non stop

par kelig, samedi 07 novembre 2015, 09:11 (il y a 3306 jours) @ kelig

Ils ne doivent rien à personne. Ils reposent sur le bas côté, se reposant avant tout comme en avant toute à l’aventure autoroute. Tout change en permanence.

Mi-cloches, pouce levé, chaussures au sol, tête déboussolée.
Sans âge dans les parages en partage. Les yeux cernés.
Impatients dans l'époque. Donnant des coups aux panneaux, en sens interdit.
Aux bords des fossés à la balustrade champêtre.
A des moments, seul comme un con, au requiem de la raison, pensant s'en fiche de toute façon.
Traînant des semelles usées, crapahutant à côté des routes, abîmant des pieds niqués.
Le Bac en poche trouée, laisse couler le sable...

Sur les chemins de bitume, aux barrières, avalant la poussière, se débordant d'une enceinte de désirs à passer les frontières.
Amour déchu chute, à en retourner à la poussière.
Ne passant pas à travers les gouttes.
Recueilli parmi fleurs fraîches, à offrir aux souvenirs d' aimés partis.
Fané tel un amour effeuillé.
Impression naïve - tellement aime une femme à y laisser son âme, être avec elle sur une île déserte, en un rêve pour toujours doux et heureux.
Une chaîne en argent jetée à la mer.
Ramassant à la pelle des illusions, presque irréel, une pluie de larmes dégoulinantes en cascade d'un manteau du ciel.

A bout, à la lune : "Ras le bol."
Le sac à dos, s’offrant en récital aux oiseaux, euphorique, mélancolique.
Plantant un majeur aux pots d'échappées : « égoïstes. »

Se parlant à tue tête. A contre courant.
A écraser le mépris d'individualisme, la souffrance de solitude en flot de véhicules incohérents.
Vocalises d'écorchées vive rayées à force, sorties en brise de cordes à l'arrière des totos, suivant des histoires d'enfant.
En sillons à perte de vue, à perte de vie, retrouver la musique.

Suintant le gasoil – de la nature noire – passager d'une traction-brabant.
Seulement ça, simplement ça, une liberté, un rêve éveillé, de l'imagination en folie.

Sans prière. Mains serrées relâchées au cœur - ayant si peur et si mal et craignant de mal faire de mal-être de mal dire. Avec tellement de guerres au monde jusqu'à l'intime.

Allant à la rencontre étrange, bizarre, au vent de routes mises bout à bout chaotique.
A chercher la compagnie perdue, le sens de l'amitié à l'avenant, à casser la croûte et à manger la mie.
A filer du blues au vague à l'âme se perdant de vue se perdant de vie.

Ressentir les blessures de ciment aux pays, à la mer, à la nature en chantier.
En sentiers à travers des tracés sinueux. Formes signes mystères.
Lignes des mains, poursuivant les chemins abandonnés dans la désolation.

Se conduisant loin au lointain.
Se souvenant à peine, qui suit il ?
Au bout de l’horizon, à ne savoir où ni quand ni comment.
A terre pleine, suivant les cours, les marées, les nuages, la lune et les étoiles jusqu'à

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