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par cat, lundi 02 février 2015, 22:41 (il y a 3584 jours) @ zeio

je saisis bien le fil de ta pensée catrine. Évidemment, je suis d'accord sur le fait qu'il y a de la femme dans l'homme, et vice versa. D'ailleurs, tu noteras bien (j'espère) que je n'ai jamais dit le contraire.

J'ai compris aussi que pour toi, la différence entre les genres est uniquement d'ordre génital (physique). Somme toute, c'est ton point de vue, je le respecte mais j'ai tout de même le droit d'en avoir un différent sans être maculé des termes "raciste, "machiste" etc. Où même d'avoir à affronter ton éclipse (ta prise de congé de la discussion), suite à la simple expression d'un point de vue, compris complètement de travers d'ailleurs.

non ?


le regard que les hommes posent sur le monde est séparatif ou séparateur. tout est catégorisé compartimenté catalogué séparé dans des petites boîtes dans petites cases définies, le but est le contrôle. jusqu'à un certain point c'est un mode de fonctionnement, et secondairement un mode de vie, subséquemment c'est un mode de pensée et d'expression. et le monde ne s'en sort pas, il en meurt plutôt. le monde ainsi catégorisé, contrées, philosophies, religions, économies, politiques, littératures, non littératures, arts et non arts, sexes et sexualités, toutti quanti, des boîtes dans des boîtes dans des boîtes, étouffe. ta manière séparative est le fruit de ces longs conditionnements sociaux normatifs, ce que tu me nommes, démontres, expliques, et qui insiste sur la différence est le discours de ces conditionnements...

hors je pense, je ne suis pas certaine mais je pense et sens que la femme ne voit pas du tout le monde, l'humanité, comme une chose séparée, je pense que si l'homme voit le monde comme étant "les hommes & les femmes", la femme voit le monde comme "humains", c'est à dire "ensemble". au contraire de tout ranger séparément dans la pensée, celle-ci embrasse un tout, et c'est le "tout" qui fait sa force. le mode de pensée est unitaire, universel, entier, complet, plein. incidemment cela donne un tout autre aspect au langage, aux mots, au mode d'organisation.

le féminin adhère d'une manière consciente ou non, volontaire ou non, au mode de fonctionnement masculin parce qu'il n'y a pas d'endroit sur la Terre qui soit hors de ce mode de fonctionnement, il n'y a de havre nulle part, sauf en elle-même, ou entre elles-mêmes. ce féminin ne se nomme pas au monde tel qu'il est, il continue de se réserver parce que cette manière de concevoir le monde est encore et toujours refusée par "le mode d'organisation au pouvoir". dans plusieurs civilisations du monde les femmes ne montrent leurs visages qu'entre elles, ne rient qu'entre elles, ne chantent qu'entres elles, à l'abris du regard des hommes qui n'entendent pas le monde de la même manière.

quand je te dis que nous sommes humains porteurs de toutes nos qualités intrinsèques partageables, je te dis que je ne sépare pas le monde, je te dis que dans ma pensée je le rassemble, que malgré les trente-six mille différences que tu voudrais trouver, je reste humaine de l'espèce humaine, que j'entends comment tu perçois vois vis le monde mais que ça n'est pas tout et que l'homme aura beau vouloir tout définir il ne peut pas définir la femme, simplement parce qu'il n'a pas appris à embrasser le tout de l'humanité en lui-même. alors tu vois, couilles ou ovaires, vulves ou pénis, l'humanité-même de l'humanité est au-dessus. depuis toujours. même si on y est sourd.

donc les hommes séparent et compartimentent (tout en petits legos)
les femmes embrasse le tout, tout en tentant de composer avec les legos





S'éclipser, annoncer qu'on se retire, c'est aussi une violence catrine. C'est aussi une façon de faire mal, quelqu'un qui, justement, peut être sensible (moi ou d'autres). C'est une façon de couper court à ce qui pourrait être une saine communication. C'est une mécanique de défense désuète par ailleurs et très partagée.


c'est une façon de ne pas prendre en feu et de ne pas tout brûler autour de moi. c'est la seule façon que j'aie de ne pas me brûler moi-même.
la première violence est ici sur moi, c'est à moi que je coupe la parole et les moyens. c'est contre moi que j'agis. je me donne assez en spectacle comme ça... bon, ceci dit, bien sûr tu peux voir ça comme une violence que je te fais, tu peux te dire que tu es ma victime (ho bon dieu de merde) sauf que zeio, c'est plutôt un cadeau, que je sorte, crois-moi, et c'est politesse que je le dise. si je me foutais de toi /de vous, tu peux être sûr que les tartines pleuvraient sur le forum. ou je ne reviendrais pas. mais c'est pas ce qui s'produit, n'est-ce pas..

bon, peut-être que je manque un peu de patience depuis quelques temps, ça se peut



Tout ce que je cherche à dire, et qui ne mérite pas qu'on monte sur de tels chevaux, c'est que je pense qu'il existe une spécifié féminine, tout comme il existe une spécificité masculine. Il y a un esprit féminin dans les femmes, une puissance particulière que l'homme ne possèdera jamais. C'est chimique, métaphysique, mystique, comme tu veux, mais c'est ainsi que je le ressens, et même les plus masculines des femmes le possèdent. Après, il s'agirait de définir ce qu'est cet "esprit féminin" mais j'ai déjà donné quelques exemples plus haut.

Et plus prosaïquement, du côté de la littérature, je me demandais pourquoi les livres écrits par des femmes étaient si peu nombreux dans nos bibliothèques.


je vais, mon cher zeio, monter sur les chevaux que je veux quand je veux comme je veux où je veux et que ça te plaise ou pas. je suis et j'assume d'être une sauvage incivile sans diplomatie ni références. j'accepte même qu'on dise de moi que je suis un monstre. je n'ai pas été moulée, zeio, ni dans ton pays, ni dans tes quartiers, ni des tes rues et venelles, ni dans tes écoles. je n'ai pas été moulée. point.

ensuite, l'esprit féminin comme tu dis, j'ai répondu juste un peu plus haut, c'est "ensemble", et c'est la raison pour laquelle il y a si peu de littérature féminine dans certaines bibliothèques.


Tu vois une séparation là-dedans, ou une tentative malsaine de maintenir un pouvoir patriarcal, tandis que moi j'y vois tout autre chose, j'y vois une adoration. A croire que tu ne m'as jamais lu, finalement, pour distinguer dans ces réflexions des travers si grotesques et bas.


de l'adoration :


je me méfie de l'adoration. je me méfie de ça, beaucoup. l'homme qui aime ou qui adore a presque toujours le désir de posséder, et dès qu'il possède, il perd tout. il ne voit plus, n'entend plus, ne savoure plus. parce que la possession fait de l'aimée/adorée une chose.


et oui, je te lis, et je t'ai beaucoup lu. mais nous avons déjà parlé ici je crois de ce qui est écrit et de ce qui est dit..

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