Soufre
par jude, mardi 17 février 2015, 23:49 (il y a 3569 jours)
Soufre
par dh, mercredi 18 février 2015, 09:10 (il y a 3569 jours) @ jude
je lis quelques lignes et puis, plof, je décroche.
Soufre
par ..., jeudi 19 février 2015, 14:24 (il y a 3568 jours) @ dh
Soufre
par jude, jeudi 19 février 2015, 15:04 (il y a 3568 jours) @ ...
Mon tort a peut-être été de ne pas publier d'un seul tenant une nouvelle construite à partir d'éclairages ou de personnages différents. Contrairement à ton "il", qui peut se découvrir petit à petit et qui, effectivement, accroche tout de suite, je crains que ce ne soit pas le cas pour mes personnages. J'en ai plusieurs, réunis autour d'un même fait, mais j'avais peur, si je donnais l'intégralité tout de suite, de rebuter par la longueur.
Soufre
par ..., jeudi 19 février 2015, 15:44 (il y a 3568 jours) @ jude
Après tout, ce n'est qu'un ressenti devant un écran.
Je vais prendre le temps de lire le texte entier.
Soufre (intégralité du texte)
par jude, jeudi 19 février 2015, 15:16 (il y a 3568 jours) @ jude
Fin d'octobre 23. Elle tousse sans pouvoir s'arrêter. Laide. La petite madame Claude se sent laide. L'a toujours été. A présent, recroquevillée sur la douleur de ses os, elle est presque à la lie. Dans sa bouche âcre les gencives font mal;folle invincible, la danse souterraine claque ses dents dans la mâchoire. Les os se heurtent obstinément depuis ce fameux jour de printemps, ce jour maudit où tout a commencé. Si elle n'avait pas posé la question à sa mère, si elle n'avait pas eu de réponse, les choses auraient-elles été différente? Claude hausse les épaules. Tout avait commencé bien avant. De sa main droite la mort tend une offrande à un vivant qui s'effraie. Ou bien est-ce une femme? On ne distingue toujours pas ses traits..." Maman..."murmure Claude. Un sanglot l'étrangle. Elle revoit la duchesse bouleversée, elle d'ordinaire si intrépide, par cet homme plein d'exaltation qui, à genoux, la suppliait de financer une chapelle. "Notre Seigneur m'a parlé, commandé de venir vous voir..." Les plans dans ses mains tremblaient, chuchotaient comme une antienne de terreur et de remords à la petite fille, à sa mère. La peinture qui s'agripperait bientôt au mur de Kernascleden dansait déjà dans les yeux de l'architecte. Ce qui doit arriver arrive."O maman, sois en paix à présent, je la prends toute, c'est la mienne...ma danse..."Anne disparaît, soulagée on dirait, derrière de lourdes tentures. Elle a tant à faire. Claude serre les dents, reste seule face à l'armée des os grinçants:"Kernascleden...souviens-toi...", hulule un squelette qui vient de poser sa trompette. Claude pourrait en rire maintenant, peut-être...Plus la force. "Dernière danse de Claude" songe-t-elle avec une ironie pénible et son rire muet écorne à peine le coin de ses lèvres figées. Haut, très hauts, des chênes se penchent un peu, chantent en frissonnant. Encore un effort et la boiteuse, le tonneau à vérole comme raillent dans son dos les amis de François, la petite louchon en aura fini. Puisque jamais l'on ne peut rien changer à ce qui est écrit...
Louise est morte dans une pluie de feuilles froides...il y a un peu plus de cinq ans. Charlotte, sa petite lumière, Charlotte n'est pas bien. Vraiment. Les garçons et Madeleine vont mieux. Ils aiment le calme et le bon air de Saint Germain. Quant à Marguerite, qui ronfle si drôlement chaque fois qu'elle retrouve la haute chambre ronde de la tour Est, "elle a sucé mes dernières forces, songe la mère avec tendresse...ne me connaîtra pas." Incapable même de tenir dans ses bras le bébé, Claude parvient tout juste à se traîner jusqu'au fauteuil qu'on lui installe chaque jour au fond du parc, près de la flaque où ricanent les grenouilles.Pour quelques heures ne pas les entendre, eux tous, ne plus les voir... sentir seulement le ciel d'éther au-dessus d'elle et salé, venu de l'Ouest, le vent libre sur sa face...Voilà désormais tout ce à quoi elle aspire. Elle a fait ce qu'elle a pu. Dans son demi sommeil de fièvre parfois, rêve une fillette qui aimait courir. Jaunes les genêts sur la lande, si jaunes... Un souffle ranime en elle la révolte étouffée depuis longtemps. Elle aurait voulu qu'on la laisse là-bas... Son autre vie..."Ma vie vraie..." Etait-ce trop demander? "Dites-moi!" Claude parle à la buée du soir sur l'étang, aux mousses, à tout ce qui rampe et se tord sur terre, sous le temps. Infiniment, dans son silence familier, elle implore: " Dites! Qu'ai-je fait pour mériter cela?" elle répète à mi-voix, écoute résonner la question douloureuse, la seule vraie question. Pourquoi? La jeune fille n'a pas compris. Pourquoi l'avoir ainsi vendue, exilée si loin des siens?
Un papillon vient se poser avec un rayon couchant, papillon d'or et joie, et bat dans un pli jaune du taffetas pâle. Elle retient son souffle. Lentes et narquoises, rouges, blanches, bordées de noir, les ailes silencieuses relèvent un souvenir ténu. Oh, presque rien!...pas même un remords, une pensée, juste une impression, si vague... Lentement, Claude se souvient. Quelle joie ce soir de février! François l'avait prévenue : il dormirait à Manosque chez le consul. Fatiguée du chemin, de l'éprouvante installation du camp, d'une rumeur sur la famille du consul, encore une, elle allait se coucher, seule évidemment. Et puis un pan de la tente avait produit un bruit étrange, était retombé dans un très long glissement. La face blême, non, cireuse, François titubait, quémandant, plein d'effarement son prénom. Il avait besoin d'elle. Puis, quelle fièvre délicieuse! Claude se souvient: elle n'avait rien voulu, rien espéré, juste profité d'un accident. "O papillon fier..." Elle prie à présent. Elle n'aurait pas dû. "Je ne savais pas." Sa petite mourra bientôt sans rien savoir non plus. Claude pleure doucement dans le soir tombant. "La vie..." dit-elle, et voici que remonte, plus fort, le rire des grenouilles.
****
« Madame...Madame... » Hors d'haleine, il trébuche aux pieds de Louise sur le tapis mal déroulé et manque écraser le velours de la robe noire, éternelle, le lourd brocart du deuil. Agacée, Louise soupire. Le dédain bienveillant dont elle a toujours enveloppé ce bon serviteur déborde à peine dans le claquement impérieux de sa langue.
