Marguerite Duras : l'an 2000

par zeio, lundi 07 juillet 2014, 17:02 (il y a 3573 jours)



Mille excuses pour l'apparition fugace de michel drucker au début du film, il s'est sans doute infiltré par la tuyauterie.

Marguerite Duras : l'an 2000

par dh, mardi 08 juillet 2014, 10:49 (il y a 3572 jours) @ zeio

intéressant. je connais très peu duras. ai juste lu moderato cantabile et ça ne m a pas marqué. ses films ont l'air bien.

Marguerite Duras : l'an 2000

par Ramm77, mercredi 09 juillet 2014, 11:52 (il y a 3571 jours) @ dh

Souvent chez Duras, le calme de la distance, une synthèse sensible sur les choses donc par définition une synthèse incomplète, respirant, avec les suspensions des possibles aléatoires... Un espoir cependant au bout des négations comme si la conscience ne pouvait pas souffrir l'anéantissement. Foi en la lecture ! Oui mais pas obligatoirement celle sur papier. Une lecture au sens de l'interprétation inévitablement sur les choses : jugement, point de vue, ressenti, comme si cette interprétation devait être l'ultime liberté de l'homme devant les machines, systèmes aliénant que l'histoire et le progrès ne manqueront pas de dresser face à l'être.
Des réponses ? Certes, mais dont on aurait enfoui la question. Cette question étant celle du "vivre", mais comme on le sait, l'acte vivant de vivre annihile le questionnement. On questionne quand on vit mal, ou à côté. Excusez la longueur de mon commentaire, mais une vidéo de Marguerite D. elliptique, me rend souvent disert. Paradoxe ! Merci pour cette initiative.

Marguerite Duras : l'an 2000

par Claire @, jeudi 10 juillet 2014, 18:59 (il y a 3570 jours) @ Ramm77

Je suis toujours partagée quand je l'écoute parler.....au début c'est fulgurant, et puis il y a un moment où elle se met à faire du Duras et je décroche.

J'aime quand elle raconte ce qui lui est arrivé, ça oui, toujours.

Marguerite Duras : l'an 2000

par zeio, jeudi 10 juillet 2014, 21:59 (il y a 3570 jours) @ Claire

Le fulgurant, c'est le harpon.
Le durassien, c'est le tangage, la parenthèse qui permet de digérer la blessure (macération).

Marguerite Duras : l'an 2000

par Ramm77, vendredi 11 juillet 2014, 19:07 (il y a 3569 jours) @ zeio

Les premières paroles sont un jaillissement sensitif. Ensuite elle essaie de préciser, creuser, élucider ce jaillissement, et ensuite, c'est vrai souvent, cela devient du style, pour la vitrine... Elle pense, elle écrit à voix haute... Bien sûr ses meilleurs jaillissements sont irremplaçables. Ils obliges souvent à se mettre dans un certain "état" pour les comprendre de l'intérieur. Duras peut offrir de la confiance à l'écrivant, en le ramenant à une antériorité, un amont, une disponibilité avant que l'acte d'écrire devienne réflexif, manière, style, effet... C'est une personnalité qui intrigue, qui nous déporte aux marges de la culture.

Marguerite Duras : l'an 2000

par Claire @, samedi 12 juillet 2014, 11:27 (il y a 3568 jours) @ Ramm77

j'ai toujours le sentiment qu'elle est faire d'un acier trempé - au tout début - dans la haine. Et qui n'a pas cessé ensuite de lutter pour pouvoir quand même aimer.