fumée pensive - 9
» comme « tu es une forêt » résonnent les forêts
et comme résonnent nos "forêts" d’êtres «
arbre de sang
arbre
des nerfs
forêt vive
des branches du coeur
jusqu’à la conopée neurale
tu scintilles
sans jamais le percevoir
tu regardes
fascinés
les arbres accrochés
au ciel
et ta forêt
vive épouse
les entrelacs et les interstices
dans l’éclat mouvant les ombres dansantes
aux caprices des vents ou ceux de la mémoire
tu alignes ton tronc au corps de l’arbre
et tu plonges
dans ses feuillages
où soudain ta pensée respire
et s’expand
lentement
très lentement
et ton regard glisse et revient
aux mouvements autour
des êtres debout sous les arbres
et tu vois autant de forêts que d’êtres
autant d’êtres que de forêts
arbres de chairs et toi tout pareil
accolé au corps dru d’un siècle ou deux
dans les bruissements et les murmures
tu fermes les yeux
et tu vois apparaître des siècles d’êtres
des forêts entières de vies de sang de coeurs pulsants
encordés de corps donné
et ces forêts entourées d’arbres dressés de millénaires
tes yeux s’ouvrent
tu souris
car tu es le bruissement et le murmure
*
« avant nous ne savions pas que
nous étions des arbres vivants,
ou des arbres qui marchent et parlent
nous nous pensions si stupidement seuls
mi-animaux ou mi-humains et
stupidement nous abattions des vies de chairs
et des arbres à tour de bras
nous tuions toutes les créatures qui respirent
stupidement, jusqu’à l’extinction »
*
à dh — anaphore
:
tu respires largement
dans l’arbre double de tes poumons
dans l’arbre de ton corps debout vibrant
dans l’arbre que dessine ton sang
dans l’arbre que dessinent tes nerfs
dans l’arbre de tes mémoires et souvenirs
dans l’arbre de tes apprentissages
dans l’arbre de toute ta pensėe
dans l’arbre caché de ta psyché
dans l’arbre des mères de ta mère, et leurs mères
dans l’arbre des pères de ton père, et leurs pēres
dans l’arbre de toutes les espèces du vivant
dans l’arbre du temps et de la vie
tu respires longuement
et tu n’y penses même pas
*
un jour nous réaliserons
que nos forêts d’êtres sont si nombreuses
qu’elles étouffent la Terre, la vie,
par inconscience d’elles.
et comme résonnent nos "forêts" d’êtres «
arbre de sang
arbre
des nerfs
forêt vive
des branches du coeur
jusqu’à la conopée neurale
tu scintilles
sans jamais le percevoir
tu regardes
fascinés
les arbres accrochés
au ciel
et ta forêt
vive épouse
les entrelacs et les interstices
dans l’éclat mouvant les ombres dansantes
aux caprices des vents ou ceux de la mémoire
tu alignes ton tronc au corps de l’arbre
et tu plonges
dans ses feuillages
où soudain ta pensée respire
et s’expand
lentement
très lentement
et ton regard glisse et revient
aux mouvements autour
des êtres debout sous les arbres
et tu vois autant de forêts que d’êtres
autant d’êtres que de forêts
arbres de chairs et toi tout pareil
accolé au corps dru d’un siècle ou deux
dans les bruissements et les murmures
tu fermes les yeux
et tu vois apparaître des siècles d’êtres
des forêts entières de vies de sang de coeurs pulsants
encordés de corps donné
et ces forêts entourées d’arbres dressés de millénaires
tes yeux s’ouvrent
tu souris
car tu es le bruissement et le murmure
*
« avant nous ne savions pas que
nous étions des arbres vivants,
ou des arbres qui marchent et parlent
nous nous pensions si stupidement seuls
mi-animaux ou mi-humains et
stupidement nous abattions des vies de chairs
et des arbres à tour de bras
nous tuions toutes les créatures qui respirent
stupidement, jusqu’à l’extinction »
*
à dh — anaphore
:
tu respires largement
dans l’arbre double de tes poumons
dans l’arbre de ton corps debout vibrant
dans l’arbre que dessine ton sang
dans l’arbre que dessinent tes nerfs
dans l’arbre de tes mémoires et souvenirs
dans l’arbre de tes apprentissages
dans l’arbre de toute ta pensėe
dans l’arbre caché de ta psyché
dans l’arbre des mères de ta mère, et leurs mères
dans l’arbre des pères de ton père, et leurs pēres
dans l’arbre de toutes les espèces du vivant
dans l’arbre du temps et de la vie
tu respires longuement
et tu n’y penses même pas
*
un jour nous réaliserons
que nos forêts d’êtres sont si nombreuses
qu’elles étouffent la Terre, la vie,
par inconscience d’elles.
fumée pensive - 9
merci.
fumée pensive - 9
C'est puissant.
Juste ce passage là j'aurais plus vu "longtemps nous ne savions plus que"
au lieu « avant nous ne savions pas que"
nous étions des arbres vivants,
ou des arbres qui marchent et parlent
nous nous pensions si stupidement seuls
mi-animaux ou mi-humains et
stupidement nous abattions des vies de chairs
et des arbres à tour de bras
nous tuions toutes les créatures qui respirent
stupidement, jusqu’à l’extinction »
Car je pense que nous avons dans l'ensemble plus régressé qu'avancé, perdant l'essentiel avec les liens tissés depuis la nuit des temps avec la nature et les savoirs.