« Eh bien , Antoine ?...Antoine !!!... » Antoine se reprend ; l'indulgence dont il jouit auprès d'elle a ses limites. Depuis qu'il parcourt la France dans ses bagages, il a appris à connaître le pouvoir, la volonté féroce de sa maîtresse. Mieux vaut ne pas les contrarier. L'avancée têtue de la coiffe mal éclairée par une torche qui tremble dans l'air frais projette sur le haut visage inexpressif le bec d'ombre coutumier. Antoine relève les yeux. Cela fait quelques années qu'il s'est dévoué à cette femme. Il ne sait pas encore s'il l'admire plus qu'il ne la craint. Lorsqu'elle décide, ce n'est jamais pour elle et, confusément, Antoine approuve ; même quand elle coupe, brûle, défait. Jamais pour elle. Pour la France ? Peut-être pas. Pour eux, ses enfants. En vérité pour lui, son seul, François, son adoré. Ce n'est pas Antoine qui le lui reprocherait ; il la suit, l'informe, la sert. A quoi d'autre serait-il bon lui dont aucun fils n'a survécu plus de quelques mois ? Et Antoine sent dans sa poitrine s'émouvoir un reste de chagrin qui bouge encore. Au bout de sa course effarée, dans la froideur rieuse de l'hiver provençal, sans que quiconque s'en avise un instant, le temps de remonter jusqu'aux yeux de fer, il berce furtivement sa princesse à lui, emportée par les fièvres d'accouchement et leur petite Françoise morte sitôt née...Antoine est fasciné par l'inflexible détermination grise. Lui-même serait-il capable d'une telle constance ? Il se doute que madame Louise ne sera pas tendre. La fille du consul de Manosque n'est pour elle qu'un fruit à croquer, dont on jette la pelure...un beau fruit. Antoine a vu le regard appréciatif dont elle détaillait la jeune Péronne tout à l'heure. « Une de plus ! » a songé Antoine. Les femmes qui s'empressent autour du roi sont légion ; souvent trouvent ce qu'elles y viennent chercher, à moins d'être laides à repousser et ce n'était certes pas le cas de la jeune fille.
Il vient de comprendre, trop tard, que celle-là n'était pas du même tonneau. Mais madame Louise a désormais pour toujours, sous les voûtes de Reims, la tête qui résonne des musiques du sacre et les volutes d'encens s'élèvent jusqu'à la couronne de Charlemagne, entièrement refondue pour tenir sur la tête du géant qu'est son fils. Le « roi grand nez », comme le surnomme avec affection le peuple, est charmeur ; sa peau, lavée chaque jour au lait d'ânesse, ravit les plus belles femmes du royaume et celles d'Italie, on le lui a rapporté. « Une cour sans femme est un jardin sans fleurs, un printemps sans rose » a coutume de plaisanter galamment François.
« Madame...un grand malheur... » La voix d'Antoine tremble d'horreur incrédule.
****
Péronne devant la fenêtre de l'appentis ne voit pas. Ne voit plus. Ce n'est pas possible. « Ma volonté » songe-t-elle et c'est comme si elle jetait sottement sa parole, toute sa vie dans l'écho d'une bergerie vide. A envie de rire, de pleurer, de rien. Un rictus lui retrousse les lèvres dans le froid de janvier. Sans comprendre elle parle, sans plus savoir parle, se moque de la gigantesque farce de la vie . Une mésange est sur l'arbuste tout sec de boue devant elle, un peu à sa droite. Joli, le plumage est joli. Jaune et bleuté, cerné de noir délicat. Ébouriffé vif. La chaleur du duvet clair existe ; étrange, devient brusquement la seule justification possible du jour qui s'est levé, la seule en vérité avec la naissance des deux agneaux de la Sarde ce matin. « Ta volonté ! » répète-t-elle, amère mais déjà il n'y a plus personne pour l'entendre. Elle tourne sur ses talons comme une mécanique. Le bruit du moulin l'oppresse,l'emplit. Pense au déversoir tout proche. Leau libre s'étend, coule et s'enfuit. Mais en elle, non, rien ne cède, ne se répand. Il faut faire quelque chose, mais quoi ?
Qu'y aurait-il à faire ? Elle a vu ce qu'elle n'aurait pas dû : Jeannette, sa chemise dénouée, le sourire gourmand, vivant. Vers elle Pierre tendait le bras. « Ton Pierre... » lui redit la voix qu'elle a déjà tenté de noyer dans l'abreuvoir. Elle s'interdit de penser plus loin. De penser. L'eau ruisselle sur sa face,la trempe tout entière, ne peut rien effacer. Jamais. Le drap légèrement safrané de sa robe d'apparat lui enserre les jambes. Coupées. Blanc pur le ciel si haut. Ma volonté ! Trop pure, si forte... Pourquoi moi ?
Elle aurait pu être laide, pauvre, sotte, boiteuse et seule. Elle aurait pu. Elle est belle, riche, pas idiote et si elle a mal parfois au genou, elle marche droit. « Je marcherai toujours droit ». Chacun sa croix. Elle n'a que seize ans, questionne le hasard seulement : « Combien ? Combien de temps encore ? » Sa face brûle, l'eau dégouline infiniment, froide. Quelqu'un l'entend-il là-haut? L'oiseau peut-être. Péronne retombe à genoux, secouée de grands frissons Ne peut s'arrêter. Hoquette. Pourquoi a-t-elle résisté, fui jusqu'ici, regardé ? Le hasard. Aurait pu ne pas être. Elle se dresse encore inutile. Vacille au-dessus de l'auge grasse, de pierre. Que le soir est laid ! Les journées à venir, laide et puis laide encore...Non ! Jetée à genoux elle heurte du front, durement, le fond de l'auge. Ne sent plus rien. L'eau aveugle. Au dedans, Péronne bout. Non, jamais elle n'admettra rien. « Je suis moi!" Son front saigne à présent. Elle étouffe d'eau et de froid." Il ne me restera rien jamais sinon moi. »
Péronne se rappelle la honte qui longtemps l'a taraudée. Car depuis toujours, il lui semble, elle méprise Jeannette. Pas pour sa pauvreté, oh non , mais pour l'appétit féroce, terrifiant et surtout l'abandon un peu veule qui sourd de la fente de ce regard. Jamais ouverte vraiment, jamais fermée, la paupière à l'affût. Péronne s'accusait de mauvais sentiments, combattait avec rage son instinct. Voici que la plaque glacée glisse affreusement sur ses yeux, le long de ses joues et descend, affreusement rabote tout l'humain d'elle. Agir. Faire quelque chose. Mais quoi ? Tout brûle et dedans et dehors. Quelque chose...Faire! Se lève. Folle titube et s'abat près des foulons où sous les osiers gonflés des pièces de drap à blanchir se consume, dans les charbons patients, le soufre qui purifie tout. S'il est vrai que comme le lui faisaient redouter ses longues craintes, ses lents espoirs, cette terre n'est qu'un étau impitoyable, où l'on s'amuse à forger l'homme , alors à quoi bon résister? Le bruit infini de la rivière tout près, qu'elle a si souvent regardée le lui assure: tout passe toujours, c'est écrit. Le flot pousse le flot : il faut aller, c'est égal, elle aujourd'hui un autre demain. Elle aurait voulu pourtant....Et sous la voûte du piteux torchon mouillé qui sans merci retombe, enserrant ses épaules, elle jette au foyer sa face trempée de l'horrible vision. Purifier. Ma volonté. Je ne veux plus rien. Oublier . Oublier. Seulement ne plus penser...ne plus sentir...
