Le bonbon de l'expression
L’Expression m’est savoureuse
je la suce comme un bonbon
et à ceux qui me harcellent
je leur décoche un
« je n’sais pas, je n’sais pas »
savoureux bonbon
de mon expression
aux questions les plus simples
je réplique par un
« je n’sais pas, je n’sais pas »
le bonbon du non-savoir
avec les années fonde sa demeure
de mieux en mieux dans mon palais
c’est un bonbon sincère
fruité et substantiel
trouves-tu cela beau
je n’sais pas
qu’est-ce que tu préfères
je n’sais pas
dans quel pays voudrais-tu voyager
je n’sais pas
crois-tu en un dieu
je n’sais pas
as-tu besoin d’une paire de chaussures neuves
je n’sais pas
m’aimes-tu
peut-être vais-je avaler
le bonbon du non-savoir
il y a des questions qui étouffent
ne pas savoir
est une lâcheté
toujours savoir
est un mensonge
savoir n’est pas une vérité
mais prendre son temps
est une vérité agréable
sucer lentement
le suc de la réflexion
qui irrigue la gorge
les bonbons du non-savoir
gagneraient à être partager
pour voir la connaissance un peu
vaciller sur son socle de bronze
juger décréter exclure
dominer
sont les jeux barbares
de celui qui sait
mais
petit bonbon acidulé
deviendrais-tu aigreur
à force d’être suçoté
égoïstement
je n’sais pas
ma bouche répondant
à la curiosité de l’autre
je le déçois
je l’afflige
je le rend fou
il y a des envies de connaître
qui sont belles
la nécessité apodictique
aura le dernier mot
elle sera le porte-voix qui me manque
crachotant une vérité nasillarde
dire non
c’est le bonbon empoisonné
de la désespérance utile
je la suce comme un bonbon
et à ceux qui me harcellent
je leur décoche un
« je n’sais pas, je n’sais pas »
savoureux bonbon
de mon expression
aux questions les plus simples
je réplique par un
« je n’sais pas, je n’sais pas »
le bonbon du non-savoir
avec les années fonde sa demeure
de mieux en mieux dans mon palais
c’est un bonbon sincère
fruité et substantiel
trouves-tu cela beau
je n’sais pas
qu’est-ce que tu préfères
je n’sais pas
dans quel pays voudrais-tu voyager
je n’sais pas
crois-tu en un dieu
je n’sais pas
as-tu besoin d’une paire de chaussures neuves
je n’sais pas
m’aimes-tu
peut-être vais-je avaler
le bonbon du non-savoir
il y a des questions qui étouffent
ne pas savoir
est une lâcheté
toujours savoir
est un mensonge
savoir n’est pas une vérité
mais prendre son temps
est une vérité agréable
sucer lentement
le suc de la réflexion
qui irrigue la gorge
les bonbons du non-savoir
gagneraient à être partager
pour voir la connaissance un peu
vaciller sur son socle de bronze
juger décréter exclure
dominer
sont les jeux barbares
de celui qui sait
mais
petit bonbon acidulé
deviendrais-tu aigreur
à force d’être suçoté
égoïstement
je n’sais pas
ma bouche répondant
à la curiosité de l’autre
je le déçois
je l’afflige
je le rend fou
il y a des envies de connaître
qui sont belles
la nécessité apodictique
aura le dernier mot
elle sera le porte-voix qui me manque
crachotant une vérité nasillarde
dire non
c’est le bonbon empoisonné
de la désespérance utile
Le bonbon de l'expression
c'est mignon :)
c'est comment ton prénom ram ? tu me fais penser à quelqu'un que je connais vaguement
c'est comment ton prénom ram ? tu me fais penser à quelqu'un que je connais vaguement
Le bonbon de l'expression
tu tournes avec subtilité autour des facettes de ton sujet et c'est vraiment délicieux, effectivement, ça coule dans la gorge avec un petit rire de vérité, de tolérance.
Pourtant, on rêve aussi, à te lire, de dévorer un quartier de bœuf, sans nuance ni cérémonie, parce qu'il faut - parfois - trancher dans le vif.
Pourtant, on rêve aussi, à te lire, de dévorer un quartier de bœuf, sans nuance ni cérémonie, parce qu'il faut - parfois - trancher dans le vif.
Le bonbon de l'expression
C'est délicieux, exquisément suranné et délicat dans l'expression et à la fin noir et tranchant mais toujours élégant : nous voyons la lame, la coupure mais le sang coule après le poème, juste dans notre imagination!
merci!
merci!