quelque mots en guise d'éclaircissement

par (k.), vendredi 10 avril 2015, 10:16 (il y a 3306 jours) @ (kelig)

Depuis longtemps, j'essaye de suivre une philosophie que je peaufine au fur à mesure. Grâce notamment – ou à cause – de mes défaillances, de mes fragilités qui peuvent me conduire à la maladie et m'ont mis en position de semi exil intérieur. J'essaye de guérir... Je trouve des principes, des réflexions au cours d'expériences de vie. Ma vision du monde est au fond radicalement à part, je le sais pertinemment, je le vérifie souvent, je partage certaines choses communes avec certaines personnes, mais elle demeure unique – je pense – dans son ensemble. Le fait est que l'on me donne souvent raison, cela ne me réjouit pas plus, parce que j'ai pris lentement conscience de l'état du monde. Je parle de propagande, car selon moi c'est essentiel de comprendre où nous en sommes, à quel point, et que ce point est à présent tendu en évidence – pour qui souhaite bien voir – c'est difficile je l'entends. Je parle de responsabilité collective, car je me sens vivant en dehors du pays – et de ses extensions – et du Continent, je me sens solidaire d'ailleurs, véritablement. Voici pourquoi je ne m'entends jamais complètement avec personne "d'ici", car le fossé de compréhension s'est encore d'avantage agrandi ces dernières années marquées des guerres que l'on tait, que l'on évoque à peine, entre ceux du Sud et ceux du Nord, alors ce n'est pas simplement pas possible. Outre que je soie assoiffé de comprendre et de connaître, j'ai la faculté de synthétiser, de voir les choses dans leur ensemble, cela me coûte cher, je le paye souvent cash en coupures d'incompréhensions. Je me définis comme écologiste au-delà même des données scientifiques : je considère que nous sommes liés intimement à la terre et à la nature et nous demeurons des mammifères - pour ces raisons entre autres je suis devenu végétarien. On me dira passéiste, parce que j'estime que d'anciennes cultures, notamment animistes, voient plus justement les choses que nous les voyons, ont plus de sagesse de vivre. Cent ans, mille ans ou deux mille ans c'est une poussière à l'échelle de l'âge de l'humanité, qui le réalise ? Nous sommes des grains, pas plus ni moins. Que semons-nous ? On pourrait aussi me désigner comme étant communiste, ce n'est pas faux, pour moi un autre n'a pas moins le droit de vivre que moi-même ou ou un proche, encore faut-il s'entendre sur les idées de ce communisme, qui n'est pas similaire à beaucoup ni à l'idée générale que l'on s'en fait de manière simpliste. Alors on me dira que je suis anarchiste – les Partis selon mon idée forment à présent un cercle, libertaire – ni Dieu ni maître – ce n'est pas faux non plus, mise à part que je pense être devenu croyant – en une entité que je ne nomme pas et sans religion définie (je m'intéresse à la métaphysique.) Et là, à ce point, il n'y a plus personne – du moins je n'ai pas rencontré personne ainsi qui voit tel. J'écris aussi pour l'être intime – l'essentiel – qui vit chaque jour qui passe. C'est l'expression d'une forme de poésie qui me permet d'être au monde. La souffrance ne provient pour moi pas d'écrire, mais de ce monde qui me paraît en l'état insupportable. J'essaye de composer, en tout ce que je fais, là est ma philosophie. A côté, en même temps, j'ai besoin de relations amicales, et j'aime beaucoup de personnes en particulier, alors je cultive l'attention – j'essaye d'en prendre soin. Quelques personnes me connaissent intimement, profondément, et peuvent me comprendre dans l'ensemble, du moins en grande partie m'accepter tel que je suis en tous cas, je les compte sur les doigts des mains. Je n'ai d'autre choix que d'être entier – telle est ma personne – alors il faut trouver chaque fois l'expression la meilleure possible pour vivre ainsi, à travers l'écriture comme à travers la vie. Et aussi, le concept d'Art me parait discutable. Enfin, patience et modestie sont des valeurs primordiales qui m'accompagnent vers lesquelles je tâche de revenir lorsque entraîné il peut m'arriver de par trop dériver. A mes yeux, le plus important est de rester humain plutôt que vivant même si je souhaite encore longtemps et du mieux possible... Vivre.

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