La beauté
La beauté
La beauté, on n’a pas de jugement pour la décrire,
elle est cet infini visuel et sonore.
C’est un cabaret intérieur qui vous traverse l’esprit,
cette vertu qu’on ne saurait inventer.
La beauté, c’est comme un jardin qui reste allumé toute la vie,
une étoile, un fantôme qui ne meurt jamais.
Dans l’univers, l’aiguille est un spectacle,
une métamorphose dont la conscience s’étonne.
Dans la beauté, une poussière raconte la lumière,
les symboles du ciel tombent dans les gouffres,
ils vibrent malgré les ténèbres.
J’ai d’elle un souvenir silencieux qui éclate,
un écho dans la gorge pendant que dorment les animaux,
le bâillement des panthères sur les cimes abandonnés.
L’épaisseur de l’azur est plus intense que celle des décombres.
Les yeux sans colère dans la peau du héros sont beaux.
Ce qu’on ne voit pas dans l’évidence c’est la beauté.
Elle est cet évènement qu’on a tort de chercher,
un miel de sainteté qu’on voudrait pour consolation.
La nuit, il faut prévoir une valise vide,
regarder l’horizon où s’achète l’espoir.
Par les fenêtres se traîne la douleur.
Les serpents migrateurs, dans la fosse, ont une beauté de décomposition.
Boire des liquides au ventre de l’idéal,
comme l’imbécile dont la beauté serait un cabotin qui se promène.
La beauté, c’est une reine que je transporte dans les feuillages de ma mémoire.
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