Macadam
C’est un jour de semaine sur le macadam, longues herbes dans l’attente de l’automne et éoliennes croissent et les bras ne pèsent rien. Pourquoi la fumée monte-t-elle au ciel ? Pourquoi le vent transport-t-il les odeurs jusque dans l’habitacle ? Pourquoi les souvenirs font partie du voyage ? On entend des cris alors qu’ils étaient cadenassés à la roue d’un vélo. Devant les paysages parlent, les champs et les bois ouvrent leurs mains et le fleuve longe le corps. Dans le dortoir silencieux je pense obscurément.
D’hier je me suis retirée très tôt juste avant l’aube, avant le vol bruyant des oiseaux se jetant dans le ciel encore à demi éteint, avant que je ne me réveille tout à fait, avant que les mots ne soient vains préférant l’apparition des framboises, des fleurs et des chevaux. Assise je déroule la France, les coteaux et les bois. Combien de pâquerettes et de coquelicots sur le grand drap de la route, combien de virages dans la pénombre pour aller jusqu’à vous sous le linceul.
Les bulldozers ont saigné la terre, les hommes ont posé un drain noir conduisant vers le faîte des toits que nous voulons contempler, et nous voici grimpant aux arbres, aux branches tortueuses, nous enfonçant à nouveau propulsés par l’accélération et l’aiguille qui s’affole, c’est aussi le sang qui bouillonne entre réverbération et soleil qui se fane.
Étrange voyage lorsque le réservoir se vide, l’énergie du corps perd sa puissance, les kilomètres parcourus renvoient à la case départ et les images à atteindre fuguent. Pourquoi les chemins mènent toujours à la maison qui n’existe plus. Tout s’annule, les heures, les choses en hauteur ou en profondeur.
D’hier je me suis retirée très tôt juste avant l’aube, avant le vol bruyant des oiseaux se jetant dans le ciel encore à demi éteint, avant que je ne me réveille tout à fait, avant que les mots ne soient vains préférant l’apparition des framboises, des fleurs et des chevaux. Assise je déroule la France, les coteaux et les bois. Combien de pâquerettes et de coquelicots sur le grand drap de la route, combien de virages dans la pénombre pour aller jusqu’à vous sous le linceul.
Les bulldozers ont saigné la terre, les hommes ont posé un drain noir conduisant vers le faîte des toits que nous voulons contempler, et nous voici grimpant aux arbres, aux branches tortueuses, nous enfonçant à nouveau propulsés par l’accélération et l’aiguille qui s’affole, c’est aussi le sang qui bouillonne entre réverbération et soleil qui se fane.
Étrange voyage lorsque le réservoir se vide, l’énergie du corps perd sa puissance, les kilomètres parcourus renvoient à la case départ et les images à atteindre fuguent. Pourquoi les chemins mènent toujours à la maison qui n’existe plus. Tout s’annule, les heures, les choses en hauteur ou en profondeur.
Macadam
Pourquoi un langage avec l'effet ramage dans un zoo humain
entre singes savants et overdose d'images, pour décupler la sensation
de faire l'acteur d'un film noir et blanc, sans la couleur du destin
quand celui-ci encourage bien au-delà des provocations
le jeu du pourquoi pas est l'échantillon d'un stratagème compliqué
il faut savoir s'évaluer , puis estimer si la chance offre sa récompense
ou si la loose poursuit ton karma, dans ce cas chante l'alléluia de l'obstiné
en route pour l'ivresse de la vie, sans impatience, juste ta propre confiance
entre singes savants et overdose d'images, pour décupler la sensation
de faire l'acteur d'un film noir et blanc, sans la couleur du destin
quand celui-ci encourage bien au-delà des provocations
le jeu du pourquoi pas est l'échantillon d'un stratagème compliqué
il faut savoir s'évaluer , puis estimer si la chance offre sa récompense
ou si la loose poursuit ton karma, dans ce cas chante l'alléluia de l'obstiné
en route pour l'ivresse de la vie, sans impatience, juste ta propre confiance
Macadam
Sensuel et sans suite comme dirait l'autre... baudelairien.
Macadam
pourquoi tu compliques autant les choses ? Il y a plein d'endroits où on comprend rien.
Macadam
ah ?
mais qui a dit que il faut toujours tout comprendre dans un poème ?
pas moi en tout cas, et j'aime bien ce texte de lutine.
mais qui a dit que il faut toujours tout comprendre dans un poème ?
pas moi en tout cas, et j'aime bien ce texte de lutine.
Macadam
je trouve que ce texte de lutine est un peu au croisement de rené char et des aventures de oui oui. c'est frais.
