Auto-stop non stop ?
S'ils ne doivent rien à personne, ils reposent maintenant sur le bas côté, se reposant avant tout comme en avant toute à l’aventure autoroute, mais tout change en permanence.Moitié cloches, pouce levé, chaussures au sol, tête déboussolée, à part âge dans les parages en partage, yeux pochés, impatients dans l'époque, donnant des coups aux panneaux, sens interdit, arrosant les fossés à la balustrade champêtre - à des moments, seul comme un con, au requiem de la raison, pensant s'en fiche de toute façon. Traînant des semelles usées, crapahutant au bord des routes, abîmant des pieds niqués, le BacD en poche trouée, laisse couler le sable...
Sur les chemins caillouteux, accoudés aux barrières, avalant la poussière, se débordant - comme d'une enceinte de désirs à déborder les frontières, en amour déchu chute, à en retourner à la poussière, ne passant pas à travers les gouttes – la pluie mouille, recueilli parmi fleurs fraîches, à offrir aux souvenirs des aimés partis, se fanant tel un amour effeuillé laissant une impression naïve - tellement aime une femme à y laisser son âme, être avec elle sur une île déserte, en un rêve pour toujours doux et heureux – une chaîne en argent jetée à la mer, ramassant à la pelle des illusions, presque irréel, comme une pluie de larmes dégoulinantes en cascade d'un manteau du ciel.
A bout, râlant à la lune : "Ras le bol." Le sac en bandoulière, s’offrant en récital aux oiseaux, euphorique ou mélancolique, parfois plantant un majeur aux pots d'échappées : « égoïstes. »
Se parlant à tue tête, à contre courant, à écraser le mépris d'individualisme, la souffrance de solitude en flot de véhicules incohérents, vocalises d'écorchées vive rayées à force, sorties en brise de cordes à l'arrière des totos - histoires d'enfants – suivant les sillons de la route à perte de vue, à perte de vie, retrouver la musique.
Suintant le gasoil – de la nature noire – passager d'une traction-brabant, seulement ça, simplement ça, une liberté, un rêve éveillé, au bout de l'imagination en voeux.
Sans dieu pour prier ? Mains serrées relâchées au cœur - parfois ayant si peur et si mal et craignant de mal faire de mal-être de mal dire, avec tellement de guerres au monde jusqu'à l'intime.
Allant à la rencontre sympathique, chaleureuse, bizarre, au vent de routes mises bout à bout chaotique, à chercher la compagnie perdue retrouvée, le sens de l'amitié à l'avenant, à casser la croûte et à manger la mie, à filer du blues au vague à l'âme se perdant de vue se perdant de vie.
Ressentir les blessures de ciment aux pays à la mer à la nature en chantier, en sentiers à travers des tracés sinueux, formes signes mystères, des lignes de vie poursuivant des chemins abandonnés dans la désolation.
Se conduisant loin au lointain, oubliant puis se souvenant semi croyant, qui suit il ? Au bout de l’horizon, à ne savoir où ni quand ni comment, à terre pleine, suivant les cours les marées les nuages la lune et les étoiles jusqu'à, toi ?
Fil complet:
- Auto-stop non stop ? -
kelig,
28/10/2015, 08:35
- Auto-stop non stop ? -
Claire,
29/10/2015, 23:07
- Auto-stop non stop ? - kelig, 30/10/2015, 07:41
- Auto-stop non stop ? -
kelig,
30/10/2015, 07:30
- non stop -
kelig,
07/11/2015, 09:11
- non stop - Claire, 07/11/2015, 12:26
- non stop - pour écouter - kelig, 09/11/2015, 16:13
- non stop -
kelig,
07/11/2015, 09:11
- Auto-stop non stop ? -
Claire,
29/10/2015, 23:07