héliotropisme sentimental + + &

par c.little raven, dimanche 19 juillet 2015, 00:33 (il y a 3212 jours) @ Claire

"Mais tu amènes une idée qui me plait : une mise en forme qui viserait à égarer et épuiser la pensée...pour arriver à autre chose."

moi c'est ce que tu dis que j'aime


je pense qu'il y a toujours deux sortes de travail dans l'écriture, deux parts dans l'écriture
l'une connue intimement de l'auteur et par l'auteur, l'autre qui lui reste inconnue pour toujours
et je l'appèlerais — seulement pour les besoins de la cause et parce que
je ne sais pas comment nommer ça autrement pour l'instant — "surinconsciente" ;
la première partie du travail donne un sous-jacent passif
sur lequel (se) reposent des sens profonds et des affects,
quant à cette part "surinconsciente" elle donnerait dans le texte un sous-jacent actif,
soit agissant un impact dans le moment même de la lecture,
ce qui transformerait et le fond et la forme du discours
(et dont la mise en forme du texte est une traduction)
le sous-jacent passif servirait alors de "tremplin" sur lequel l'actif serait propulsé ou se propulserait.
dans ce texte de Cerval, et ce dans les deux parts de l'écriture, la forme agit le fond,
le fond agit le sous-jacent passif, tandis que les sous-jacents passif et actif travaillent ensemble,
c'est à dire que tout vise à épuiser exactement comme l'amour peut épuiser, comme cette "petite mort".
et c'est précisément là que le principe actif agit un court-circuit, un glitch !
le "sur-plein" versus "l'espace", autrement dit et pour te paraphraser " épuiser la pensée pour arriver à autre chose" !
c'est d'une grande cohérence et ... d'une belle intelligence !
qui plus est, c'est la première fois que je tombe sur texte
qui me permette de formuler (ma) la "théorie de l'impact" sur autre matière que ce que je fais !

ensuite, qu'est-ce cette "autre chose" où le texte de Cerval nous mène, ha !
ho.. pardon... je me suis peut-être emballée... ?

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