arasse. Il y étudie plusieurs toiles célèbres en analysant les points de vue et les techniques de construction de l'espace, les anomalies aussi, qui appellent l'esprit vers quelque chose qui n'est pas visible et devient pourtant le centre occulte du tableau.
C'est très symbolique et puissant la géométrie.
bon, j'écris beaucoup de poèmes sur la mort en ce moment, je me demande bien pourquoi
Je suis partie d'une photo de Gilbert Fastenaekens : Hagondage ( qui se trouve à la Maison Européenne de la photographie actuellement), mais aussi d'un livre qui s'appelle "on n'y voit rien" de Daniel Arasse. Il y étudie plusieurs toiles célèbres en analysant les points de vue et les techniques de construction de l'espace, les anomalies aussi, qui appellent l'esprit vers quelque chose qui n'est pas visible et devient pourtant le centre occulte du tableau.
C'est très symbolique et puissant la géométrie.
bon, j'écris beaucoup de poèmes sur la mort en ce moment, je me demande bien pourquoi
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oui le livre de Daniel Arasse est passionnant
comment par la précision et la conscience du regard
il nous fait parvenir au point de fuite du visible
comment par la précision et la conscience du regard
il nous fait parvenir au point de fuite du visible