Macadam
c'est par rapport à certaines images qui signifient certainement quelque chose mais me laissent perplexe.
ex : "on entend des cris alors qu'ils étaient cadenassés à la roue d'un vélo", ou bien : "les hommes ont posé un drain noir vers le faîte des toits que nous voulons contempler" et la suite…
le côté énigmatique du poème, oui, bien sûr, mais pas cette impression que seul l'auteur sait de quoi il parle.
ex : "on entend des cris alors qu'ils étaient cadenassés à la roue d'un vélo", ou bien : "les hommes ont posé un drain noir vers le faîte des toits que nous voulons contempler" et la suite…
le côté énigmatique du poème, oui, bien sûr, mais pas cette impression que seul l'auteur sait de quoi il parle.
Macadam
que seul l'auteur PEUT SAVOIR de quoi il parle.
Macadam
j'ai parfois cette impression,
par exemple dans des poèmes très érudits d'ezra pound,
mais pas là. ça me parle.
par exemple dans des poèmes très érudits d'ezra pound,
mais pas là. ça me parle.
Macadam
bon, alors j’ai sans doute tort dans mon impression.
Macadam
je ne crois pas qu'on puisse avoir "tort" ou "raison" dans un tel contexte ?...
Macadam
si, il y a des critiques qui sont justifiées et d’autres non, simples reflets de la sensibilité du lecteur.
Macadam
les critiques justifiées, bof... c'est le genre "ton vers a un pieds de trop" ou "il y a trop d'adverbes" etc ......
les critiques qui m'intéressent vraiment sont toujours le reflet de la sensibilité du critiqueur.
c'est pour ça qu'il est intéressant de connaître les tenants et aboutissants de cette sensibilité.
par exemple quand on sait qu'annie est fan de l'oulipo, on comprend mieux sa façon de critiquer.
les critiques qui m'intéressent vraiment sont toujours le reflet de la sensibilité du critiqueur.
c'est pour ça qu'il est intéressant de connaître les tenants et aboutissants de cette sensibilité.
par exemple quand on sait qu'annie est fan de l'oulipo, on comprend mieux sa façon de critiquer.
Macadam
Naturellement sa profession indique aussi sa façon de critiquer... Ben voyons.
Macadam
ça peut en effet.
et je ne vois pas au nom de quoi
tu te permets de répondre à la place de quelqu'un d'autre.
et je ne vois pas au nom de quoi
tu te permets de répondre à la place de quelqu'un d'autre.
Macadam
Je ne réponds pas à sa place, j'en ai simplement marre de tes inquisitions.
Macadam
je repense aussi à la fois où tu m'as demandé sur le forum si je faisais grève.
enfin bon, passons.
si annie ne veut pas me dire si elle est prof de français ou pas, ça n'est pas très important.
enfin bon, passons.
si annie ne veut pas me dire si elle est prof de français ou pas, ça n'est pas très important.
Macadam
Ca, c'est la moindre des choses par contre. Entre camarades. Je ne l'ai jamais fait avec l'intention de t'embêter. Le vote, c'est différent, là j'avais envie de t'embêter. Et la différence surtout est que, sans se connaître, on se connaît un peu, d'internet.
Macadam
"annie est fan de l'oulipo"
qui vous autorise à parler en mon nom ? une affirmation tranchée avec "des haches".
Myrtille je regrette de voir votre texte pollué par ces sottises.
Ce texte ne m'a pas touchée, normalement je ne serais pas intervenue, voilà tout.
qui vous autorise à parler en mon nom ? une affirmation tranchée avec "des haches".
Myrtille je regrette de voir votre texte pollué par ces sottises.
Ce texte ne m'a pas touchée, normalement je ne serais pas intervenue, voilà tout.
Macadam
Depuis quand il faut comprendre une poésie, vais-je donc faire une rédaction explicite, non. Merci à dh de son intervention qui défend bien l'écriture telle que je la ressens
Macadam
En fait, je pensais à un échange que j’ai eu autour d’un de mes poèmes avec un ami : je lui expliquais l’origine d’une des images, origine tout à fait perso et il m’a dit : toi, tu sais à quoi tu fais référence, mais ton lecteur n’a aucun moyen de te suivre, tu le laisses sur le bord. »
Depuis, je fais attention à éviter ce que j’appelle des « private jokes », c’est ce que j’essayais de te dire.
C’est très différent de la poésie quasi abstraite, ou de certains poèmes qui font référence à des notions culturelles que tout le monde ne connaît pas, ou d’une écriture automatique habitée par l’inconscient.
Ces poésies-là ont d’autres raisons d’être opaques, mais parlent quand même au lecteur sans passer par l’intelligibilité.
Depuis, je fais attention à éviter ce que j’appelle des « private jokes », c’est ce que j’essayais de te dire.
C’est très différent de la poésie quasi abstraite, ou de certains poèmes qui font référence à des notions culturelles que tout le monde ne connaît pas, ou d’une écriture automatique habitée par l’inconscient.
Ces poésies-là ont d’autres raisons d’être opaques, mais parlent quand même au lecteur sans passer par l’intelligibilité.