(états d'âme - comme une montagne

par (kelig), samedi 09 mai 2015, 15:33 (il y a 3488 jours)

Parfois ça semble une montagne.
Se lever, se faire à manger, faire les choses, s'occuper de soi.
Ca parait presque rien... Mais c'est difficile.
Comme s'astreindre à ne pas, à ne plus...
Essayer de changer ce qui ne va pas.
Essayer d'aller comme tu souhaiterais être.
Un homme comme tu voudrais mieux être, avec et malgré les failles, les fragilités, même des fois ses défaillances.
Parfois tu pleures à l'intérieur tellement tu ressens le besoin d'être avec quelqu'un, de partager les repas, et puis se prendre dans les bras.
Il y a trop de choses qui ne vont pas avec toi ça te regarde.
Alors tu te dis - à ce point rendu - que c'est au fond mieux que tu soies seul.
Que tu ne soies pas avec quelqu'un avec qui vivre pour de bon, tant que tu n'es pas assez bien dans ta peau.
Parce que c'est trop dur de vivre avec toi-même déjà.
Tu te dis aussi parfois, heureusement que tu n'as pas d'enfant - et en même temps, tu ressens combien tu manques.
Ne vivre avec personne, seul avec soi-même.
Oh bien entendu, enfin, heureusement, tu aimes des gens qui te sont chers et qui t'aiment aussi. Du mieux possible. Non tu n'es pas seul au monde, ne te plains pas tant.
Et toutes ces pensées négatives que tu portes sur le Monde.
Combien proviennent de ta propre dépression que tu projettes ?
Quelle est la part de vérité dans tes façons de voir ?
Tes histoires amoureuses manquées, tes amitiés envolées, regarde aussi ce qui a pu être sauvé... Des relations amicales qui en valent bien la peine tu vois.
Tu as beaucoup de chance et de malchance, tu n'es pas le plus à plaindre loin s'en faut.
Il y a des choses tu peux t'en prendre à toi-même, d'autres ce sont des causes sociales, des dommages collatéraux - comme ils disent en nove-langue - c'est vrai.
Faire la part des choses... Des choix possibles... Compter ce qui reste, compter dessus.
Comme une chaîne de montagnes, même, collées à ta vie en dents de scie.)

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