le lancé de l'écriture [ modifié

par c., vendredi 28 novembre 2014, 14:44 (il y a 3437 jours) @ Sortilège

[ marchons — sur des tessons ] [ charbons ] [ oeufs ] [ pointes de lances et autres ferrailles ] [ dents et éclisses ]



cependant à ce que tu dis, penses, et penses que le poème soit, son écriture n'est pas dans l'humilité.
pas encore. dans le poème, et ce de la grammaire aux juxtapositions en passant à la syntaxe, toutes les
formes menant au(x) fond(s), découpes, couleurs et les images, depuis la prémisse jusqu'à la chute, tiennent
un langage précieux et de "hauteur". et celui-ci inscrit "au-dessus" du tout et comme un voile enveloppe,
la qualité d'un orgueil... hors, le renoncement est plus exigent que cette langue, le renoncement réel exige
que soient déposés à ses pieds tout orgueil et toute vanité, et sans doute même jusqu'à l'estime. car autrement,
ce renoncement est un mensonge...— le poème, cette parole, sont écrits comme on lance un gant — saisis-tu ?
et le poème ainsi pétri en souffre, parce qu'il veut faire entendre une chose.. mais nous parle d'une autre.

l'idée du renoncement dont tu parles est en elle-même nécessaire et difficile, la violence étant un mode de vie
bien ancré auquel on est tous plus ou moins aveugles et anesthésiés. peut-être faut-il penser autour et
travailler des murs en soi avant que d'arriver à un discours senti, discours qui transmette le coeur réel de ta pensée ?
le plus difficile étant que ni homme ni femme ne sont au-dessus ou au-dessous de quoi que ce soit, ce sont les valeurs
données qui forgent des illusions, illusions graves soit, parce qu'elles dévastent non seulement les hommes
mais sa seule Terre. aussi faut-il savoir ou réaliser que le pacifisme...est perçu comme l'aggression-même aux yeux
de qui n'a que la violence comme moyen — c.a.d. aux yeux de ceux qui sont porteurs de cette forme de paupérisme...
(de cette non-maîtrise..)

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