****
Antoine est arrivé trop tard. Comment prévoir ? Il a fait ce qu'il a pu. Crié à l'aide, couru vers les arceaux où sèchent au soleil froid les draps des fumigations de soufre. Madame Louise l'a chargé, comme toujours, de surveiller la dernière toquade de son fils. Par habitude, elle avait tout organisé de l'honneur réservé au consul de Manosque. François devait passer la première nuit sous son toit afin de l'honorer !
Vivement Antoine a retiré la malheureuse des charbons ardents, l'a allongée sur le pré. Il a déjà sous les yeux la vilaine grimace de contrariété de madame Louise lorsqu'il fera son rapport. D'un seau puisé à l'abreuvoir il arrête la combustion de la face qui, horriblement, fond encore un peu, se boursoufle.
Des pas précipités depuis l'appentis en contre-haut. Une fille paysanne et le berger ami de Péronne. Il hurle son nom, dégringole la pente, agrippe la main frêle et supplie mais le drap aux reflets de safran foncé, le drap mouillé qui se soulève à peine n'entend plus rien. Et tandis que sur un brancard improvisé de drap blanc ils ramènent vers Manosque le corps mutilé, Antoine console le garçon en sanglots, lui vante la fierté, la haute pudeur de son amie. Par petites touches, par bribes que l'honnêteté et la honte aussi lui arrachent, il évoque, sous le regard brûlant de François et son rire de jouisseur sans malice, sans brutalité aucune, l'effarement de la jeune fille, sa fuite résolue hors du camp royal. A cette fierté Pierre acquiesce, gravement : « Oui...oh oui...je sais... »bredouille-t-il, douloureux. C'est curieux, il semble à Antoine que le jeune homme s'apaise, presque soulagé de ses précisions. Le factotum de la reine mère marche à présent d'un pas régulier, réglé sur celui de Pierre . Il se refuse à penser plus avant. Que pourrait-il faire encore ? Son rapport. Tout le reste est superflu.
****
Un rai de soleil soudain a paru et le grand bleu du ciel inonde Manosque, les prés, les bois et l'eau fraîche d'une rivière de Provence.En cette fin d'après-midi de février, la sœur aînée du roi de France peste contre la terre dégelée qui s'agrippe en boue visqueuse au bas de sa robe. Sa mère l'a envoyé chercher . Qu'a encore fait leur grand dadais ? Ce coutumier des bévues est sans doute en train de ronfler. A tant boire, manger, s'agiter à la chasse des bêtes ou des femmes, le voilà, pour un temps au moins, inoffensif. Le soir déjà s'insinue entre les tentes et la duchesse d'Alençon distingue tout au bout du camp, dressée à contre-jour, celle de Louise et qui proclame, haute, noire, dissuasive : Celui-là est mon fils, que nul ne s'attaque à lui ! Marguerite voit, sous le lourd pan de la toile, se faufiler, son sac de cuir en avant, une silhouette qui ne quitte plus guère Louise . Jean de Bourges, le médecin, officie à la cour depuis des années. Il avait la confiance de Louis le douzième et le jeune François n'a eu, jusqu'à présent, qu'à se louer de ses services. C'est un homme taciturne, réfléchi, qui soupèse avec prudence la valeur des choses et des êtres. A le voir s'éloigner hâtivement vers la cité, Marguerite pressent qu'un problème a surgi. La face ravagée d'Antoine conforte ses craintes. Louise de Savoie, le dos tourné comme elle a coutume d'être lorsqu'elle tâche à contenir sa colère, triture de la main gauche l'extrémité de son voile tandis que sa main droite accroche, à l'endroit où les contrariétés l'ont peu à peu aminci et adouci, l'épais drap de laine noire de sa jupe. Plus que la maigre torche fumeuse en contre-haut, le brasero devant lequel elle se tient projette autour d'elle des lueurs dangereuses. Antoine, le cou rentré dans les épaules, attend la bourrasque. Dans cette tension Marguerite avale une pénible goulée d'air, sent qu'elle a trop chaud et combien la vie est toujours plus laide qu'on l'a imaginée mais il faut marcher, qu'y puis-je ? Elle expire posément et de sa voix la plus neutre : « Mère, vous m'avez fait appeler ?» En quelques phrases lapidaires tout est dit. Une petite sotte s'est jetée dans le feu pour échapper aux ardeurs du chasseur. Elle n'en mourra probablement pas. Il s'agit d'aller voir les parents. Il faudra les dédommager. Doter la fille. Marguerite ne comprend pas . Ce n'est pas la première fois. Jean de Bourges se charge d'ordinaire seul des suites de ce genre d'affaire ; il a la confiance de la reine mère. Celle-ci s'impatiente d'un claquement du palais et crache son dépit : c'est la fille du consul Voland qui les a accueillis à Manosque tout à l'heure et chez qui François devait coucher pour honorer sa demeure ! Marguerite se rappelle le visage frais, la force rayonnante de la jeune fille, la fierté tranquille de sa révérence . Elle l'avait écartée d'emblée de la liste des préoccupations. Celle-là ne pouvait pas leur nuire : pas assez rouée, elle n'avait pas d'arrière-pensées. Et puis Louise de Crèvecoeur, la ravissante épouse de Guillaume de Bonnivet suit la cour ! François, pour lui plaire, se passe du lait d'ânesse sur le corps, se lave plusieurs fois par jour. Après Marignan, le héros n'a pensé qu'aux fêtes, à ses maîtresses et au plaisir de ses compagnons d'armes dans les débordements de la piccola banda comme l'ont surnommée les ambassadeurs italiens. Mais voilà : ce noceur n'en a décidément jamais assez. Du coin de l’œil la duchesse d'Alençon observe sur la face tendue d'Antoine un vrai chagrin qui la trouble. C'est un luxe qu'elle ne se permet plus depuis longtemps mais déjà elle couche dans ses papiers la jeune fille de Manosque, cette héroïne de conte. Un jour, elle rendra justice à la force de cette enfant, à la pureté de son geste qu'elle a du mal à ne pas admirer. Marguerite songe qu'elle aurait pu avoir une sœur; scrute, étrangement remuée, l'émotion du factotum et lâche presque malgré elle : « Pauvre petite... »Mais Louise balaye tout d'un revers du bras qu'elle tend sur le brasero. « Allons, ça n'était jamais qu'un papillon... » Sur le tissu noir un infime éclat d'étincelle a fusé qui s'éteint aussitôt. « ...ils brûlent tous à la flamme ! » Et le feu sans pitié éclaire le menton jaune qui s'empâte. La reine mère a tranché.
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par dh, jeudi 19 février 2015, 15:57 (il y a 3568 jours) @ jude
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par Claire, jeudi 19 février 2015, 22:44 (il y a 3567 jours) @ jude
Je pense que c'est dix fois trop concentré, on n'y comprend absolument rien, les personnages apparaissent et disparaissent à la vitesse de l'éclair, on sent qu'il y aurait quelque chose à comprendre de leur interaction mais on passe déjà à l'énigme suivante, sans indice suffisant.
Pour le style, il y a des partis pris stylistiques aussi à alléger, on sent par exemple que tu as sciemment choisi dans la première partie toute une série de sensations et de notations psychologiques trop convergeantes pour être naturelles.
