houellebecq

par Rémy @, mercredi 14 octobre 2015, 11:23 (il y a 3123 jours) @ zeio

Bientôt par l'auteur d'"extension du domaine de la lutte" : la peinture est-il plus, ou moins, ou aussi suprême que la danse ? Et dans celle-ci, la peinture à l'huile est-elle plus, ou moins, u aussi suprême que la peinture à l'eau ? Ou peut-être que la peinture à l'aérographe ? Ou que le graphisme par ordinateur ? La chanson, qui associe poésie et musique, n'est-elle pas plus suprême que la poésie seule ? Ou plutôt la chanson pop, qui associe danse, poésie, musique, vidéo et célébrité ?
Comment définir la suprêmeté d'une forme d'art ?


Voilà ce qu'en pensait le XVIIe siècle - ç'a tenu 150 ans avant d'être chamboulé par la Révolution Française :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hi%C3%A9rarchie_des_genres
Le dernier paragraphe nous indique ce qu'il en est advenu, et c'est très houellebecquien :
Le prestige de la peinture d'histoire perdure et marque les salons officiels, jusqu'à la fin du XIXe siècle, mais ce genre est plutôt une option, et le résultat des nombreuses commandes de l'État pour les églises, bâtiments officiels, et le musée de Versailles, qu'une consécration pour un artiste.
Dans ce sens, l'art le plus suprême de nos jours serait le design web et publicitaire, héritier direct de la peinture en bâtiments publics, qui enrichit considérablement les copains des uns et des autres, et augmente leur prestige, mais qui ne constitue pas une bien grande consécration.



Ne devrait-on pas plutôt rejeter, avec l'étiquette "oiseux", le fait d'accoler un superlatif à une forme d'art ?

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