PD
non, ce n'est pas ça, je l'ai vu aussi...en tout cas cette interview, réelle ou à demi-reconstruite, a rejoint pour moi le territoire de ces "présences" qu'on n'oublie pas, parce qu'elles sont venues rencontrer quelque chose en nous. Je crois qu'il n'y a rien du hasard là-dedans, mais que c'est si proche de l'inconscient (le vrai, celui qui doit le rester), que cela nous a changé.Il n'est pas surprenant d'ailleurs qu'un film de Chéreau, "L'homme blessé", m'ait fait le même effet, et que je n'aie découvert que bien plus tard la part que Guibert y avait prise.
Je pourrais écrire des pages sur toutes les réflexions qui en sont nées.
Dernier écho : à la radio récemment, une lecture d'une lettre où Guibert parle de deux photos de lui, prises à 10 ans d'intervalle, 12 et 22 ans, et de la terrible différence qu'il voit entre elles. Une catastrophe qu'il ne dévoile pas.
J'ai un peu cherché, parce que j'aime les énigmes humaines. Tout ce que j'ai trouvé c'est ceci : à un certain âge il a appris sur sa mère quelque chose d'inacceptable.
Certainement aussi le sida a été pour lui un révélateur tout à fait essentiel.
Je me dis que je pourrais faire un petit panthéon personnel de ces "présences", que ce serait bien intéressant.
c'est marrant, je viens de voir (et de corriger) un lapsus plus haut : j'avais écrit à propos des deux photos "la terrible différence qu'ils voient entre elles". Comme si les deux photos avaient, aussi, regardé Guibert comme deux hommes distincts.
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