l'herbe
l’herbe mange les journées triviales
de gardiens amorphes à l’œil torve
épiloguant sur les ordres à hue et à dia
hurlaient dans des langues polycéphales
la terre brûle les pas des anonymes
des vitraux éclaboussent de vérités
dans un désordre omniprésent
ou survivent les dernières victimes
est -ce la fureur qui fait dire, à mort
personne n’est sûr de son double,
les routes s’entrecroisent en destins
dont les affres ressemblent aux remords
dans cette cohue ultime la foule crève
les ressorts du temps ne bercent plus
les brouets putrides d’une histoire vaine
d’heures perdues , d’inutiles sèves
l’herbe a retiré son espace essentiel
les couleurs ont engendré des clichés
avec des notes d’un piano désaccordé
de ceux qui lèvent la tête vers le ciel
de gardiens amorphes à l’œil torve
épiloguant sur les ordres à hue et à dia
hurlaient dans des langues polycéphales
la terre brûle les pas des anonymes
des vitraux éclaboussent de vérités
dans un désordre omniprésent
ou survivent les dernières victimes
est -ce la fureur qui fait dire, à mort
personne n’est sûr de son double,
les routes s’entrecroisent en destins
dont les affres ressemblent aux remords
dans cette cohue ultime la foule crève
les ressorts du temps ne bercent plus
les brouets putrides d’une histoire vaine
d’heures perdues , d’inutiles sèves
l’herbe a retiré son espace essentiel
les couleurs ont engendré des clichés
avec des notes d’un piano désaccordé
de ceux qui lèvent la tête vers le ciel
l'eau
les premiers vers sont superbes, après tout se bouscule comme un troupeau pressé au portillon, et je n'arrive plus à suivre : "de quoi qu'il s'agit ?".
Mon esprit a besoin d'une certaine unité dans le poème, un thème, un socle et là c'est plutôt comme si une idée, une image chassait l'autre. Ca me fait penser à ce qu'on appelle "la fuite des idées". Sans compter les jeux de mots qui parfois en rajoutent encore dans ces impressions.
Mais je ne dis pas que tu devrais écrire autrement, c'est seulement que j'ai l'impression en fin de lecture de ne rien avoir dans les mains.
Mon esprit a besoin d'une certaine unité dans le poème, un thème, un socle et là c'est plutôt comme si une idée, une image chassait l'autre. Ca me fait penser à ce qu'on appelle "la fuite des idées". Sans compter les jeux de mots qui parfois en rajoutent encore dans ces impressions.
Mais je ne dis pas que tu devrais écrire autrement, c'est seulement que j'ai l'impression en fin de lecture de ne rien avoir dans les mains.
l'eau
c'est pour cela que tu a répondu par l'eau qui glisse entre les doigts
c'est un texte avec des images et non conçu comme une ligne droite, j'ai choisi les chemins de traverses pour l'inattendu
merci
c'est un texte avec des images et non conçu comme une ligne droite, j'ai choisi les chemins de traverses pour l'inattendu
merci
l'eau
L'analyse de Seyne est juste.
Le titre est beau, simple, évocateur.
mais toujours trop d'abstractions ensuite
si tes idées pouvaient passer par d'avantage de sentiments, d'émotions, de sensations, on en sortirait tous plus contents et enrichis
Le titre est beau, simple, évocateur.
