poème sans titre
L'été dansait
comme un pollen
autour d'abeilles nerveuses
Le désir
était devenu
mon centre de gravité
Dans mes nuits
papillonnaient des yeux mi clos
et des mains attentives
Dans mes nuits
la flore était fraîche
et la faune brûlante,
on se raccrochait
à des lianes de soupirs
à des liserons de caresses
Le corps n'existait plus
qu'à l'état
de précipité
Peaux et membranes
faisaient figure
des miroirs absorbants
comme un pollen
autour d'abeilles nerveuses
Le désir
était devenu
mon centre de gravité
Dans mes nuits
papillonnaient des yeux mi clos
et des mains attentives
Dans mes nuits
la flore était fraîche
et la faune brûlante,
on se raccrochait
à des lianes de soupirs
à des liserons de caresses
Le corps n'existait plus
qu'à l'état
de précipité
Peaux et membranes
faisaient figure
des miroirs absorbants
poème sans titre
une coquille s'est glissée dans la dernière strophe :
Peaux et membranes
faisaient figure
de miroirs absorbants
Peaux et membranes
faisaient figure
de miroirs absorbants
poème sans titre
à mon avis, si on retire les scories, les éléments d'ambiance qui ne servent à rien, les fanfreluches et ce qui sonne faux, il reste ceci :
Le désir
Etait devenu
Mon centre
De gravité
Le corps n'existait plus
Qu'à l'état
De précipité
et je crois qu'on tient là un très bon texte, doux et amer à la fois.
Le désir
Etait devenu
Mon centre
De gravité
Le corps n'existait plus
Qu'à l'état
De précipité
et je crois qu'on tient là un très bon texte, doux et amer à la fois.
poème sans titre
C'est pas faux.
Ces 7 lignes sont très bien, puissantes.
Et cela me fait penser que marianne a un fort potentiel.
Ces 7 lignes sont très bien, puissantes.
Et cela me fait penser que marianne a un fort potentiel.
poème sans titre
Je ne suis pas d'accord pour fanfreluches etc...il y a quelque chose autour d'un plaisir de sentir, de toucher, de voir, disons d'être, tout simplement dans ces notations et ces images que tu fais disparaître avec elles.
Tu ne gardes qu'une sorte de force assez janséniste du désir. C'est beau mais ce n'est pas le même poème.
Question qui vient aussitôt, même si elle est un peu convenue et casse-gueule d'un vécu différent du désir entre masculin et féminin.
Parce que moi, je m'y retrouve vraiment dans cette évocation, et je n'y vois aucune fanfreluche (je n'aime pas trop les fanfreluches et je crois que je les détecte vite).
Non, c'est plus la sensation d'avoir le corps entier comme un jardin envahi de soleil.
Une autre question c'est ton goût à toi, et c'est légitime dans toute lecture. Je crois qu'on avait eu déjà un échange autour de ça : tes propres choix esthétiques.
Tu ne gardes qu'une sorte de force assez janséniste du désir. C'est beau mais ce n'est pas le même poème.
Question qui vient aussitôt, même si elle est un peu convenue et casse-gueule d'un vécu différent du désir entre masculin et féminin.
Parce que moi, je m'y retrouve vraiment dans cette évocation, et je n'y vois aucune fanfreluche (je n'aime pas trop les fanfreluches et je crois que je les détecte vite).
Non, c'est plus la sensation d'avoir le corps entier comme un jardin envahi de soleil.
Une autre question c'est ton goût à toi, et c'est légitime dans toute lecture. Je crois qu'on avait eu déjà un échange autour de ça : tes propres choix esthétiques.
poème sans titre
marianne a effectivement un fort potentiel. je pense que son poème est sensuel et réussi et que vous ergotez sur des points de détails. moi je le prend comme tel dans sa totalité et cela me va très bien.
poème sans titre
tout à fait d'accord. de nos jours si on est pas dans le minimalisme sec, les gens disent "fanfreluches". mais ce n'est qu'une mode.
poème sans titre
non, il peut y avoir des textes très luxuriants, à partir du moment où cette luxuriance sert le texte, et n'est pas juste une joie d'empiler des mots, ce qui me semble être le cas dans ce texte, hormis dans les passages que j'ai cité.
par ailleurs, je ne suis pas les gens, et je ne dis pas "fanfreluches" à tout propos et comme une anathème ; et je ne suis pas certain non plus, au regard de ce qui se publie et surtout de ce qui se lit en masse, que le minimalisme sec soit particulièrement à la mode. les écureuils qui se font enculer sauce gribiche dans les fourrés mauves de central park à l'heure où les grands fauves vont boire, qui est je crois un des bouquins le plus vendus de ces dernières années, ça n'est pas exactement du dashiell hammet, non.
par ailleurs, je ne suis pas les gens, et je ne dis pas "fanfreluches" à tout propos et comme une anathème ; et je ne suis pas certain non plus, au regard de ce qui se publie et surtout de ce qui se lit en masse, que le minimalisme sec soit particulièrement à la mode. les écureuils qui se font enculer sauce gribiche dans les fourrés mauves de central park à l'heure où les grands fauves vont boire, qui est je crois un des bouquins le plus vendus de ces dernières années, ça n'est pas exactement du dashiell hammet, non.
poème sans titre
D'accord il y a peut-être quelques "fanfreluches" mais je ne suis pas sûre que ça me dérange. Par contre je ne vois pas "ce qui sonne faux", à quels vers pensez-vous ? Si vraiment ils sonnent faux je les enlèverai ...
oui
quand on dit que ça sonne faux, il faut dire précisément ce qui sonne faux, et pourquoi. sinon ça ne sert à rien.
poème sans titre
Perso je trouve la version dépouillée de konsstrukt plus percutante. Plus en suspend, elle ouvre sur un large inconnu, un mystère, que certaines scories dans le texte entier tendent à amoindrir.