Ce que tu réponds à propos de la voix qui n'est pas ta voix, je crois que c'est vrai et faux à la fois : si le texte ne porte pas quelque chose de tes propres expériences, de tes propres ressentis, il sonne artificiel. Je crois qu'on a des ressentis communs avec des gens extrêmement différents de soi....et sans émotion porteuse, il n'y a pas de littérature (enfin, pour moi).
Je trouve que tu devrais un peu te laisser aller, prendre ton temps, sentir et décrire de l'intérieur ce que tu racontes. Et ne pas oublier que le lecteur n'est pas très intelligent :))
Bref, tu as écrit un roman de 100 pages, ou du moins son début, en une seule page. On ahane et on lâche au milieu de la côte (moi en tout cas).
mais c'est dommage, on est frustré, reprends tranquillement s'il te plaît, fais-nous un beau feuilleton.
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par jude, samedi 21 février 2015, 16:30 (il y a 3566 jours) @ Claire
Tout ce que je peux te dire pour l'instant c'est que ton effort n'est pas petit, que le choc pour moi a été grand.
Pour répondre clairement sur mon ressenti:
-exaspération: non, jamais sinon envers moi-même: "tu n'as pas pu accrocher ton lecteur, tu n'as pas été capable...."
-intérêt: oui, toujours mais il me faut tout relire, analyser, reprendre, repenser...
-découragement: oui, il est de taille. C'est le résultat de plusieurs mois de recherches, de choix difficiles, d'hésitations, tâtonnements, d'un parti-pris délibéré sur lequel j'hésite à revenir.
Le choix que j'ai fait consistait (contrairement à une inclination précédente qui aurait pu me faire raconter a posteriori l'histoire du point de vue interne d'une Péronne vieillie , avec une sorte d'épilogue) à construire plutôt l'épisode central presque en creux, à la croisée des visions des différents personnages: Claude, Antoine,(Péronne), Louise /Marguerite.
Je ne sais pas où tu t'es arrêtée dans ta lecture. Cela n'enlève pas toute valeur à ta critique mais l'essentiel de ce que je visais était l'écho, l'entrée ou plutôt la traversée en résonance de l'épisode dramatique Péronne dans la vie des autres (et réciproquement).
Comme je n'ai pas trouvé de solution, j'ai envoyé ce matin à lire ailleurs mais cela risque de prendre un peu de temps.
Ne mets surtout pas tes remarques dans ta poche. Elles me sont précieuses mais comme disait Montaigne, je m'efforce de " dedans retirer (mon) âme de la presse, et la tenir en liberté et puissance de juger librement des choses" et comme la tortue deLa Fontaine, je m'y hâte avec lenteur.
Tu sais que ce n'est pas chose facile ;-)
Merci encore
Soufre (intégralité du texte)
par Claire, samedi 21 février 2015, 16:49 (il y a 3566 jours) @ jude
J'aimerais bien qu'on poursuive cet échange si tu es d'accord, j'aimerais bien aussi l'avis d'autres lecteurs, un peu moins lapidaire que denis.
En fait, l'impression que j'ai eue c'est que c'est trop riche, trop chargé de significations, en tout cas dans ce volume.
Soufre (intégralité du texte)
par cat, samedi 21 février 2015, 17:13 (il y a 3566 jours) @ Claire
je suis à le lire en section pour donner au texte l'espace qu'il n'offre pas, car c'est à mon avis (à part de la petite cuisine à faire dans certains passages..) le seul vrai problème de ce texte-là. en outre, une fois "espacées", les sections sont "curieuses" comme ça se disait autrefois... (et curieuse dans le sens où l'écriture de Ramm77 est curieuse // il manque à l'appel d'ailleurs... où court-il ?). elles offrent des "panoramas" orientés explicitement et implicitement, des sortes de fenestrations polarisées. et toute la difficulté réside dans le changement des pôles. impressions de bains successifs dans lesquels il faut se tremper jusqu'à l'os. je crois que jude fait une recherche d'empreintes intérieures... mais je me trompe sûrement... il y a un je-ne-sais-quoi de proustien par ici...
p.s. j'espère que tu constates mes efforts pour ne pas divulguer où je sonde ni ne rien propulser à la remontée...
Soufre (intégralité du texte)
par jude, dimanche 22 février 2015, 17:23 (il y a 3565 jours) @ cat
J'ai enlevé le « proustien » prévu (point de vue de Péronne vieillie) pour faire ressortir les différentes « polarisations »
Tu ne te trompes pas et c'en devient très inquiétant pour moi... car d'abord je n'avais pas lu le p.s que j'aimerais comprendre. Puisqu'il n'est pas un m.p adressé à Claire, il me semble que je suis en droit de poser la question : " Où sondes-tu ? Et comment ? Et avec quoi ?" Je n'ai jamais aimé les coups de sonde ; c'est souvent douloureux et chaque fois que cela a été nécessaire, j'ai toujours exigé de savoir pourquoi on sondait, où, avec quel instrument ainsi que le résultat de l'opération. ;-)
Merci pour ta lecture attentive et perspicace.
Soufre (intégralité du texte)
par Claire, dimanche 22 février 2015, 18:08 (il y a 3565 jours) @ jude
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par cat, dimanche 22 février 2015, 21:23 (il y a 3564 jours) @ Claire
bon, je suis encore dans le bouillon... ha c'te casserole !
jude /// Soufre (intégralité du texte)
par cat, dimanche 22 février 2015, 21:16 (il y a 3564 jours) @ jude
jude... faut que je te dise un truc : je suis un extraterrestre ;)
///
[penser tout haut] - et en direct:
le post-scriptum était en effet tourné vers Claire et en rapport avec des choses dont nous discutons en aparté. Claire ....pense que j'écharpe un peu les gens... parce que j'aurais des attentes au niveau littéraire... c'est une très longue histoire qui remonte à l'existence de deux ou trois forums décédés depuis. bon, je ne sais pas très bien comment formuler... (minute... je réfléchis..)... ce ne sont pas des attentes littéraires ce sont euhm... une certaine pensée du Faire poesia et une sorte d'exigence envers moi-même... euh... disons...
hm ... partons du principe selon lequel Poesia (du grec ancien) est le Faire du faire, le plus haut geste de la pensée agissante de la personne, le plus haut de l'être, le plus haut de l'acte, poesia étant aussi Faire rimer la personne avec elle-même en elle-même pour mieux rimer avec ses proches et le monde (selon la doctrine médicale de la Grèce antique), soit, le soin le plus profond, la démarche la plus valide vers soi, la justesse et la véracité de soi...
