Ah quel enfantement que celui de l’hase libre poème de Fabrice Selingant

par José, jeudi 06 avril 2017, 12:08 (il y a 2789 jours) @ le Rouge-gorge

Moi aussi, j'aime. Chrys a raison c'est aussi à Brel que je pense en lisant ce poème au fantastique omniprésent.

J'en appelle Jacques Brel

J'en appelle aux maisons écrasées de lumière
J'en appelle aux amours que chantent les rivières
A l'éclatement bleu des matins de printemps
A la force jolie des filles qui ont vingt ans
A la fraîcheur certaine d'un vieux puits de désert
A l'étoile qu'attend le vieil homme qui se perd
Pour que monte de nous et plus fort qu'un désir
Le désir incroyable de se vouloir construire
En se désirant faible et plutôt qu'orgueilleux
En se désirant lâche plutôt que monstrueux

J'en appelle à ton rire que tu croques au soleil
J'en appelle à ton cri à nul autre pareil
Au silence joyeux qui parle doucement
A ces mots que l'on dit rien qu'en se regardant
A la pesante main de notre amour sincère
A nos vingt ans trouvés à tout ce qu'ils espèrent
Pour que monte de nous et plus fort qu'un désir
Le désir incroyable de se vouloir construire
En préférant plutôt que la gloire inutile
Et le bonheur profond et puis la joie tranquille

J'en appelle aux maisons écrasées de lumière
J'en appelle à ton cri à nul autre pareil

Jacques Brel

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