Le bruit du silence
Vous avez tracé des rails de lumière
Un point d'horizon et des maisons tout autour
Des gens qui dorment
Vous avez dessiné les mains le long du corps
De longues enjambées dans la lenteur d'un brouillard floconneux touchant à peine le sol
Vous avez déposé entre deux trains une forme qui fuit quand le pavé résonne aux carreaux
Rien de plus apaisant la main posée sur le monde
Vous avez enfermé les insomniaques derrière le tableau
De l'autre côté de la ville vous avez coupé les ponts
La tête que vous avez voulu bien faite respire l'isolement empêchant le voyage
Bouche muette au bord du chemin c'est une image dans l'image que vous avez décidé de poser
Ouverte à la pluie
A votre langue indicible
Habillée comme vous le souhaitiez
Nue sur le fer à la merci de votre crayon dont vous êtes propriétaire
La colère mange le coin de la rue que vous avez oublié
Tout est métallique
Mystérieusement tendu dans cette forme sans âme
Sans écharpe que votre main a le pouvoir de rayer comme une illusion
Puisque vous avez omis le banc sur lequel la poser
A quelle heure dans ce parfait silence cette rébellion du corps risque t-elle prendre vie ?
Une forme de pensée dont vous perdriez la maîtrise
Faudra-t-il la dissoudre en particules d'acier
Un point d'horizon et des maisons tout autour
Des gens qui dorment
Vous avez dessiné les mains le long du corps
De longues enjambées dans la lenteur d'un brouillard floconneux touchant à peine le sol
Vous avez déposé entre deux trains une forme qui fuit quand le pavé résonne aux carreaux
Rien de plus apaisant la main posée sur le monde
Vous avez enfermé les insomniaques derrière le tableau
De l'autre côté de la ville vous avez coupé les ponts
La tête que vous avez voulu bien faite respire l'isolement empêchant le voyage
Bouche muette au bord du chemin c'est une image dans l'image que vous avez décidé de poser
Ouverte à la pluie
A votre langue indicible
Habillée comme vous le souhaitiez
Nue sur le fer à la merci de votre crayon dont vous êtes propriétaire
La colère mange le coin de la rue que vous avez oublié
Tout est métallique
Mystérieusement tendu dans cette forme sans âme
Sans écharpe que votre main a le pouvoir de rayer comme une illusion
Puisque vous avez omis le banc sur lequel la poser
A quelle heure dans ce parfait silence cette rébellion du corps risque t-elle prendre vie ?
Une forme de pensée dont vous perdriez la maîtrise
Faudra-t-il la dissoudre en particules d'acier
Le bruit du silence
J’aime beaucoup : une sorte de méditation mystérieuse et comme silencieuse autour du temps de la création. Comme dessiner avec des mots. Et les images sont belles.
Le bruit du silence
Oui, les images sont belles, et c'est très bien écrit, en équilibre entre images et méditations. Good job !
Par contre, juste un tout petit point noir: le titre dont l'oxymore me paraît un peu convenu.
Par contre, juste un tout petit point noir: le titre dont l'oxymore me paraît un peu convenu.
Le bruit du silence
Merci à vous deux.
Certes j'y réfléchirai, essayant de sortir du convenu, tout en sachant que le vrai silence n'existe pas, même l'oreille interne nous joue des tours.
Certes j'y réfléchirai, essayant de sortir du convenu, tout en sachant que le vrai silence n'existe pas, même l'oreille interne nous joue des tours.
Le bruit du silence
le bruit ce cousin éloigné du silence par alliance
Le bruit du silence
Hormis cela écrire n’est pas un job heureusement
Le bruit du silence
Je n'avais vraiment pas pensé au mot job comme un boulot qui pourrait rapporter : c'était dit dans le sens "bien joué". mais, après réflexion, je suis pas loin de cette idée que la poésie peut-être un travail, une technique, un exercice, une performance... je suis un peu blasé par la hauteur de l'âme et par le fait de toucher du doigt l'éternité etc etc... je pense qu'on écrit aussi pour se faire aimer, et qu'on bosse son style comme on bosse un CV. C'est bassement humain, certes, mais peu importe puisque le lecteur, lui, peut y trouver une caisse de résonance.
Plus ça va, plus je désacralise la poésie, et, paradoxalement, plus j'aime en lire.
Plus ça va, plus je désacralise la poésie, et, paradoxalement, plus j'aime en lire.
Le bruit du silence
oui superbe texte
j'aime bien aussi ce que dit 411, sur le "désacraliser la poésie",
la nettoyer de sa gangue métaphysique
j'aime bien aussi ce que dit 411, sur le "désacraliser la poésie",
la nettoyer de sa gangue métaphysique