Juste ce passage là j'aurais plus vu "longtemps nous ne savions plus que"
au lieu « avant nous ne savions pas que"
nous étions des arbres vivants,
ou des arbres qui marchent et parlent
nous nous pensions si stupidement seuls
mi-animaux ou mi-humains et
stupidement nous abattions des vies de chairs
et des arbres à tour de bras
nous tuions toutes les créatures qui respirent
stupidement, jusqu’à l’extinction »
Car je pense que nous avons dans l'ensemble plus régressé qu'avancé, perdant l'essentiel avec les liens tissés depuis la nuit des temps avec la nature et les savoirs.
fumée pensive - 9
ha! merci bien !
bonne idée, plus fine, merci !
bonne idée, plus fine, merci !
fumée pensive - 10
" la Terre fait une révolution par vingt-quatre heures
la révolution est constante dans la pensée "
la présence et la conscience de l'état d'être
dans la charge de la planète et la vélocité
la résonance du champ magnétique
la puissance de l'appel à 27000km/min.
l'emportement et les vents du grand carrousel stellaire
et le vent vif que tu respires
celui duquel tu es
et où [ je ] te respire
tout change
constamment et
si tout change constamment
comment en arrive t-on
à s'inventer l'illusion de l'immobilité
si ce n'est l'acte d'une résistance
et à quoi sinon qu'au réel de soi-même
figes-tu la mer ?
(seulement dans le grand hiver)
ta pensée est-elle le grand hiver ?
(non voyons, mais...oui, elle bâtit des murs livides)
les murs blancs s'autojustifient pense-t-on
(pour en-fermer ...)
... enfermer ses peurs
au lieu de les laisser passer avec les courants d'air
une révolution, un tour, retour sur Terre-même
et un retournement en un an
empreinte terrestre
et matricielle
par la force des choses et d'un réel réel
le réel du méta-sanguin intra-utérin
au réel concret du monde de la planète Terre
au réel concret du cosmos et de ses bulles quantiques
au réel réel de la quantique de l'être dans le monde
pas à pas
dans la conscience
la joie
le deuil
la libération
l'inconnu
se regarde s'observe par — lentement —
les apprentissages et les intégrations
les rythmes de croissance
dans le physique du monde Terre
les rythmes de croissance psychique
dans le physique de l'être
acquisitions intellectuelles et affectives
dans les champs magnétiques des orbes
les résonances et nutriments
les petites valises pour la vie
les essentiels
la pensée révolue
la pensée ré-évolue sans cesse
le pensée se révolutionne
et est projeté
sur le monde
en intra-cinémascope
où la pensée fait des manèges
puis, les manèges suffisent !
alors la conscience descend du manège
elle a le vertige ou elle est étourdie
jusqu'à se confondre le vertige et l'étourdissement
en les mariant dans l'absolu senti
c'est certain ça donne mal au coeur
autant que la nausée de Sartre
alors on vomit tout et
on voudrait mourir ce qui le doit
et
on se penche — lentement —
la tête vers les genoux
comme dans le ventre de sa mère
et tout se calme
tout se place et s'éclaire
les murs auxquels on a voulu croire
les manèges des kaléidoscopes
on trouve les montants comme les moyeux
on reconnaît la structure et le moteur
on atteint la matière et le motif
on éteint la machine
on s'écroule des murs tenus debout pour tout fermer
suite de — fumée méditative
la révolution est constante dans la pensée "
la présence et la conscience de l'état d'être
dans la charge de la planète et la vélocité
la résonance du champ magnétique
la puissance de l'appel à 27000km/min.
l'emportement et les vents du grand carrousel stellaire
et le vent vif que tu respires
celui duquel tu es
et où [ je ] te respire
tout change
constamment et
si tout change constamment
comment en arrive t-on
à s'inventer l'illusion de l'immobilité
si ce n'est l'acte d'une résistance
et à quoi sinon qu'au réel de soi-même
figes-tu la mer ?
(seulement dans le grand hiver)
ta pensée est-elle le grand hiver ?
(non voyons, mais...oui, elle bâtit des murs livides)
les murs blancs s'autojustifient pense-t-on
(pour en-fermer ...)
... enfermer ses peurs
au lieu de les laisser passer avec les courants d'air
une révolution, un tour, retour sur Terre-même
et un retournement en un an
empreinte terrestre
et matricielle
par la force des choses et d'un réel réel
le réel du méta-sanguin intra-utérin
au réel concret du monde de la planète Terre
au réel concret du cosmos et de ses bulles quantiques
au réel réel de la quantique de l'être dans le monde
pas à pas
dans la conscience
la joie
le deuil
la libération
l'inconnu
se regarde s'observe par — lentement —
les apprentissages et les intégrations
les rythmes de croissance
dans le physique du monde Terre
les rythmes de croissance psychique
dans le physique de l'être
acquisitions intellectuelles et affectives
dans les champs magnétiques des orbes
les résonances et nutriments
les petites valises pour la vie
les essentiels
la pensée révolue
la pensée ré-évolue sans cesse
le pensée se révolutionne
et est projeté
sur le monde
en intra-cinémascope
où la pensée fait des manèges
puis, les manèges suffisent !
alors la conscience descend du manège
elle a le vertige ou elle est étourdie
jusqu'à se confondre le vertige et l'étourdissement
en les mariant dans l'absolu senti
c'est certain ça donne mal au coeur
autant que la nausée de Sartre
alors on vomit tout et
on voudrait mourir ce qui le doit
et
on se penche — lentement —
la tête vers les genoux
comme dans le ventre de sa mère
et tout se calme
tout se place et s'éclaire
les murs auxquels on a voulu croire
les manèges des kaléidoscopes
on trouve les montants comme les moyeux
on reconnaît la structure et le moteur
on atteint la matière et le motif
on éteint la machine
on s'écroule des murs tenus debout pour tout fermer
suite de — fumée méditative