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si j’ouvre le livre à une page au hasard, et si elle ne porte aucun signealors je suis du bon côté, je suis dans le bon pays
la fente d’ombre au milieu, si rectiligne
l’épaisseur de ce qui ne fut pas lu, des deux côtés
et m’enfoncer dans cette ligne d’ombre, entourée de deux plages de neige
que lisse le vent.
c’est là que je marcherai, là seulement je te verrai peut-être venir de loin
un seul visage – une seule démarche – une seule façon de sourire
le livre est celui qui contient quelqu’un,
dont toutes les pages sont l’histoire de la compréhension
l’histoire de la lignée, de ses ramifications
l’histoire du passé avec ses images et ses immenses trous d’oubli.
le livre est un pays et les bords des pages sont des frontières.
les innombrables signes sont tes coutumes, le goût des nourritures.
le livre est le pays d’un seul habitant.
devant moi, une ligne d’arbres aux branches remuées par le vent
une vieille femme en rouge qui vient vers moi
son chien en laisse.
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