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par k., vendredi 05 juin 2015, 12:12 (il y a 3250 jours) @ (k...)

Ainsi je me sauve la peau.



Vivre sans trahir sa peau de vie intérieure, ne pas faire dévorer le coeur de l'esprit. Collé sous la peau et au visage, en expressions à travers la vie, esprit pensant. Tatoue imaginatif tes animaux en toi, guide, druide philosophe.

Le tueur menteur vend son âme à peau de cœur contre une peau en fer blanc qui traque et triche en tocs à frics.
Mots à la lame de couteau sur peaux livrées aux feuilles remportent par coups bas.

S'en prend à la figure, dévisagé au scalpel, dénaturé, descendu, tranhumanisme déshumanise - bousille aux racines.

En écorchées vives, arcs en flèches à fleur de peau face aux non-sens ; sans arme létale, ni fusil, ni machette : au fond un choix pacifique.

Il y a cris, ce sont douleurs, cris de justice. Hors frontière, à ne pas se laisser emmurer, cris trouent les murs, côté camp hors funestes normes. Peau perméable, poreuse, chasser les peurs, laisser passer le vent, la pluie, le soleil, l'ailleurs, se laisser caresser par le lointain, avec un sens du partage, à en revendre sans question de thune.

L'homme éponge serait une marée humaine.
Un moment, la vague se retire, comme à l'estran-ge un banc de sable où s'allonger - miroite la vie des flaques - écoute le souffle d'une conque. S'assoit au rocher sous des herbes folles, une mouette envole les maux passés à se ronger les sangs, et coule par les ravines le pus.
Que peut faire sa peau face à la haine, la pollution, la négation ? Contre les rocs d'indifférence ? Des abcès, des eczémas, prendre sur soi, mais le stress est ennemi...
Pierres immémoriales et minérales nous reposent, lichen organique, algues aquatiques.

Tu te laisses embruner dans un bar guinéen sur le retour de chemin dans une ruelles à plantes - t'y ressource - une habitude d'étrangeté - tu es autorisé à être nature et toi-même ; respire, libère-toi un bon coup des tortures artificielles causées par le superficiel imposé, des quant à soi - avec des silences d'indifférence, de mépris contre nature, allant contre eux-mêmes d'abord, avec leurs cannes tabasseuses et leurs hauts-de-forme - des images d'un incendie historique réel où le sauve-qui-peut lâche et égoïste de riches tapant sur les pauvres pour forcer la sortie, ça vise clair...

Se sauver en courant de nage face à la sécheresse de ton, face à l'apparat - c'est toi et tes propres masques que tu déchires aussi ici, bas. Jure et crache : déclouée la croix de bois : en faire un radeau pour une méduse ; la croix de fer : deux poteaux téléphériques où tendre un fil de corde à linge pour une partie de balle au prisonnier.

Laisser le choix d'évoquer les peurs, les pleurs, les hontes, les blessures secrètes causées par tous ces masques qu'on fait porter trimballés dans un monde en forme de néant - mais tellement agissant, imposant le réel malade. S'ouvrir à dégorger toute cette merde déshumaine.

Un jour, c'était Carnaval malgache une année : à débouler symboliquement les morts à travers les rues du Panier débouché au vieux-port. Question pour un humain : connaissez-vous le montant de la dette que l'on doit aux Haïtiens ? Un exemple parmi foison d'autres, pour dire certains coins du monde aux liens cachés tenus d'une poigne de fer malfaisante... Ou encore, les mécanismes de la monnaie coloniale du Franc CFA endiguant toute possibilité d'indépendance.

Et des crabes cuirassés passent sur des moteurs à roulettes et des légionnaires vidés de la tête sont censés rassurer, assènent-ils médiatiques. Les grands assassins qui tiennent les rênes des chevaux TGV. Impostures des poseurs à la langue blanche mortifère, aux actes sans âme, aux décisions obscènes.

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