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par catr, jeudi 07 janvier 2016, 17:28 (il y a 3039 jours) @ julien

tu écris. je lis. je lis la nuit de ce que tu écris. la nuit de ta nuit. je l'épie. c'est que je la chérie. je ne peux rien d'autre. on dit que chaque phrase écrite efface l'être, j'aime à penser que cet effacement révèle une entièreté dont la vastitude ressemble à tout ce que nous connaissons de l'univers. je t'ecoute là. exactement. assise au bord de la vastitude que tu portes. assise sur la margelle de ta nuit-mer.

parfois tu penches un peu. je pressens l'ombre d'une angoisse, un tressaillement. chaque fois je voudrais tendre la main, calmer l'eau, ses remous, car par mille reflets agités captant ton attention ils t'empêchent de voir. les reflets agités te semblant plus réels que ta propre réalité. tu penches, glisses sur des surfaces. aussi j'attends, patiente, le moment de profonde transparence où tu plongeras pour te traverser.

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