(nt) — prose proposition

par c., lundi 08 décembre 2014, 19:42 (il y a 3641 jours) @ Claire

sauf que l'écriture est l'écriture, l'écriture n'est pas moi, l'écriture n'est pas toi

l'écriture, ce symptôme de quelque chose dont on ne se soigne pas, elle est active en nous (pour x raisons et motivations) mais elle ne nous appartient pas, ce n'est pas notre chose, nous ne l'avons pas choisie, c'est elle qui choisit et elle nous prend, nous sommes sa chose, son outil. elle fonctionne et agit quand nous ne lui résistons pas. à la moindre résistance, elle se braque, nous fuit, nous renie même. elle est son propre maître.

elle est l'alcool, l'esprit, et nous sommes la bouteille, le flacon. quand nous écrivons nous servons un verre, et dans ce verre l'alcool est déjà prêt. avant que tu ne serves ce verre il avait déjà sa robe, ses arômes, ses bouquets, sa rondeur, et son taux d'alcool. tu auras beau faire mille grimaces ou prendre trente-six positions, ça n'y changera rien. c'est déjà là. seulement c'est tout le chemin pour se rendre à ce constat qui est complexe et/ou laborieux.


vive les métaphores et foin des psy-choses! ;)





aussi... dès que notre volonté cherche à formuler un écrire, nous trahissons l'écriture, nous l'obligeons, la forçons...
l'écrire contient sa forme et pour la reconnaître, nous nous devons d'être fidèle et de ne pas trahir l'écriture en nous.

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