Alors, quoi ?

par jude, samedi 09 mai 2015, 16:59 (il y a 3488 jours) @ naamloos

Allons, cessez de vous écharper! Naamlos , personne ne vous attaque. Vous avez sollicité par votre impatience un jugement ou du moins une appréciation sur votre poème. Catrine fait l'effort de répondre malgré la fermeture de son labo;-). Elle le fait brièvement et vous dit, sans vouloir vous froisser: "c'est difficile le on", elle vous souhaite la bienvenue et vous précise que le groupe n'est pas fermé. Puis "si "on" vous sied tout est bien".
Au lieu de réfléchir à la pertinence de sa critique:"le on fait savon, poisson glissant" vous vous fâchez et tournez les choses en dérision!
Vous citez Rimbaud. Je pourrais vous citer un autre texte de Hugo:

On vit, on parle, on a le ciel et les nuages
Sur la tête ; on se plaît aux livres des vieux sages ;
On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement
En voiture publique à quelque endroit charmant,
En riant aux éclats de l'auberge et du gîte ;
Le regard d'une femme en passant vous agite ;
On aime, on est aimé, bonheur qui manque aux rois !
On écoute le chant des oiseaux dans les bois
Le matin, on s'éveille, et toute une famille
Vous embrasse, une mère, une soeur, une fille !
On déjeune en lisant son journal. Tout le jour
On mêle à sa pensée espoir, travail, amour ;
La vie arrive avec ses passions troublées ;
On jette sa parole aux sombres assemblées ;
Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend,
On se sent faible et fort, on est petit et grand ;
On est flot dans la foule, âme dans la tempête ;
Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fête ;
On arrive, on recule, on lutte avec effort... --
Puis, le vaste et profond silence de la mort !

Le "on" de Rimbaud est "je"=A.R.
Le "on " de Hugo est "je"=V.H.
Ils sont aussi le "vous" du texte de Hugo adressé au lecteur. Le "on" des humains, de l'homme qui" vit, parle, se plaît, lit, va, aime, s'éveille..." tout comme le "on" de Rimbaud a dix-sept ans, des envies, des espoirs fous, comme le lecteur les a eus, les aura.
Quel est l'âge du "on " de votre poème? Est-il homme, femme, enfant? Est-il seulement charnel, humain? "s'éveille-t-il, lit-il? Que sait-on de lui? Rien ou pas grand-chose. Faites exister ce "on"!! Il ne sera plus une savonnette poisseuse qui nous échappe et nous tient à distance sans nous accrocher.
Je pense que c'est ce qu'a pu vouloir indiquer catrine . Je dis quasiment la même chose (en bien long pour le peu de temps dont je dispose). Incarnez davantage votre "on " qui ne touche que peu le lecteur.
C'est une critique positive de votre texte qui ne le condamne pas mais cherche à le rendre meilleur encore. Récrivez avec "un je tout simple" propose Claire. Et pourquoi pas? Récrivez avec un vous, avec autre chose et encore autrement. Comparez, changez... Sortez de vos propres certitudes. Nous sommes tous là pour apprendre et essayer ...Non?

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