Villanelle augmentée pour madame
Madame, langoureusement,
Attend son hôte pour souper.
A ses pieds, plein de gravité,
Sa jeune servante évidemment,
De madame, aime la beauté.
Mais madame rêve, envoûtée
Déjà par son hôte charmant.
Sa robe est blanche de clarté.
Ainsi jusqu’à la nuit tombée,
Elle attend là sans mouvement,
Mollement sur son canapé,
Sans s’exprimer, sans regarder
Ailleurs, de son appartement,
Qu’un huis clos de porte fermée.
La servante, sans se lasser,
Fixe madame intensément,
Dans ce silence exacerbé.
Puis à minuit, toute éplorée,
Madame, enfin, nonchalamment,
Dit à sa servante troublée :
« Zut ! il viendra plus mon aimé. »
La servante alors doucement
Se lève vers la dame attristée.
Elle lui prend sa main bleutée.
Elle l’embrasse chaudement.
Ah ! Madame hurle, choquée,
Assise sur son canapé.
Villanelle augmentée pour madame
dans un film X la tension est a son comble entre madame et la servante
dans un film policier va savoir qui va se faire tuer
dans un film de science fiction la servante est un clone et madame la mégère apprivoisée
dans un film policier va savoir qui va se faire tuer
dans un film de science fiction la servante est un clone et madame la mégère apprivoisée
Symphonie en blanc n°3
cette villanelle m'a été inspirée par un tableau du peintre anglais James WHISTLER
le tableau s'intitule "Symphonie en blanc n°3"
tableau fascinant
le tableau s'intitule "Symphonie en blanc n°3"
tableau fascinant
Symphonie en blanc n°3
je suis allé voir le tableau sur le net, cette femme alanguie aux cheveux long offre l'image de la femme et sa sensualité
moi je t'ai fais une réponse cinématographique comme quoi quelque part ma vision était juste
si le film était romantique la femme amoureuse, la servante à ses cotés
moi je t'ai fais une réponse cinématographique comme quoi quelque part ma vision était juste
si le film était romantique la femme amoureuse, la servante à ses cotés
Villanelle augmentée pour madame
"plein de gravité" (pourquoi un masculin ?)
se lève vers la dame attristée" a un pied de trop.
Sinon, j'ai regardé la tableau, et j'ai pensé qu'il faisait chaud dans ce salon victorien où on s'ennuie tout l'été.
J'ai trouvé intéressant le traitement des deux visages, qui laissent deviner des caractères très différents, et bien sûr on a envie d'imaginer un récit. Pour moi ce sont deux cousines, celle qui est assise sur le sol aura un destin profond, l'autre restera une enfant.
(on les devine dans mon poème à moi).
se lève vers la dame attristée" a un pied de trop.
Sinon, j'ai regardé la tableau, et j'ai pensé qu'il faisait chaud dans ce salon victorien où on s'ennuie tout l'été.
J'ai trouvé intéressant le traitement des deux visages, qui laissent deviner des caractères très différents, et bien sûr on a envie d'imaginer un récit. Pour moi ce sont deux cousines, celle qui est assise sur le sol aura un destin profond, l'autre restera une enfant.
(on les devine dans mon poème à moi).
Villanelle augmentée pour madame
merci pour les corrections
ce masculin "plein de gravité" est un réflexe macho de ma part
exact : le vers "la dame attristée" est boiteux, mais c'est le seul
tu as l'œil
merci d'avoir visiter le tableau
ce masculin "plein de gravité" est un réflexe macho de ma part
exact : le vers "la dame attristée" est boiteux, mais c'est le seul
tu as l'œil
merci d'avoir visiter le tableau
Villanelle augmentée pour madame
c'est pas l'œil, c'est l'oreille :)
Je n'ai pas beaucoup commenté le poème, peut-être parce que ma perception des deux jeunes filles ne colle pas tout à fait : j'ai un sentiment d'égalité de rang entre les deux, et celle qui est assise au sol n'a rien d'une implorante. Mais pourquoi pas ? Tu aimes bien les situations où un désir soudain fait irruption et bouscule les convenances.
Je n'ai pas beaucoup commenté le poème, peut-être parce que ma perception des deux jeunes filles ne colle pas tout à fait : j'ai un sentiment d'égalité de rang entre les deux, et celle qui est assise au sol n'a rien d'une implorante. Mais pourquoi pas ? Tu aimes bien les situations où un désir soudain fait irruption et bouscule les convenances.
Villanelle augmentée pour madame
"un désir qui bouscule les convenances"
je voulais aussi que quelque chose soit sur le point de se passer
une attente, une déception, une douleur, une consolation rejetée...
la contrainte des formes fixes et brèves pousse à créer du récit
dans un espace formel restreint
comment avec le moins dire quand même
je voulais aussi que quelque chose soit sur le point de se passer
une attente, une déception, une douleur, une consolation rejetée...
la contrainte des formes fixes et brèves pousse à créer du récit
dans un espace formel restreint
comment avec le moins dire quand même
Villanelle augmentée pour madame
J'ai regardé le tableau, et je m'interroge : cet objet à terre près des genoux de la présumée servante, est-ce une brosse de peintre, une balayette ?
Le poème semble un conte bâti autour de l'image, pourquoi pas ?
Le poème semble un conte bâti autour de l'image, pourquoi pas ?
Villanelle augmentée pour madame
j'ai d'abord pensé à une pelle à poussière, mais ça ne colle pas trop avec l'atmosphère. Je pense que c'est plutôt un éventail.
Villanelle augmentée pour madame
j'ai complètement évacué cet objet pour ne m'intéresser qu'aux 2 personnages
mais il est vrai qu'à partir de l'objet (que je n'ai pas identifié) on pourrait
créer d'autres relations...
si c'était un éventail... ... (était-il tenu par madame assise ou l'autre ? il est abandonné par terre, pourquoi ? etc...)
ces signes sont à la frontière entre l'objectivité et nos projections intimes,
entre imposition et notre liberté, dans ce jeu d'une procréation qui se produit souvent en écrivant
nous sommes dans cet étau sur l'établi du monde
mais il est vrai qu'à partir de l'objet (que je n'ai pas identifié) on pourrait
créer d'autres relations...
si c'était un éventail... ... (était-il tenu par madame assise ou l'autre ? il est abandonné par terre, pourquoi ? etc...)
ces signes sont à la frontière entre l'objectivité et nos projections intimes,
entre imposition et notre liberté, dans ce jeu d'une procréation qui se produit souvent en écrivant
nous sommes dans cet étau sur l'établi du monde