Je résiste

par cat, vendredi 08 mai 2015, 17:40 (il y a 3489 jours) @ silfutaunom

non non t'inquiète ;)





ce n'est pas le "on" hom selon l'étymologie qui me préoccupe, mais plutôt, la "hauteur" que suggère "on excluant la personne qui parle", comme si la personne (auteur et écrivant) se plaçait à part ou au-dessus, ceci induisant possiblement une certaine condescendance ou un petit mépris : « Nous, on est pas comme ça ! » exprime et illustre fort bien cette divergence et une position soit disant "meilleure".

quant au "on est un trou", il exprime un nihilisme des plus purs, l'être entier y disparaît comme dans le néant — notion mentale et illusoire puisqu'inexistant dans les faits (sauf en labo et sous des conditions artificielles) — et non seulement l'être mais tout identitaire. c'est le règne du flou, du non-être, règne qui ne doit être confondu avec les notions d'effacement et de distanciation nécessaires à l'écriture, rendant l'approche humble.

euhm...cependant, les aspects liés à la culture "locale" et à l'utilisation ne sont pas à négliger : par exemple, au québec, le on est couramment employé dans l'oral pour signifier la gêne, le manquement à un devoir, une petite honte " on a fait ça, vraiment ?" et dans ce cas le on est clairement un je ; dans d'autres cas le "on" est utilisé à la cantonade dans le but de rallier un groupe de personne. le on y est inclusif. (j'avais autrefois articulé tout ça sur le forum bleu mais je n'ai vraiment pas la patience d'aller chercher le dépôt en question)...



mais, d'une certaine manière, tous les points de vue se valent, et rien n'est moins stimulant que de présenter un avis contraire, ce à quoi des arguments différents et/ou divergents viendront contribuer à éclairer les sens, l'utilité autant que l'utilisation, la construction, la pensée porteuse en sous jacent, l'articulation, pour valider ou invalider telles et autres positions : en d'autres mots, mobiliser les réflexions.

et là, reconnaît-on mon je ?

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