Quelque chose je peux jamais avoir

par non, jeudi 10 juillet 2014, 21:26 (il y a 3576 jours) @ 411

Avant elle il y a une autre fascination, par exemple visiter des centres quand le cerveau a tout oublié. Dans cette concentration de gens souffrant du même mal, chacun dans son propre monde qu'il nous est impossible d'aborder. Pourquoi celui-ci déambule constamment, l'autre essuyant les meubles à la chasse à la poussière, et l'autre qui dort, et celui qui boit dans un verre vide et l'autre qui cache la chaussure sous un coussin, puis l'autre qui marche des heures durant les yeux absents, mais ils sont tous absents. C'est un théâtre et nous sommes en dehors de la scène. Chaque acteur involontaire joue son rôle dans une non communication et en même temps il y a une atmosphère poignante, un détonateur qui a tout moment peut partir. La mort n'est rien par rapport à cela. La mort tu la souhaiterais réellement après avoir vu la pièce, la piqure qui euthanasie. Un corps qui vit, un cœur qui bat, dans une tête sans cerveau. En même temps il y a cette fascination dont tu parles ainsi qu'une immense peur qui s'installe, car nul n'est à l'abri. Alors ceux qui jouent à la mort, ceux qui jouent à se faire peur, c'est un peu le guignol qui fait rire les enfants.

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