poème
merci Denis pour ce poème, prolongement d'une phrase que j'avais oubliée, mais qui c'est vrai ouvre un champ imaginaire. J'aime beaucoup la puissance créatrice qu'il invoque, liée à la mort et à l'entropie.Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ma série "Chemin de l'Ubac", qui en appelle aux même forces :
I
c’est comme si je revenais
à moi. ce demi visage rayé
cette mousse noire
les pentes qu’on dégringole presque sans bruit
un oeil ouvert
allongé dans les feuilles.
et la source même où nous avions trouvé une boisson commune
dont l’eau dépose un peu de rouille
sur les tiges proches
l’eau pourtant continue toujours
nimbant d’odeurs de vase
cette tête
ou n’est-ce qu’un rocher ?
peu importe, c’est là que je reviens
et seule cherche encore : la hutte au toit de plexiglas rayé
donnant sur le ciel bleu très haut
un homme vieux qui ne sort pas,
examine
à sa façon de fouisseur, de rat
de quelle façon rien ne se mélange
tout est toujours juxtaposé.
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