mémoire passante
tu viens avec des noms
portés comme une ombre
un linge trop grand
trop ancien
rebaptisée mille fois
chaque vie décolorée nous plie
dans une forme nouvelle
corps changés
échangés quelque part
entre deux silences
deux visages clos
ainsi nos reflets s’effacent
dans des vitrines oubliées
(rue Saint-Georges peut-être ?)
mémoire passante comme dans un rêve
nous portons nos absents
sous la peau