devinette : c'est de qui ?

par Rémy @, dimanche 10 juillet 2016, 20:01 (il y a 3060 jours) @ dh

Parce que tu voulais à cet endroit me contredire en exhibant un poème déprimé d'un Grand Poête Incontestable, et pas d'un second couteau.

Parce que tu es habituellement fasciné par les Grands Classiques et pas par ceux qui les ont suivis.

Connais-tu seulement un poème de Leconte de Lisle ou de Théophile Gautier ? Les seuls qui n'ont pas complètement disparu sont ceux mis en musique par Fauré, et à moins de faire du chant, on n'a pas non plus d'occasions si fréquentes que ça de rencontrer Fauré, et encore moins les mélodies sur ces textes-là, qui, bien que respectivement très belles et très beaux, sont d'une esthétique, euh, disons, délicieusement désuète. (Dieu que les Steinway qui squattent toutes les salles de concert sont lisses et ikéesques, et que me manquent les chauds Érard du temps où la facture n'était pas encore un monopole... On n'en n'entend plus qu'au fond de salons bourgeois quatre fois hérités, et c'est un plaisir charmant malgré la naphtaline ; ou chez des gens qui achètent tout de troisième occasion avec authentiques traces de vie, et c'est un plaisir limité à cause du désaccordage.)

En fait je savais que tu n'allais pas citer Leconte de Lisle ni Théophile Gautier parce que je l'ai lu dans ta tête, vu que je suis Superpatathe, le télépathe des Carpathes.

En fait j'aimerais que tu cites Leconte de Lisle ou Théophile Gautier de temps en temps, de manière figurée s'entend, c'est-à-dire que tu écrives et décrives en poème des choses rares et inattendues (et parfaites dans leur genre, bien que d'un genre rare et inattendu) (et pas forcément désuet, d'ailleurs). Cela dit j'avoue n'être pas certain de toujours arriver à les voir du premier coup d'œil, aussi n'hésite pas à forcer un peu le trait (ces deux-là ne s'effrayaient d'absolument aucune kitscherie, on ne fait pas d'Art Nouveau sans volutes polies).

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