..donc... écrire poesia est en quelque sorte la prolongation de, le fruit moderne de, la continuation de ce Faire des faire. et incidemment de Faire soi. alors ce Soi, je le vois/ressens comme un accès spécial à une zone spéciale qu'on va nommer ici "centre" ou "moyeu" pour les besoins de la cause qui nous occupe (bon, ça va devenir trop sérieux et je vais attraper une crampe de sérieusite aiguë et je redoute ça de tout ce que je suis). cette intra-zone je la perçois comme étant l'humain de l'humain, c.à.d. hors culture, hors langue, hors us, en dehors des marques historico-sociales, hors temps et espace, qui selon Hawkins n'existent pas... cette zone (soi en-soi) fait fi de toutes ces couleurs, les écarte, et garde la marque la plus claire... si tu veux... la plus prime : le fait d'être, mais le fait d'être vivant. le fait vivant (je pense et sens ça, mais ça vaut pour moi, subjectivement parlant... on s'entend j'espère) est le seul et unique dénominateur commun qui soit vraiment probant. je pense que... d'une certaine façon on pourrait dire que mentalement c'est là où je réside, c'est de là que je lis/sens/ressens (c'est peut-être ce que Claire nomme le "non-séparé"...). c'est probablement depuis ce "centre-là" ou moyeux que je "sonde" le texte comme un cachalot sonde, je plonge et descends "dedans", en descendant "dedans", je "lâche" ou me "déleste" ou me "lave" de mes "couleurs et marques historico-sociales". si tu prèfères : je m'oublie. (ffiou...)
bon... j'y arrive pas tout le temps parce que des choses du textes empêchent, bloquent ... mais si j'y arrive, parfois en commentant des textes, si j'arrive à rester dans cette zone le commentaire sera proche du proche dudit texte le plus proche que je/soi en-soi le puisse, c.à.d. le plus possible hors de toutes mes couleurs à moi (culture-langue-us-contexte historico-social-espace-temps), parfois ma lecture de textes comporte différents filtres (des couleurs ou niveaux de lectures) mais ...tout récemment j'ai compris que les filtres ou couleurs n'étaient nécessaires que pour moi en tant qu'outils (de vérification, validation, comme en médecine on injecte un traceur de couleur pour mieux voir dans l'organe..) et pas du tout nécessaire dans la transmission ... je veux dire que "on s'en fout" et c'est très bien... (bon, j'ai fini par comprendre qu'on s'en fout! ha.. enfin! diront certains..) ;)
bon... sonder. on résume : je m'oublie (me sépare de moi et accède à..) j'entre dans ....le texte (plonge et sonde) y flaire/capte la chair et le vivant du Faire, et je reviens ... euh... avec un commentaire... euh... on va dire que... bon, je suis un extraterrestre.
y a-t-il des questions...?
ça va ? tout le monde respire ? ... zut j'ai encore la trouille..
Soufre (intégralité du texte)
par kel, dimanche 22 février 2015, 21:24 (il y a 3564 jours) @ cat
en même temps tu peux pas empêcher les gens d'avoir la trouille de se faire ausculter leur "bébé".
bon, je t'ai envoyé un 'tit mail, t'as vu ?
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par cat, dimanche 22 février 2015, 21:29 (il y a 3564 jours) @ kel
mais c'est contradictoire ou paradoxal, on dépose et partage des textes et on ne veut pas que les lecteurs entrent "dedans" ? j'ai du mal à comprendre ça... tu vois ? aussi, je crois que nos sociétés sont tellement dans la surface ...que la moindre profondeur semble un mirage ou une menace, et je trouve ça très inquiétant... parce que ... à mon sens à moi, c'est plutôt l'inverse... tu saisis ? mais bon... je suis un extraterrestre ;)
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par kel, dimanche 22 février 2015, 21:35 (il y a 3564 jours) @ cat
non non cat t'es pas une e.t. (enfin peut-être pas :)) Quand je parle de "bébé" je suis sérieux, relativement. Je ne crois pas que ce soit là une histoire de surface et profondeur (c'est pas faux ce que tu en dis d'ailleurs). Un auteur a une appréhension à livrer quelque chose qu'il a fait et vient de lui, un peu comme un grand cuisinier apprenti s'il fait goûter un plat à sa sauce mijoté finement à de grands goûteurs. Alors évidemment on a envie, ce qui n'empêche pas une petite pincée d'appréhension.
C'est paradoxal, oui, sans doute. La vie elle-même est paradoxale (probablement).
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par Rod., lundi 23 février 2015, 10:54 (il y a 3564 jours) @ kel
Ça se passe à la maternité. Une jeune femme vient d'accoucher. Le médecin sort de la salle avec le bébé, puis revient quelques minutes plus tard avec l'enfant dans ses bras.
La mère, heureuse et impatiente de le tenir enfin, de le voir dit au médecin: "docteur, c'est le plus beau jour de ma vie, je voudrais tenir mon bébé."
Et la le médecin fait un geste mais au lieu de tendre l'enfant, le prend par les pieds et le balance contre le mur.
La mère horrifiée: "mais... mais... mon enfant, qu'est-ce que vous faîtes docteur?!!!".
Et le médecin dans un sourire: "Poisson d'avril! Il était d'jà mort!..."
(j'adore cette blague!)
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par Claire, lundi 23 février 2015, 12:20 (il y a 3564 jours) @ Rod.
le débat entre Catrine et moi est né, peu à peu, de plusieurs situations...si je suis tout à fait honnête, je dirais même qu'il s'est cristallisé avant tout autour de ma petite personne, ou plutôt de mes petits textes et de ses commentaires à leur sujet. Comme si je craignais parfois d'être dépossédée de l'éducation que je dois leur donner, oui, la comparaison avec le bébé est tout à fait juste.
Je ne développerai pas beaucoup plus ce qui concerne ma propre façon de lire, qui est je crois très influencée par mon métier (recherche du sens profond, ressenti des petits défauts à travers mes émotions de lectrice, question d'une déontologie de la restitution sur un forum public).
Et ceci bien que je considère l'œuvre d'art comme quelque chose d'infiniment plus large et universel qu'une question psychologique, et que je croies que la lecture de Catrine s'adresse à cela.
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par cat, lundi 23 février 2015, 17:11 (il y a 3564 jours) @ Claire
ha ! voilà donc une racine de ce lierre ensorcelé sur lequel pousse ces épines grandes comme des épées !
ô here's the wounded flesh of your very soul that for so long spits on my own this very poison...
mais, Claire, rien ni personne ne te dépossède ni ne le peut quant à l'écriture, jamais. c'est le genre de chose qu'on se fait à soi-même pour se cacher qu'on abandonne intérieurement quelque chose. je suis désolée que tu te sois sentie blessée ou "dépossédée".
question : pourquoi considérer le poème ou le texte comme un bébé plutôt que comme un être, serait-ce pour conserver l'illusion d'avoir quelque contrôle sur la chose, pour conforter la "possession", alors qu'on sait qu'on ne contrôle ni ne possède quoi que ce soit ?
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par Claire, lundi 23 février 2015, 17:39 (il y a 3564 jours) @ cat
C'est tout, rien de nouveau, et pour moi il n'y a plus de désaccord.
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par cat, lundi 23 février 2015, 17:44 (il y a 3564 jours) @ Claire
ça remonte honnêtement au forum bleu !
le lien que tu places là est un exemple, seulement à titre d'exemple.
maintenant je comprends mieux les petits manèges.et tout est clair.
abandon de sujet...
par cat, lundi 23 février 2015, 19:37 (il y a 3563 jours) @ Claire
abandon de sujet...
par Claire, lundi 23 février 2015, 22:26 (il y a 3563 jours) @ cat
;)
Birdman
par zeio , mercredi 25 février 2015, 00:43 (il y a 3562 jours) @ Claire
Birdman
par cat, mercredi 25 février 2015, 06:33 (il y a 3562 jours) @ zeio
...court-circuitée je suis ! et moi qui voulais répondre à jude... là je suis dans le jus. zeio, comment es tu passé du sujet *abandonné* au drapeau impossible puis à ce film... ha ! non ! c'est le vide ! au secours !!
