je ne trouve pas de titre

par cat&raven @, lundi 13 juin 2016, 17:45 (il y a 2875 jours) @ Vagabond vagabondant

allo,

je trouve beaucoup de matières, trop, mais de très belles matières ; le trop ici correspond peut-être un peu avec la kitschité de dh ? ;) bon, vue que tu as tenté une seconde version je me suis permise d'en faire une en retirant des charges à ton poème, pardon pour ces libertés, c'était pour mieux voir ce qu'il en est de cette chair et pas du tout pour froisser ou ci ou ça, mais pour essayer quelque chose d'autre que ta seconde version (qui donne un poème complètement différent) et pour voir si chez toi il se (re)passe quelque chose avec ça ... voilà.. heu... je l'ai serré un peu..










Rêve


sources sur lesquelles, parfois, une araignée d'eau vive court,
nul, accroupi, traçant des cercles dans l'eau, n'est à l'abri
la nuit vous poignarde comme au croisement d'une rue
vous poignarde jusqu'au coeur d'une autre vie

l'exaltation, les amours premières et peut-être pures,
tout ce qu'élevait, depuis les jardins le théâtre des ombres,
les énigmes et les fleurs aux pétales comme des préaux courbes,
tout ce qui, des ruelles, prenait la clarté d'un rire lovant les autres rires,
rappelait ces terrasses ivres où, sous l'arche des lampadaires,
montaient aux yeux les baisers foudroyants ; tout
des fontaines romaines près des amphithéâtres en ruines
jusqu'aux cinq-mille pas des promenades au bord des canaux
tout cela fracassé soudain, destin fui dans les forêts

fui dans les forêts levées comme les vents qui courent déchaînés,
vous poursuivent jusqu'au lit de pierre où vous mimez la mort.
Alors l'exaltation glaciale que le monde vous inspire vous tétanise
derrière le visage enseveli des eaux quand
une araignée d'eau vive tournant à vide inlassablement, échoue.

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