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par Rémy @, vendredi 29 avril 2016, 01:13 (il y a 3132 jours) @ Claire

Berlin est actuellement victime du Grand Remplacement, par le haut et par le bas. Voilà comment ça se passe :

Berlin a été construite entre 1870 et 1914 sur les ordres de Bismarck, et cette construction a été financée par des prêts bancaires. Si bien qu'en 1933, tout l'immobilier d'habitation appartenait à de riches investisseurs juifs. Ils furent spoliés en bloc par les nazis. La moitié de la ville a été détruite par les bombardements. À l'ouest, la reconstruction a été privée, ce qui a engendré des situations compliquées, le propriétaire du terrain n'étant souvent pas le même que le propriétaire de l'immeuble reconstruit dessus (mais tous les deux des financiers juifs émigrés aux États-Unis). La RDA a nationalisé le foncier et le logement, de sorte que tout l'est de la ville était propriété du peuple jusqu'à la chute du mur : ce qui avait résisté à la guerre n'a pas été entretenu et était délabré et occupé par des pauvres ; le reste a été remplacé par des cités, les mêmes que dans nos banlieues, mais toutes fleuries et bien entretenues parce qu'occupées par les couches moyennes. À la chute du mur, l'est a perdu un tiers de sa population, la ville était sinistrée, de nombreux immeubles étaient vides. C'était bien pratique pour les services chargés des restitutions : les juifs sont bien organisés et bien représentés, donc ils ont été servis en premier ; les quelques propriétaires qui avaient eu la malchance d'être spoliés par les communistes n'ont pas revu leurs biens.

Là arrive Klaus Wowereit comme maire de Berlin, ville sinistrée, chômage, délabrement, mur à recoller, bref. Il invente le slogan "pauvre mais sexy". Ça consiste à vendre rapidement tout ce qui était propriété collective ou abandonné, les cités, les terrains en centre-ville, les emprises de chemin de fer, etc.. Vendre rapidement, ça veut dire vendre au prix en cours ; dans une ville sinistrée, il est très bas, mais évidemment, les habitants, pauvres, ne peuvent pas acheter leurs logements et encore moins des terrains à bâtir. Ce qui restait de Berlin a été acheté par des "investisseurs internationaux", c'est-à-dire des banquiers juifs. C'est la reconquête : Berlin appartient maintenant entièrement à des étrangers riches juifs, soit par restitution, soit par rachat.

Évidemment, ça influence la vie culturelle : les investisseurs qui font une fleur à la mairie en achetant les berges du fleuve pour une bouchée de pain veulent en plus qu'on s'occupe d'eux. La politique culturelle de la ville est 100% mémorielle juive, plus un peu de financial art. Évidemment, ça influence la vie des artistes : des quartiers entiers où s'était développée un milieu artistique grâce aux loyers bas et aux usines abandonnées ont été reconquis par les galeries Goldenberg et autres boutiques de fringues, et en l'absence de subventions, siphonées par les expos sur le nazisme et par les pavés mémoriaux dorés, impossible de résister. Les derniers immeubles vides donnés en pâture aux artistes le sont à des loyers tels que seuls les enfants de bobos riches peuvent venir y faire leur art-cacaboudin jusqu'à s'assagir - il y a 10 ans une journée portes ouvertes dans un immeuble d'artistes, c'était génial et plein de rencontres, actuellement c'est dégueulasse, bruyant et monotone.

La politique "pauvre mais sexy" a fini par porter ses fruits : un grand nombre de financiers étant en train d'acheter Berlin, il s'est formé une bulle. En 10 ans, les prix ont quadruplé. Les loyers suivent, évidemment. Les propriétaires qui avaient bénéficié de restitutions dès la fin de la guerre et qui ne s'en étaient pas occupés ont été remplacés par leurs enfants, qui comptent bien rentabiliser leur patrimoine. C'est ce qui est arrivé à ma galerie : le propriétaire est mort, et son fils a instantanément fait passer le loyer de 6€/m² à 9€/m² puis à 12€/m², jusqu'à nous remplacer par un magasin de fringues. Ça vaut aussi pour les logements au-dessus du magasin, évidemment. Il n'y avait pas de limite aux augmentations de loyer jusqu'à l'an dernier !

Les Allemands pauvres sont donc chassés de plus en plus loin en banlieue. Indépendamment de ça, l'an dernier sont arrivés 500 000 réfugiés, ce qui correspond à 1/6 de la population de la région (pas du centre-ville, mais du Land entier). Les juifs qui dirigent ont dit "houlala nos grands-parents aussi étaient réfugiés, pas question de les chasser". On les entasse dans les gymnases et dans des villages de containers.

Au total le centre-ville a été reconquis par les riches juifs et sa population presqu'entièrement remplacée (je fais partie de ce mouvement, d'ailleurs) par des bobos friqués, par des appartements de vacances qui restent vides, et par des réfugiés arabes. Ça donne une drôle d'ambiance. Et pour tout vous dire, la culture shoah, le financial art et l'art comme outil d'intégration me sortent par les yeux, de même que les bobos (de gôche comme de drouatte) incapables d'appeler un chat un chat.

Si vous venez en touristes, ça ne vous sautera pas aux yeux, sauf peut-être les affiches : il n'y a plus de publicité en allemand à Berlin, tout est en anglais. Ça fait bizarre, ça aussi.

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