tout comme avant hier et aussi avant +

par cat, mardi 12 mai 2015, 15:41 (il y a 3485 jours) @ (kelig)

écoute, je vais te dire ce que pense et sens et que je tourne dans ma tête :

le bleu est mort, les dynamiques du bleu ne survivent que par ceux qui les maintiennent.


autrefois au bleu, si JMN était acide, c'est qu'il avait ses raisons, mais surtout celle du mépris dont il était la cible, commandant son mépris. quand delivre a été créé, et qui ne s'appelle pas delivre pour rien, la principale préoccupation était de sevrer les dynamiques du bleu et de re-générer et l'écrire et la confiance, et de ça nous avons discuter directement sur le forum. JMN est arrivé, il a dû lire des choses j'imagine, il a posté un texte et j'ai réagi pour jauger, Claire a réagi pour ses raisons à elle, zeio a réagi idem, tous les trois on s'est interrogé, on était pas certains du tout de la tournure, mais j'ai pensé qu'il fallait accorder du crédit, comme à chacun, faire confiance, comme avec chacun, rester ouvert, comme avec chacun. alors quelque chose est passé, un courant d'air, des ondes qu'en sais-je et il s'est mis à écrire. Écrire s'est mis à écrire. exit le mépris, exit l'acidité tournée vers autrui, exit la petite méchanceté parce qu'il n'y en a pas de ça ici. et tout le piquant de cet esprit s'est mis à luire dans le fond noir dessous le texte. et je l'ai vu rire vraiment, et respirer, et être présent, et s'amuser de petites choses, et échanger. être bien là où il était. perso, j'ai allongé sa marge de crédit, et davantage quand, et malgré sa réserve, il a timidement fait des commentaires, et drôles, et judicieux, et constructifs, et positifs. je l'ai suivi et lu avec attention, comme je lis et suis chacun avec beaucoup d'attention, et j'ai pris conscience que cet homme que presque tout le monde insultait sur le forum bleu, qui se faisait continuellement insulter, niaiser, rabaisser, injurier, et qui se défendait là-bas avec le plus piquant de son esprit, avait ici à delivre, délesté ses mains de toutes les fanges sales et collantes dont des années de bleuzardises les avaient poissées. elles ne sont pas décolorées, non : ses mains, elles se sont rincées et maintenant on les voit, et on leur voit des dimensions singulières. moi, je vois ça. et je suis heureuse de ça. heureuse pour lui.




ensuite, que tu veuilles — ou que tu ne le veuilles pas — (toi ou d'autres...) , par réflexe, appréhension, défense... voir toutes sortes de non-vouloir ou méchancetés ou autre mépris, condescendances, dénigrements et compagnie, ça te regarde. c'est ton choix. c'est un choix qui vient avec ses conséquences, comme le choix de mettre des lunettes aux verres rouges font voir en rouge. ce choix génère dans ta perception les choses que celle-ci s'attend à y trouver. et cela suffit à te convaincre. une part de toi désire et embrasse cette conviction ? soit.

c'est comme c'est..





(et pardon à JMN si jamais je dis de grosses conneries et que je suis dans le champ...)









p.s. si parfois j'ai du mal à capter l'implicite des messages, l'implicite de surface... c'est que je suis à lire l'hyper-implicite des messages (quelques étages en deçà, dans le sous-sous-jacent)