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La rampe d’escalier ne conduit pas au ciel
mais par l’œil de bœuf tombe un peu de lumière
Aucun souvenir ne trouve un palier entre les marches
Les soutanes virevoltent entre les portes
Combien de paumes suantes ont glissé sur les rampes
Les pupitres tailladés
veinules blêmes creusées dans le bois tendre
Dans l’odeur aigre on feuillette nos premiers livres
Dans les plis noirs des soutanes luit un chemin de boutonnières
Sermon guttural que prolonge l’écho
des murs s’écoule le savoir
Vacille la lueur des ampoules
Les rampes conduisent à une cave
cave où on ne descend jamais
cave où séjournent les bréviaires humides
cave pilier de l’existence
cave crypte en jachère
Aux pieds de l’abbé grincent ses chaussures boueuses
L’heure n’est pas venue de rentrer dans les salles
sous les lampes
Des bras des religieux des colonnes de livres s’écroulent
dans la lumière faible
A ce qui est sans mot faudrait donner une parole
On voit sous des soutanes pleurer nos mères
Mon rêve lourdaud qui se retourne dans l’étoffe poisseuse des murs
Le battant d’une cloche lointaine
Revenir à la rampe
Soirs sans obscurité
Longs couloirs maronnasses jusqu’à l’œil de bœuf
Nuit personnelle sans aube ni crépuscule
Les hommes d’église ont des doigts bouffis aux ongles courts
leurs effluves de sacristie
Revenir à cette rampe
inutile dans l’ombre
Tenir la hampe
Dans leur poing fermé les religieux détiennent un secret
disparaissent par les portes reviennent
laissant de l’esprit
les bruits de portes sont plus résistants que les portes
la clarté pauvre d’une lucarne
sur les tonsures
Aucune ouverture ne trouvera de verbe assez grand
pour moi
Par delà mes fenêtre remuent des bosquets
Des briques enfouies remplissent les champs
Puis un jour
il neige
son flacon de lait qui se répand sur les ombres
Dehors on dresse un bonhomme
deux charbons pour les yeux une carotte pour le nez
comme un phallus
Dans la cour on fait des glissades
Finies les rampes suantes
Des glissades comme des miroirs où on se reflète
Nos rires dans le miroir de la glace
Et puis les mères reviennent nous chercher
C’est un été en hiver
La rampe d’escalier ne conduit pas au ciel
mais par l’œil de bœuf tombe un peu de lumière
Aucun souvenir ne trouve un palier entre les marches
Les soutanes virevoltent entre les portes
Combien de paumes suantes ont glissé sur les rampes
Les pupitres tailladés
veinules blêmes creusées dans le bois tendre
Dans l’odeur aigre on feuillette nos premiers livres
Dans les plis noirs des soutanes luit un chemin de boutonnières
Sermon guttural que prolonge l’écho
des murs s’écoule le savoir
Vacille la lueur des ampoules
Les rampes conduisent à une cave
cave où on ne descend jamais
cave où séjournent les bréviaires humides
cave pilier de l’existence
cave crypte en jachère
Aux pieds de l’abbé grincent ses chaussures boueuses
L’heure n’est pas venue de rentrer dans les salles
sous les lampes
Des bras des religieux des colonnes de livres s’écroulent
dans la lumière faible
A ce qui est sans mot faudrait donner une parole
On voit sous des soutanes pleurer nos mères
Mon rêve lourdaud qui se retourne dans l’étoffe poisseuse des murs
Le battant d’une cloche lointaine
Revenir à la rampe
Soirs sans obscurité
Longs couloirs maronnasses jusqu’à l’œil de bœuf
Nuit personnelle sans aube ni crépuscule
Les hommes d’église ont des doigts bouffis aux ongles courts
leurs effluves de sacristie
Revenir à cette rampe
inutile dans l’ombre
Tenir la hampe
Dans leur poing fermé les religieux détiennent un secret
disparaissent par les portes reviennent
laissant de l’esprit
les bruits de portes sont plus résistants que les portes
la clarté pauvre d’une lucarne
sur les tonsures
Aucune ouverture ne trouvera de verbe assez grand
pour moi
Par delà mes fenêtre remuent des bosquets
Des briques enfouies remplissent les champs
Puis un jour
il neige
son flacon de lait qui se répand sur les ombres
Dehors on dresse un bonhomme
deux charbons pour les yeux une carotte pour le nez
comme un phallus
Dans la cour on fait des glissades
Finies les rampes suantes
Des glissades comme des miroirs où on se reflète
Nos rires dans le miroir de la glace
Et puis les mères reviennent nous chercher
C’est un été en hiver
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J'aime vraiment beaucoup, il y a plein d'images fortes. D'où te vient ce poème, cette description des hommes d'église?
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interne, internat , hommes de religion, enfance, souvenirs d'une époque ou les institutions donnaient la nausée
mais aussi parfois un abbé voire un prêtre au sacerdoce chevillé , savait faire découvrir l'âme humaine la beauté de la vie , le ciel bleu
bien vu bien écrit et décrit
mais aussi parfois un abbé voire un prêtre au sacerdoce chevillé , savait faire découvrir l'âme humaine la beauté de la vie , le ciel bleu
bien vu bien écrit et décrit
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On dirait vraiment un texte en prose décomposé en vers qui se suivent avec tout juste le nécessaire pour élaborer un sentiment. C'est sans doute très bien, car la narration tient en haleine. Mais on ne peut jamais dire que ça décole. Ce qui est porteur est plutôt la succession d'images bien qu'elles n'amènent pas nécessairement à une grande unité supérieure.
Le lexique et la narration jouent un rôle important qui attribuent un cadre et une ambiance soulevés par des vers. Les vers sont au service de cet ensemble. Ils ne rayonnent pas isolément, ou rarement.
Bon je n'en dirais pas plus, mais autre chose me dérange aussi chez périscope.
Le lexique et la narration jouent un rôle important qui attribuent un cadre et une ambiance soulevés par des vers. Les vers sont au service de cet ensemble. Ils ne rayonnent pas isolément, ou rarement.
Bon je n'en dirais pas plus, mais autre chose me dérange aussi chez périscope.
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merci Florian pour ton commentaire
mais pourrait-on savoir ce qui te dérange, ça pourrait me faire avancer.
mais pourrait-on savoir ce qui te dérange, ça pourrait me faire avancer.
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non en fait rien d'autre.
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sacré floflo.
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on un tous un imaginaire de la religion ;
vécu, films, lectures...
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wow, je viens de te relire de bas en haut ! c'est fort !