Saute-moutons

par ArthurRitrac, dimanche 24 mai 2020, 09:23 (il y a 1643 jours) @ ArthurRitrac

saute-mouton


c'eest-à-dire quee je battais souvent la campagne.
si je n'étais plus ici alors qu'à parler vrrai  j'y étais
c'est que je séjournais là comme à saute-mouton.
le lieu du séjour: un cube variable au-sein duquel
d'autres cubes limitaient ce qu'on nomme  pièces
à vivre: là notre chambre là le couloir puis le salon.
je suis  ici et je sais que tout sensiblement change.
à toute chose  un seul destin:  s'éventer  tandis qu'
alors l'anxiété de la colocataire me persuade que
nous vivons dans une espèce de stase, cloîtrés au
faite d'un monde  de peu.  dehors:   toutes choses
vivantes; ici tout avenir: mort. mais tout  cependant
mobile d'apparence figé. du si-lointain cependant
j'aurais pu être l'Intime et l'ayant pu je le suis déjà
comme le vent  irrégulier tout recoiffant traverse
les villes les guerres les lacs les neiges les  égouts
puisqu' il anime tout: le feu la bruine les branches
au hasard méticuleux par circularités successives
il  passe ici  il passe  chaque meuble au peigne fin
les  évente   vole leur nom de meuble,  ainsi vis-je
dans  l'incertain  et plein  d'une  gaieté  de  sphinx
dos  face  plafond,  ventre sur lit,  jambes  croisées
nu,   à  tous    vents   la stase-vie  me faisant  signe
comme  la gentille  passante  à  un gentil  coiffeur
dont elle  connaît   peut-être   aujourd'hui le  nom
mais qu'elle oublie demain - le veent la traversant.
une porte  s'ouvre  et se ferme  ainsi  qu'au début
du monde observable, dit-on, une porte par quelq
que mécanisme  fut  ouverte: il fallait bieen qu'elle
s'ouvre  suite à quelque  bourrasque antécédante
et ainsi de suite à l'infini jusqu'aux  volets  ouverts
de notre chambre où le jour passe en coupdevent.
alors traversé par lui, recoiffé en mon for-intérieur,
j'oublie que je ne suis   rien   de ce qu'il me donne:
rien de grave: dun jour à lautre nous sautemoutons.

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