La beauté
La beauté, de son air hautain
Toiser la laideur, sa sœur
Un peu d’amour propre, diantre
Vous vous laissez aller
Qu’elle inconstance, et répugnance
La laideur, que l’écho de ces mots
Venaient rappeler, sa triste réalité
Voulut se terrer, devant tant de méchancetés
Mais aucuns sons n’osaient sortir
De peur d’être cinglé par la cruauté
Vivre cote à cote, alors que tout les opposer
La laideur se disait, quelle injustice
Qu’ai- je fais pour mériter ces affronts
Faut’ il être né pour souffrir, humilier
Sans une once de charité
La beauté, elle, se pavanait
De répliques acerbes en paroles blessantes
Elle pérorait, avec sa cour servile
S’exhibait dans les magasines
Paradait sur les plateaux télés
Un matin, alors que le ciel bleu annonçait
Une journée radieuse, pour la bêcheuse
Une ride s’invita, sur sa frimousse
Elle camoufla, d’un maquillage
Cette vilaine, voulant ruiner son succès
Mais le sort, surtout quand il s’acharne
Est un prédateur plus féroce encore
N’ayant nulles pitiés,
Ni même, la moindre compassion
La beauté, ridée, ravalait, anonyme
Dés lors, se croisant au détour d’un chemin
Ou les ronces côtoyaient, des reines des prés
En toute harmonie, sans acrimonie
Les deux sœurs ne purent s’éviter
Il n’y avait plus rien pour les distinguer
Moralité
A chacun son heure, a chacun son destin
C’est ainsi que vivent les différences
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