(sacrebleu quel vacuum c'était en train de me faire ! attends, je colmate...) ;)
Birdman
par zeio , mercredi 25 février 2015, 16:13 (il y a 3562 jours) @ cat
Birdman
par c., mercredi 25 février 2015, 21:23 (il y a 3561 jours) @ zeio
*mentalement dépaysée*
même, ça m'a permis de dormir sur...
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par kel, lundi 23 février 2015, 20:21 (il y a 3563 jours) @ cat
hm. me fait cogiter, ça.
(ce qui me vient, il me semble que l'on ne possède parfois pas grand chose en effet, mais le peu que l'on a on y tient tout de même. ce peut-être un tee-shirt, un bracelet, quelques affaires, peu importe. un jour il sera peut-être temps de se dénuder totalement. d'ici là, à moins de connaître une maison en flamme qui détruit tout, d'être à la rue sans le sou - et encore, il doit bien rester toujours au moins une photo, d'être en état de manquer à manger. oui on possède biens il me semble du moins.
quant au "contrôle" le self control il me semble que c'est pas mal cool quand même.
un texte, un poème, on le donne. on le donne à lire. pour moi - je parle de moi, au début c'est comme un bébé. après il il est parti, il vit sa vie, il est, autonome. sans doute oui.)
bises.
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par c., mercredi 25 février 2015, 21:24 (il y a 3561 jours) @ kel
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par kel, jeudi 26 février 2015, 01:41 (il y a 3561 jours) @ c.
"Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage." La Fontaine
Et puis quelques une de La Fontaine parmi celles-ci :
http://www.citations-francaises.fr/tout-vient-a-point-a-qui-sait-attendre-fable-la-fontaine
Laissons faire les choses, laissons faire le temps.
Je ne me presse pas, les choses viennent comme elles viennent au gré des jours, et ça se passe bien ; je ne m'ennuie jamais ; mon ennemi' c'est le stress, et je l'évite autant que faire se peut, et je trouve des bonnes choses pour me détendre.
('et puis aussi la vanité - damned - qu'il faudrait faire plier, c'est difficile, et je me questionne à savoir si ce n'est pas un peu bon quand même d'en garder une part, et même si ce n'est pas vital, en fait. oui, il y a sans doute une part de vanité dans mon recueil, jusqu'au titre même, et dans certains poèmes elle n'est pas absente. voire même assez présente en filigrane. alors.) Quand il sera publié, alors il sera autonome et vivra sa vie. D'ici là et jusqu'à ce qu'il soit achevé, il m'est encore lié. Je garde aussi à l'esprit cette sage maxime : « Un auteur gâte tout quand il veut trop bien faire. » Quand je sentirai la touche finale, je m'arrêterai, et seule la dernière épreuve comptera.
Le plus important c'est la santé comme on dit.
Et, longueur d'onde idoine est peu commune, et elle arrive toujours par surprise. Nous le savons bien tout deux.
Peut-être que tu le liras une fois publié :) peut-être je ne vais le montrer à personne d'ici là.
alors on a tout notre temps, c., comme d'hab', bises ~
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par catrine, jeudi 26 février 2015, 04:46 (il y a 3561 jours) @ kel
autour du "self control", ce que je voulais dire c'est que la notion émane des é.u. soit les plus contrôlants et auto-contrôlants du monde...
il y a maîtrise et contrôle, on maîtrise des aspects de soi et des connaissance, on contrôle la qualité de l'eau et des choses... il y a comme qui dirait une sorte de nuance assez importante... et j'espère qu'elle attire juste assez ton attention ;)
oui, je t'entends et je respecte ça... je sais ce que tu redoutes. je suis passée par là...
mais surtout c'est toi qui sauras. et si tu doutes, embrasse le doute.
je serai là si tu veux, et je serai là anyway. ;))
bizôssi
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par kel, jeudi 26 février 2015, 09:22 (il y a 3561 jours) @ catrine
t'ai envoyé un mail
biz
jude /// Soufre (intégralité du texte)...
par cat, dimanche 22 février 2015, 21:44 (il y a 3564 jours) @ cat
euhm... pour le centre ou moyeu, soi en-soi ...on peut l'illustrer avec la très belle image de CG Jung que zeio a dénichée :
jude /// Soufre (intégralité du texte)...
par Claire, dimanche 22 février 2015, 22:27 (il y a 3564 jours) @ cat
Et puis je pensais aussi que l'on reste toujours un peu pris dans ses sensibilités au niveau esthétique quand on commente.
C'est autour de ces choses qu'on a eu un débat.
Depuis, mes idées sont devenues plus indistinctes et ouvertes, et surtout je suis assez fascinée de ce qui se passe dans cet endroit profond dont parle Catrine, où on est un autre que le soi social, et où se produisent certaines rencontres qu'il ne permettrait pas.
jude /// Soufre (intégralité du texte)...
par cat, dimanche 22 février 2015, 23:50 (il y a 3564 jours) @ Claire
... pour moi en gros lire c'est comme si je me permettais d'ouvrir tous les cadeaux de noël en même temps, ensuite je les referme (héhé), je nomme certains contenus et d'autres pas (ça dépendra de l'auteur), parce que je ne finirais plus, je veux dire je ne peux pas tout le temps écrire dix à quinze pages de commentaires sur tous les niveaux de lectures ou descentes que je fais dans un texte (quelle histoire de fou ça ferait). faut bien que j'éteigne mon inner-microscope et mon inner-hubble à un moment donné... l'autre chose, qui peut étre un problème c'est l'intime-intime à soi et celui de l'autre, cette sorte de tutoiement de... (je pense à la racine grecque de intime.. ) et puis l'intime extimé... étant donné que chez moi y a une sorte de flou dans ces zones/notions (ce serait long à expliquer), il m'arrive de transgresser des limites auxquelles je suis aveugle... bon, oui, c'est délicat... jusqu'où je peux aller et jusqu'où j'ai le droit ou pas le droit... que ça m'emmerde et je finis parfois par me le donner le droit que je devrais pas pour x raisons, raisons qui finissent (finirait et/ou finiront) par empêcher quelqu'un de s'éclairer et d'éclairer des mondes... pardon pardon pardon... mille fois plutôt qu'une mais je ne lâcherai pas..
puis, encore, le cerveau, la conscience, la compréhension, l'inconscient, tout ça quoi... ça n'a pas vraiment de limite (sauf celles qu'on s'impose soi-même ou qui nous ont été imposées par conditionnements sociaux) et je crois bien que plusieurs ont compris que j'ai beaucoup de mal avec les barrières, les clôtures, les murs... les séparations... bon... (hé merdouille).. et ça rejoint d'une certaine manière mon espèce de théorie de l'entier, et celle de l'unication. (ou la singularité singulière du soi // hoOoº le paradoxe).. alors, en fait, on parle de ici de mouvements dans la lecture et de degré de lectures dans le texte, j'insiste, et donc in/in, in/hors, et hors/hors... et ça fait peur ;) parce que pour plusieurs il y a une sorte de confusion être/texte, ça tourne autour de notions telles que attachement/détachement, ivresse des profondeurs et folie ... euh... à peu près... (oui, je sais je suis impossible et extraterrestre) parce qu'il y a l'être de la personne qui est écriveur ET l'être du texte, c'est à dire la chair de l'écriture..
hm...