mais toujours trop d'abstractions ensuite
si tes idées pouvaient passer par d'avantage de sentiments, d'émotions, de sensations, on en sortirait tous plus contents et enrichis
l'eau
tu parles d'abstraction est ce que tu fais allusion à mes textes comme l'art abstrait en peinture
sentiments émotions c'est pas trop mon truc
sensations oui
la terre brûle les pas des anonymes
des vitraux éclaboussent de vérités
dans un désordre omniprésent
ou survivent les dernières victimes
dans cette cohue ultime la foule crève
les ressorts du temps ne bercent plus
les brouets putrides d’une histoire vaine
d’heures perdues , d’inutiles sèves
merci
sentiments émotions c'est pas trop mon truc
sensations oui
la terre brûle les pas des anonymes
des vitraux éclaboussent de vérités
dans un désordre omniprésent
ou survivent les dernières victimes
dans cette cohue ultime la foule crève
les ressorts du temps ne bercent plus
les brouets putrides d’une histoire vaine
d’heures perdues , d’inutiles sèves
merci
l'eau
"la terre brûle les pas des anonymes
des vitraux éclaboussent de vérités
dans un désordre omniprésent
ou survivent les dernières victimes
dans cette cohue ultime la foule crève
les ressorts du temps ne bercent plus
les brouets putrides d’une histoire vaine
d’heures perdues , d’inutiles sèves"
"dans un désordre omniprésent" - non, omniprésent, mot mal choisi, lourd, il faut chercher un qualificatif plus physique, concret
"cohue ultime" : remplacée par cohue finale
"les ressorts du temps" : tu veux dire quoi ? les pouvoirs du temps ?
"brouets putrides" - trop littéraire, je propose : les nourritures mauvaises d'une histoire inutile
"d'inutile sève" : peut devenir alors "sève morte".
Voilà ma vision, en toute bonne compagnie sobac.
des vitraux éclaboussent de vérités
dans un désordre omniprésent
ou survivent les dernières victimes
dans cette cohue ultime la foule crève
les ressorts du temps ne bercent plus
les brouets putrides d’une histoire vaine
d’heures perdues , d’inutiles sèves"
"dans un désordre omniprésent" - non, omniprésent, mot mal choisi, lourd, il faut chercher un qualificatif plus physique, concret
"cohue ultime" : remplacée par cohue finale
"les ressorts du temps" : tu veux dire quoi ? les pouvoirs du temps ?
"brouets putrides" - trop littéraire, je propose : les nourritures mauvaises d'une histoire inutile
"d'inutile sève" : peut devenir alors "sève morte".
Voilà ma vision, en toute bonne compagnie sobac.
l'eau
je prends note, merci
les ressorts du temps sont pour moi les aléas de la vie
les ressorts du temps sont pour moi les aléas de la vie
l'eau
Ca ferait quoi ?
La terre brûle les pas des inconnus
des vitraux éclaboussent de vérité
dans un désordre planétaire
où survivent les dernières victimes
dans cette cohue finale
les hasards de la vie ne bercent plus
les nourritures mauvaises d'une histoire vaine
d'heures perdues et de sève morte
Bien sûr ça fait bouger un peu le sens
François Cheng dit que dans le mot sens il y a : la sensation, la direction, et la signification
La terre brûle les pas des inconnus
des vitraux éclaboussent de vérité
dans un désordre planétaire
où survivent les dernières victimes
dans cette cohue finale
les hasards de la vie ne bercent plus
les nourritures mauvaises d'une histoire vaine
d'heures perdues et de sève morte
Bien sûr ça fait bouger un peu le sens
François Cheng dit que dans le mot sens il y a : la sensation, la direction, et la signification
l'eau
c'est vrai que l'on peut réécrire avec les mêmes mots
après dans mon élan je reviens rarement en arrière j'écris d'un jet , je devrais laisser murir parfois
les deux strophes que tu revisitent je les trouve très complémentaires
merci
après dans mon élan je reviens rarement en arrière j'écris d'un jet , je devrais laisser murir parfois
les deux strophes que tu revisitent je les trouve très complémentaires
merci
l'herbe
Il y a un fil très clair à suivre d'images de fin du monde, d'une population qui y est assujettie, d'une foule qui grossit, d'âmes errantes en sursis et d'avancées qui vont à l'encontre d'un progrès qui n'a pas eu lieu. C'est une idée bien classique dans l'imaginaire poétique qui passe rarement inaperçue. Un filon que l'on saisit rapidement et qui nous parle, au rythme des images qui s'enfilent.
l'herbe
oui, bien sûr, tu as raison...je ne sais pas ce qui me gêne dans le style de sobac. Peut-être le fait que les images ne se relient pas entre elles. C'est comme un montage hyper rapide de morceaux de films différents. Mais il y a une unité de sens, c'est vrai.
l'herbe
c'est une technique qui avait cours avec (dès) les expressionnistes allemands..
l'herbe
merci c'est exactement ma démarche