"fraicheur, limpidité"

par catr @, lundi 20 avril 2015, 19:31 (il y a 3507 jours) @ julienb

euh.. à zeio, à toi, à qui lit..


pour le coup, j'ai un peu peur d'être ou de passer pour péremptoire là-dessus...
mais c'est que je pense qu'on peut très bien avoir la foi ou une foi sans se prendre pour, sans tomber dans le piège de se prendre pour.. ni trop au sérieux, ni au pied de la lettre (les fous de dieu, quel terrible délire, que d'actes horribles et que de folie. j'ai vu de ces délires, et j'y ai perdu quelqu'un de cher à mon coeur). aussi je ne mélange pas la mystique, la gnose et le religieux. à mon sens il est capital de laisser l'esprit libre, de laisser l'espace libre en soi pour soi, pour que la créativité s'exprime, rêve, pense, advienne ; de ne pas se dépêcher de remplir cet interne espace de "notions bruyantes" (souvent parce qu'on pense "vide" cet espace, et ce "vide" fait peur on cherche vite à combler quand il est déjà "plein" de "libre espace") qui, d'une certaine manière occupent et font diversions, dissipent ou absorbent complètement la concentration, happent l'être (...et le déresponsabilise). écrire n'est pas au mirage. écrire c'est voir en face, bien en face. c'est, je pense, une des principales difficultés de l'écriture, et ce qu'elle appelle de chacun : la lucidité.









tu dis un peu plus haut que tous les moyens se valent, que c'est le résultat qui compte ... je pense pourtant que ce qui compte réellement est tout le chemin interne parcouru pour que le livre advienne et puisse possiblement traverser des époques, que tout ce chemin en fait la chair, que cette chair de verbe maintient vivant l'esprit du livre, l'essence d'une pensée qui y est transmise, et encore que c'est là qu'on s'y trouve des correspondances, des résonances, qui font à la fois offices de balises (ou de marques) et d'appuis, qui sont autant de marches à gravir et dépasser, pour que d'autres en sculptent et en gravent de nouvelles à leur tour, qu'elles soient ensuite gravies et ainsi de suite...

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