Deuxième discours

par Cerval @, lundi 27 avril 2015, 21:33 (il y a 3500 jours) @ Cerval

Puis un jour il faut le quitter, et on n'y laisse pas son marque-page. On se demande quoi faire des camarades d’alors. Nous vous mettons dans des cadres, chères images de la vie. Vous avez bien changé : ne sont aimables que ceux qui n’ont pas enlaidi. On se dit que l’âme humaine est bien labile : certes un linge peut se plier de cette façon-là ou celle-ci. De cette vie le soleil a joué à cache-cache avec l’ombre, si bien que les ombres, se tenant la main, sont devenues la nuit. Il est déjà voyez-vous l’heure de dormir dans l’ordre des choses humaines. Je ne veux pas trouver le sommeil, et le trouvant, je détourne les yeux. Car la nuit tout est mêlé de l’or des livres. Cette cigarette que je fume est bien la millième. Je croise les jambes et ne fais que penser à toi.

Fil complet: