poème
« mais le plus souvent j’étais quand même une femme dans la forêt des histoires » ( Claire C. – 2005 )une femme seule dans la forêt des histoires
pas nécessairement égarée mais juste éblouie peut-être
d’un rayon orangé qui passe entre les cimes
ou ivre comme cette femme en kimono
décrite par Bashô dans un de ses haïkus
les histoires qui se chevauchent l’une l’autre
comme les ombres des arbres qui s’étendent
assombrissant le sol maculé de boue et de feuilles
sol inégal et incertain face à la verticalité
des troncs férocités de fougères de buissons dégageant
odeurs d’urine et de chairs végétales
pétries des mains de l’air humide
dans un recel de brindilles cassantes et de fruits corrompus
dont on voudra faire du feu se nourrir
à l’abri d’antiques charpentes émergeant de la tourbe
cabanes inhabitées envahies par le vent et la pluie.
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