...
...au sujet des esthétismes... je ne pense pas qu'on aborde les choses de la même manière toutes les deux, dans le sens où pour lire alter je dois entrer dans l'esthete-alter, un peu comme on pénètre un code. c'est de la musique, ou autre chose, des textures... je peux faire ça sans épouser le code. je peux faire sans être d'accord avec. c'est un alter-entendement, comme une autre langue ou une équation mathématique, un chiffrement, des séquences de chiffrement, un mode d'organisation percevable sans adhérence... hors de toute adhérence. donc j'adhère pour entendement (en m'oubliant) et je me défais de l'adhérence ensuite (pour me rejoindre). la perception est micro/macro . in : comment c'est organisé. puis hors : le résultat de l'équation. si c'est dans le commentaire il est question d'adéquation, du comment pourquoi, etc.. ou bien je l'induis... quand rien de tout ça n'est à moi ou ne m'appartient en quoi ce soit. in/hors. comme on respire...
espérant que ceci éclaire celà ;)
jude /// Soufre (intégralités)...ajout
par cat, lundi 23 février 2015, 16:47 (il y a 3564 jours) @ cat
jude /// Soufre (intégralité du texte)
par jude, lundi 23 février 2015, 22:54 (il y a 3563 jours) @ cat
Je reviens toujours au même problème : in-quiétant : dans le sens où je ne peux pas me permettre d'écrire n'importe quoi, n'importe comment ; Bien sûr ta lecture, ton commentaire consolident !
Mais cela veut dire, comme l'a bien noté kel que j'ai la trouille de me faire ausculter le « bébé ». Je sais pertinemment que je lui ai transmis des gènes défectueux (qui est parfait?) et j'ai peur du médecin qui me dira « regardez cette légère déviation presque invisible, c'est la marque de... », peur du pédiatre qui, au premier coup d'oeil, peut m'affirmer : « oui, il a l'air très bien mais en fait... ». Tu me le passes :
-à la radio : normal pour un lecteur sérieux.
-au scanner : bien, quoique... je tremble.
-à l'i r m : là, je panique : qu'est-ce qu'elle va trouver encore ?
En plus, sur la blouse est inscrit : Catrine/E.T.
Et je les ai vues les antennes vertes que tu caches dans le col roulé de ton chandail !
Et puis c'est très vexant ! Je me prenais pour un E. T.
Bref, et pour en revenir aux choses sérieuses, tu me sembles peu ou prou d' obédience platonicienne. Le texte existe en soi comme une entité presque indépendante et nous l'avons touché : moi, en essayant de le rapprocher de l'idéal que j'en porte à l'intérieur de moi ou au-dessus de moi, toi, en le dé-re-construisant à partir de la forme-substance éparse et tremblotante que tes antennes ont perçue et c'est ça qui est inquiétant parce que, qui me dit que ta reconstruction /compréhension n'est pas plus parfaite que la mienne ? En ce sens, oui, c'est une menace car je n'en sais pas plus que mon lecteur, peut-être moins... et alors mes mains ne sont plus seulement vides, elles sont trouées. Je sais que le texte n'est pas à moi mais c'est toujours violent de voir ce que les autres lui font même si c'est totalement légitime et que je l'espère aussi.
P.S. : Tu ne menaces ni mon texte ni moi. Il n'empêche que c'est la chair de ma chair, il n'est pas encore fini, séparé de moi et donc j'appréhende . Pourquoi faudrait-il que je m'empêche de le dire ? Que je fasse semblant de rien ? J'ai quand même autant de droit que n'importe qui sur mon texte, non ?;-)))
jude /// Soufre (intégralité du texte)
par kel, lundi 23 février 2015, 23:14 (il y a 3563 jours) @ jude
jude /// Soufre (intégralité du texte)
par cat, mercredi 25 février 2015, 15:18 (il y a 3562 jours) @ jude
Je reviens toujours au même problème : in-quiétant : dans le sens où je ne peux pas me permettre d'écrire n'importe quoi, n'importe comment ; Bien sûr ta lecture, ton commentaire consolident !
in-quiétude comme dans in-tranquille ? c'est peut-être une bonne chose... tant que cette chose garde des proportions gérables ;)
...je pense/sens que personne, écrivain, écriveur, écrivant, ne peut se permettre d'écrire n'importe quoi n'importe comment. je pense que l'écriture est une chose très proche de l'alchimie, ou si tu préfères, une manière de "chambre noire" où l'acte Écrire/Lire est le trempage qui fait office de révélateur — et ton lire d'écriveur ensuite. et mon lire de lecteur, plus tard... mais le tien particulier au moment même où tu saisis/capte/reçois/perçois. tu ne saisis pas n'importe quoi n'importe comment...
Mais cela veut dire, comme l'a bien noté kel que j'ai la trouille de me faire ausculter le « bébé ». Je sais pertinemment que je lui ai transmis des gènes défectueux (qui est parfait?) et j'ai peur du médecin qui me dira « regardez cette légère déviation presque invisible, c'est la marque de... », peur du pédiatre qui, au premier coup d'oeil, peut m'affirmer : « oui, il a l'air très bien mais en fait... ».
...moui...j'euhm.. j'ai du mal avec cette histoire de "bébé".... c'est une manière de se placer par rapport à l'écriture qui me place moi en inconfort exact parce que cela induit que l'écrire serait "une pauvre petite chose sans défense qui ne peut survivre sans moi"... ce à quoi je n'adhère pas du tout, entre autre parce que c'est réducteur. en fait, je pense que c'est plutôt l'inverse, je vois l'écriture comme un océan immense, aussi immense que le cosmos... et nous n'y sommes qu'une virgule à peine... et à peine émergente.. d'où la nécessité d'une certaine circonspection, d'une certaine lenteur, d'une humilité particulière (mais réelle et de fond, non pas pour s'humilier, mais pour ressentir avec exactitude, tout et la fugacité, la moindre chose et son infime encore)... d'où un long travail de détachement en soi-même d'abord, puis dans l'écrire...
Tu me le passes :
-à la radio : normal pour un lecteur sérieux.
-au scanner : bien, quoique... je tremble.
-à l'i r m : là, je panique : qu'est-ce qu'elle va trouver encore ?
En plus, sur la blouse est inscrit : Catrine/E.T.
Et je les ai vues les antennes vertes que tu caches dans le col roulé de ton chandail !
Et puis c'est très vexant ! Je me prenais pour un E. T.
hihihéhéhé et au rayon K, et à l'infra-rouge, même avec des lunettes de vision nocture ;))
mais non ..j'ai fermé mon labo spécial et j'ai avalé la clef ... (elle est tombée dans un autre univers)
alors on est deux extraterrestres et c'est super !
et toi ? ... tu me les montres tes antennes, dis ? et tu as combien de doigts ?
