Une terrible beauté st née

par Rémy @, mercredi 29 mars 2017, 18:30 (il y a 2603 jours) @ Chrys

Sinon, un problème de ce texte, c'est qu'on ne sait jamais qui parle, et que ça donne des informations contradictoires.

Par exemple la mère dit un truc "sans explications", et juste après vient l'explication - on se doute bien que l'accoucheur a parlé à la mère et pas à la nouvelle-née, mais tu écris "il avait dit" au lieu de "il lui avait dit", de sorte que c'est au lecteur de remettre tout ça en ordre malgré les infos que tu lui donnes et pas grâce à elles.
Un peu plus loin, c'est quand on apprend la géante : quel âge peut bien avoir la mouflette ? À l'âge où on s'invente des clairières et où on a peur des mains sèches de sa mère, on n'a pas assez de distance face à la télé pour réaliser que "tous, poètes, photographes et rêveurs sont dans l'euphorie", c'est un concept beaucoup trop adulte.
C'est pareil pour la réflexion sur la bien-née, la solitude, etc. : il y a contradiction entre les différents âges et états d'esprit qui résultent des indications que tu donnes.

Il faut que tu choisisses de quel point de vue du racontes, soit dans la peau du personnage soit vu globalement par un narrateur extérieur. Tu peux changer de point de vue de temps en temps, en particulier quand tu rapportes des paroles ou des pensées, mais pas flotter au hasard à ce point, sinon le lecteur finit par ne plus savoir de quoi tu parles.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Narration#Les_points_de_vue_de_narration


Il y a un problème d'époque, aussi. La télé intervient dans le truc, donc on doit être après 1970. Les belles images astronomiques plaident même pour après 1990. Mais après 1970 ou 1990 aucun médecin accoucheur n'irait raconter qu'un des bébés à accaparé la nourriture dans le ventre ! C'est une manière de présenter les choses qu'on peut à la rigueur placer au XIXe siècle, mais pas plus tard. Pareil pour la clairière avec ruisseau, d'ailleurs, et pour l'orage de la fin - on se croirait dans un roman des Brontë. Le peu que tu dis de la mère fait penser un personnage dur typique d'entre 1850 et 1950, Hugo ou Bazin... Au total, on ne sait plus où on en est.

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