Faut dire que je ne suis pas tellement floral, question de goût aussi.
En entier, le texte reste bon, et sa version condensée est plus incisive et énigmatique.
Faut dire que je ne suis pas tellement floral, question de goût aussi.
En entier, le texte reste bon, et sa version condensée est plus incisive et énigmatique.
poème sans titre
alors, à mon oreille :
L'été dansait
comme un pollen
autour d'abeilles nerveuses
Le désir
était devenu
mon centre de gravité
alors, à mon sens, les deux strophes ci-dessus, mises l'une à la suite de l'autre, n'ont, rythmiquement, aucun sens. ça rallonge, sa raccourcit, ça termine sur des syllabes ouvertes ou fermés, les césures sont un coup symétrique un coup paumé au tiers un coup inexistante, sans que j'ai à aucun moment l'impression que l'ensemble de ces éléments produise une cohérence rythmique, j'ai plutôt l'impression d'une absence de souci concernant cet aspect-là de l'écriture. en revanche, quand on isole la deuxième strophe, je trouve qu'elle sonne tout à fait juste.
Dans mes nuits
papillonnaient des yeux mi clos
et des mains attentives
Dans mes nuits
la flore était fraîche
et la faune brûlante,
on se raccrochait
à des lianes de soupirs
à des liserons de caresses
là, il me semble que les rejets ne fonctionnent pas, rendent la lecture heurtée alors qu'elle pourrait couler davantage ; par ailleurs le dernier vers, encore une fois je parle d'oreille et c'est quelque chose que je vais avoir du mal à expliciter ou à démontrer, mais je le sais, c'est comme ça, sonne faux. pas dans l'absolu, mais la manière dont il se déroule après ce qui précède, ça coince, il se prend trois pieds de trop.
Le corps n'existait plus
qu'à l'état
de précipité
Peaux et membranes
faisaient figure
des miroirs absorbants
ces deux derniers sont pas mal, mais il y aurait moyen je pense, de leur donner plus de nerf. ils sont, comment dire, ils sont approximatifs.
bon, c'est juste une opinion, hein, mais je la fonde sur mon travail, et aussi sur la lecture des innombrables très mauvais textes qui m'ont été envoyés pour la grosse revue, et sur les quelques très bons qui m'ont donné des leçons assez fortes - considérant qu'on apprend davantage de ce qui est raté de ce qui est réussi, bien sûr.
mais je ne te demande pas de changer quoi que se soit, entendons-nous bien. c'est ton texte et c'est tout, il est comme il est. nous ne faisons pas un travail éditorial, là, on discute juste à bâtons rompus.
L'été dansait
comme un pollen
autour d'abeilles nerveuses
Le désir
était devenu
mon centre de gravité
alors, à mon sens, les deux strophes ci-dessus, mises l'une à la suite de l'autre, n'ont, rythmiquement, aucun sens. ça rallonge, sa raccourcit, ça termine sur des syllabes ouvertes ou fermés, les césures sont un coup symétrique un coup paumé au tiers un coup inexistante, sans que j'ai à aucun moment l'impression que l'ensemble de ces éléments produise une cohérence rythmique, j'ai plutôt l'impression d'une absence de souci concernant cet aspect-là de l'écriture. en revanche, quand on isole la deuxième strophe, je trouve qu'elle sonne tout à fait juste.
Dans mes nuits
papillonnaient des yeux mi clos
et des mains attentives
Dans mes nuits
la flore était fraîche
et la faune brûlante,
on se raccrochait
à des lianes de soupirs
à des liserons de caresses
là, il me semble que les rejets ne fonctionnent pas, rendent la lecture heurtée alors qu'elle pourrait couler davantage ; par ailleurs le dernier vers, encore une fois je parle d'oreille et c'est quelque chose que je vais avoir du mal à expliciter ou à démontrer, mais je le sais, c'est comme ça, sonne faux. pas dans l'absolu, mais la manière dont il se déroule après ce qui précède, ça coince, il se prend trois pieds de trop.
Le corps n'existait plus
qu'à l'état
de précipité
Peaux et membranes
faisaient figure
des miroirs absorbants
ces deux derniers sont pas mal, mais il y aurait moyen je pense, de leur donner plus de nerf. ils sont, comment dire, ils sont approximatifs.
bon, c'est juste une opinion, hein, mais je la fonde sur mon travail, et aussi sur la lecture des innombrables très mauvais textes qui m'ont été envoyés pour la grosse revue, et sur les quelques très bons qui m'ont donné des leçons assez fortes - considérant qu'on apprend davantage de ce qui est raté de ce qui est réussi, bien sûr.
mais je ne te demande pas de changer quoi que se soit, entendons-nous bien. c'est ton texte et c'est tout, il est comme il est. nous ne faisons pas un travail éditorial, là, on discute juste à bâtons rompus.
poème sans titre
"liseron de caresses" me paraît un peu forcé et les trois derniers vers me gênent pour la compréhension. Sinon, l'ensemble a quelque chose de frais et de naïf qui réjouit, comme une découverte essentielle qui rend grave brusquement.
Bravo!
Bravo!