Bref, et pour en revenir aux choses sérieuses, tu me sembles peu ou prou d' obédience platonicienne. Le texte existe en soi comme une entité presque indépendante et nous l'avons touché : moi, en essayant de le rapprocher de l'idéal que j'en porte à l'intérieur de moi ou au-dessus de moi, toi, en le dé-re-construisant à partir de la forme-substance éparse et tremblotante que tes antennes ont perçue et c'est ça qui est inquiétant parce que
... je ne sais pas pour Platon, peut-être que oui... (?) je ne suis pas sûre de vouloir entrer dans ce département là... les penseurs, ce sont des capteurs de réels... mais si le capteur est un peu tordu il rend un réel un peu de travers... alors là aussi je suis euh...circonspecte...
... mais si la statue ou la sculpture est déjà dans la pierre avant que d'être sculptée, si le tableau est déjà sur la toile avant que d'être peinte, l'écrire est déjà là avant que d'être écrit... non ? ... aussi nous sommes jamais que des traducteurs de silences..
, qui me dit que ta reconstruction /compréhension n'est pas plus parfaite que la mienne ?
non, non, je vois pas ça en tant que "parfait" et "non-parfait" ni en tant que "plus" ou "moins"... partons d'un exemple un peu plus simple si tu veux bien... disons que... ton texte est bleu, d'un bleu très singulier. pour le lire bleu il me faut écarter toutes les couleurs, et ensuite écarter toutes les nuances jusqu'à rejoindre (ou "syntoniser") le bleu juste de ce que tu transmets. alors ce n'est pas plus ou moins parfait, c'est bleu, et juste ce bleu là, lui seul. je n'en ai pas décidé, je ne l'ai pas choisi. mais pour le lire je dois y adhérer, alors, quand je rejoins ce bleu là... je le laisse faire ce qu'il a à faire (on va dire ...) je le laisse résonner/dire/respirer/se mouvoir/s'expandre/devenir. euh... c'est un exemple... pour illustrer...
En ce sens, oui, c'est une menace car je n'en sais pas plus que mon lecteur, peut-être moins... et alors mes mains ne sont plus seulement vides, elles sont trouées.
par définition, au niveau atomique... tes mains sont pleines d'espace, donc elles ne sont pas vides !
tes mains ne seront jamais vides que dans une perception tienne que tu choisis "vide", pourtant le vide est une chose qui n'existe pas dans la nature ni même dans le cosmos. le vide est une invention de l'homme, et ce vide n'existe que dans la pensée (...) et que dans des conditions exceptionnelles en laboratoire...
Je sais que le texte n'est pas à moi mais c'est toujours violent de voir ce que les autres lui font même si c'est totalement légitime et que je l'espère aussi.
... je me demande si Socrates maudit Platon depuis plus de 4000 ans...
parfois, certains esprits/pensées d'êtres nous produisent un choc, c'est un peu comme un éclair intérieur... c'est vrai que ce peut être violent, ce peut être vu comme ça.. néanmoins je crois que ce moment de foudre, cet éclairement soudain, cette espèce de fulgurance qu'on reçoit, est non seulement un rare privilège mais aussi un aliment — du moins... je le vis comme tel.. dans ma relativité très subjective..
P.S. : Tu ne menaces ni mon texte ni moi. Il n'empêche que c'est la chair de ma chair, il n'est pas encore fini, séparé de moi et donc j'appréhende . Pourquoi faudrait-il que je m'empêche de le dire ? Que je fasse semblant de rien ? J'ai quand même autant de droit que n'importe qui sur mon texte, non ?;-)))
P.s. : il y a une immense distinction entre la chair de ta chair et la chair du verbe, entre ton beau fouillis organisé de cellules vivantes, et, un corps de pensées et de paroles // appréhender c'est trouver une manière de prendre ... j'aime ce mot dans ce sens... // ..et.. ne fais jamais semblant de rien... et tu es le seul ayant droit au texte tien.
— euh... je ne me relis pas... faut que je me rematérialise....et que je file au bureau !
with all my regards — comme ils disent ;)
jude /// Soufre (intégralité du texte)
par kel, mercredi 25 février 2015, 15:38 (il y a 3562 jours) @ cat
jude /// Soufre (intégralité du texte)
par kel, jeudi 26 février 2015, 16:18 (il y a 3561 jours) @ kel
j'ai écrit : je souris intérieurement. à toi, à moi à tous nos fils passés nos liens tissés comme avec du fil d'étoile je m'en rappelle. et t'en remercie. (et demande pardon pour mes pétages de câble)
jude /// Soufre (intégralité du texte)
par dh, mercredi 25 février 2015, 15:42 (il y a 3562 jours) @ cat
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par kel, mercredi 25 février 2015, 16:19 (il y a 3562 jours) @ dh
précise, stp.
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par cat, mercredi 25 février 2015, 16:24 (il y a 3562 jours) @ dh
quoi qu'il en soit, je considère qu'aucune rencontre du lire et de l'écrire est une "pure perte", ni aucune tentative d'éclairement ou de dire.
à moins d'être un blasé fini... ? ...
jude /// Soufre (intégralité du texte)
par kel, mercredi 25 février 2015, 16:27 (il y a 3562 jours) @ cat
jude /// Soufre (intégralité du texte)
par dh, mercredi 25 février 2015, 17:08 (il y a 3562 jours) @ kel
jude /// Soufre (intégralité du texte)
par jude, jeudi 26 février 2015, 15:44 (il y a 3561 jours) @ cat
Soufre
par cat, dimanche 22 février 2015, 21:57 (il y a 3564 jours) @ jude
et merci à toi de donner à lire.
j'aimerais ajouter ceci que l'acte de lire est tout aussi créateur que celui d'écrire, et peut-être que lecture et écriture ne se rencontrent réellement que rarement. sans doute cela concourt-il au choc ... que peut produire euhm... un commentaire... (?)..
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par kel, dimanche 22 février 2015, 18:23 (il y a 3565 jours) @ cat
Je dirais même plus, c'est curieux.
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par dh, dimanche 22 février 2015, 18:31 (il y a 3565 jours) @ kel
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par Claire, dimanche 22 février 2015, 19:17 (il y a 3565 jours) @ dh
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par kel, dimanche 22 février 2015, 19:41 (il y a 3564 jours) @ Claire
(y en a qui sont grave j'te jure, heureusement j'ai pas fait du capitaine haddock)
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par kel, dimanche 22 février 2015, 23:00 (il y a 3564 jours) @ kel
M'enfin, s'il faut tout expliquer, où allons-nous.
:)
Ram77!
par Claire, dimanche 22 février 2015, 23:19 (il y a 3564 jours) @ kel
Ramm77!
par cat, lundi 23 février 2015, 00:33 (il y a 3564 jours) @ Claire
sa dernière entrée date du 2 déc. 2014 je crois... (on a peut-être pinaillé sur des machins et ... ça ne l'intéressait pas)
sa patte manque ici je trouve..
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par cat, dimanche 22 février 2015, 21:25 (il y a 3564 jours) @ kel
hey jude
par Claire, samedi 21 février 2015, 13:21 (il y a 3566 jours) @ jude
Sinon la prochaine fois je mettrai ça dans ma poche comme souvent quand je vois trop les défauts d'un texte .